Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
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Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Durant la saison 1984/85, le championnat de 1ère division était composé de 80 clubs répartis en 2 groupes de 40 équipes (A & B).
Chaque groupe comportait 4 poules de 10 clubs.
Ces deux compétitions étaient distinctes, aussi, il n’y avait que le Groupe A qui permettait à 22 clubs de disputer le titre de Champion de France de 1ère division :
Les clubs classés de la 3ème à la 6ème place étaient qualifiés en barrage (16ème de finale) soit 16 clubs qui se rencontraient en matchs de qualification. Ces 8 vainqueurs rejoignaient les 8 clubs qualifiés directement (sortis 1er & 2ème de poule) pour se rencontrer en 8ème de finale sur des matchs aller-retour.
Le BS était dans la poule 2 en compagnie de Dax, de Bègles, d’Oloron, de Biarritz, d’Agen, de La Rochelle, de Romans, de Valence et de Hyères soit une géographie plutôt régionale à 70 %.
La saison précédente, Agen avait été finaliste (battu par Béziers au tir au but), Dax ¼ finaliste (perdu contre Nice 21 à 13), Bègles et Oloron éliminés en 1/8ème de finale, Hyères barragistes (soit éliminés en 1/16ème de finale), Biarritz, La Rochelle & Romans, comme le BS, ne s’étaient pas qualifiés. Valence montait du Groupe B.
De plus, le BS avait rencontré, la saison passée, Agen, Dax & La Rochelle pour 1 défaite & 1 victoire face à Agen (dont un 18 à 9 à Pique) et face à La Rochelle et 2 défaites contre Dax (dont un 9 à 16 à Pique). Enfin, le BS avait « atomisé » Valence en Finale du Challenge de l’Espérance 71 à 0.
A l’intersaison, l’effectif du groupe senior avait peu évolué (départ de Sallaber (3/4 aile) et Lopez (3ème ligne) à l’AB, de Ribes (3ème ligne) à Ondres et de Roméo (2ème ligne) à Hasparren ; pour 2 arrivées : Pourteau (3/4 aile) & de Galdos (3ème ligne) de l’AB).
Le duo d’entraîneurs était toujours le même : Pierre Darrigues pour les avants & Jacques Peyrelongue pour les ¾ (2 anciens joueurs).
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Tous les espoirs étaient permis.
Pour cela, il fallait faire le contraire de la saison passé : demeurer invaincu à domicile mais également faire un très bon début de saison……
Et comme le calendrier offrait 3 matchs à Pique sur les 4 premières journées, le « peuple » du Boucau savait qu’une partie de la saison allait se jouer entre les mois de septembre et d’octobre.
Un bon début de saison et la machine serait idéalement lancée….. Des retards à l’allumage et en plus d’une saison « galère », il n’y aurait plus l’espoir de sortir drapeaux et fanions au printemps !!!!!
Ainsi, nos troupes se préparèrent comme jamais avec une intersaison placée sous le signe de la transpiration et d’une préparation physique poussée.
De plus, la présence de nos 2 extraordinaires piliers, Yanci et Gaye, dès le début de la saison, (ce qui n’avait pas été la cas la saison dernière) et le fait que Jean Condom, Jean Michel Labat et Didier Pouyau, soient toujours présent (malgré des sollicitations nombreuses et insistantes) augurait d’une saison où tous les espoirs étaient permis……
Malheureusement, les 2 rencontres du Challenge de l’Espérance (victoire contre Tyrosse 16 à 6 & défaite à Biarritz contre le BO 33 à 15) laissèrent quelques traces au niveau de la 3ème ligne où la liste des indisponibilités commençait à s’allonger : Michel Mays, Cano, Galdos, Lambert et Erdocio.
Mais comme toujours, au BS, quand il s’agissait de remplacer un titulaire absent (ou parti), c’est du côté des juniors que l’on se tournait.
Aussi, pour la première rencontre, de la saison à Pique, Bruno Corroy, pur produit de l’école de rugby faisait ses grands débuts en 3ème ligne, entouré par 2 « anciens » : Christian Barragué (guerrier infatigable de 32 ans) et « gégéne » Novion (28 ans qui faisait partie de la génération Championne de France Cadets en 1972). Michel Lassalle annoncé indisponible tenait bien sa place en 2ème ligne.
Et c’est sous un beau soleil de septembre que le Boucau Stade accueillait La Rochelle qui était privée de son stratège et demi de mêlée JP Elissalde.
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Composition de l’équipe du Boucau Stade contre le Stade Rochelais (2/09/84) :
Larrieste
Lesca, Lartigue, Betbeder, Pourteau
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Barragué, Novion
Condom, Lassalle
Yanci, Pascal, Gaye
(A noter que 11 des 15 titulaires avaient été formés au BS).
Larrieste
Lesca, Lartigue, Betbeder, Pourteau
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Barragué, Novion
Condom, Lassalle
Yanci, Pascal, Gaye
(A noter que 11 des 15 titulaires avaient été formés au BS).
Ce match, nos « noirs » le jouèrent avec un maillot….Vert à col noir.
Pour certains c’était à cause du maillot du Stade Rochelais (noir et jaune), pour d’autre c’était pour éviter que nos joueurs ne subissent les effets néfastes de la chaleur avec un maillot noir (comme la saison dernière contre Dax où ils avaient semblé sans énergie avec les jambes lourdes).
Toujours est-il que durant la rencontre j’eus du mal à crier « allez les vert ».
Aussi, comme l’ensemble du public de Piquessary, je restais fidèle à mon « ALLEZ LES NOIRS », cri de ralliement poussé par l’ensemble des supporters présents !!!!!!!
Le match débuta sous un bon rythme.
Le pack Boucalais commença son travail de sape et la présence de Yanci (qui était rentré par avion de Londres où il avait disputé la veille un match avec les Barbarians) n’y était, très certainement, pas pour rien.
Dès la 6ème minute, Pouyau ouvre les hostilités en réussissant une pénalité 3 à 0.
Mais suite à une erreur défensive sur une mêlée, La Rochelle pointe en terre promise pour mener à la surprise générale….3 à 4.
Pas pour longtemps, car la pression du pack local est tellement grande que Didier Pouyau enquille une 2ème pénalité, 2 minute plus tard (16ème : 6 à 4).
Et juste avant la mi-temps, notre buteur remet ça à la 35ème : 9 à 4.
Puis, l’arbitre siffle la pause, ce qui permet à nos avants de souffler.
A la buvette, une seule question était présente : « quand est-ce que La Rochelle va craquer ? ».
Il faut dire que son pack atteignait souvent le point de rupture, mais sans craquer.
Aussi, il ne faisait aucun doute qu’à un moment ou à un autre, ils lâcheraient…….
La rencontre reprend et grâce à un drop plein d’à propos de Pouyau, nos joueurs se donnent de l’air (41ème 12 à 4).
Puis, 9 minutes plus tard, c’est la délivrance : les avants mettent la mains sur le ballon, un déboulé qui met le pack visiteur sur le « reculoire », un enchaînement rapide avec les ¾ et Betbeder dépose le ballon dans l’en but Rochelais : 16 à 4 à la 50ème minute.
Ceci oblige l’équipe de La Rochelle à se découvrir, et Jean-Paul Betbeder intercepte une attaque hésitante des visiteurs, depuis leur 22 mètres, pour porter le coup de grâce entre les poteaux : 22 à 4 avec la transformation de Pouyau à la 59ème minute.
C’est le moment que choisissent les entraîneurs pour faire sortir JM Yanci (sous les acclamations de Pique qui avait retrouvé le combattant qu’elle aimait tant), remplacé par Jacques Sallaberry.
Est-ce la frustration de voir ce match leur échapper ?
Est-ce la crainte de repartir de Pique avec une valise bien garnie au niveau des points ?
Toujours est-il que les Rochelais déclenchent une bagarre qui prend les allures d’une générale.
Des échauffourées j’en ai vu à Pique, des combats entre avants aussi…..Mais ce qui se passa, ce dimanche là, sur notre plateau sablonneux est resté encore gravé dans ma mémoire.
Pourquoi me direz-vous ?
Peut-être à cause de la soudaineté de la chose
Parfois, il y a des matchs où l’on sent que la tension augmente. « ça monte » entend-on dire dans les tribunes….
Mais, non, là ce fut aussi soudain que violent.
Des coups de poings, des coups de pieds, la « machine à manivelle » était lancée, avants comme ¾.
Et Piquessary qui grondait à l’unisson…..
Car voyez vous, à Pique, il n’y a pas que l’honneur du maillot, il y a aussi la fierté de rester maître chez soi et de faire front face à un adversaire qui essaye, par tous les moyens, de vous dominer…..
Bave aux lèvres, poings serrés, la bagarre qui dure près d’une minute (et 60 secondes dans ces moments, c’est long) s’arrête sous les coups de sifflets de Monsieur Barthe.
Plus de peur que de mal…. Aucun blessé dans les 2 camps.
Sur le coup, Les Rochelais ont reculé de plus de 40 mètres…. Aussi, jugent-ils plus sage d’en rester là !!!
Profitant de cet « intermède », les visiteurs inscrivent un 2ème essai par Lescarmel suite à un ballon perdu par nos joueurs : 22 à 10.
La broncas qui accompagne cette réalisation démontre que le public (composé de connaisseurs) n’est pas dupe.
Didier Pouyau clôture les débats par une 4ème pénalité, 25 à 10 : la saison est idéalement lancée….
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Résultats de la 1ère journée :
Oloron 10 Agen 12
Romans 12 Bègles 3
BO 17 Hyères 25
Valence 15 Dax 16
BS 25 La Rochelle 10
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 14:33, édité 1 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
… Aussi, pour le deuxième match, à Dax, nos joueurs se déplacent sans pression ce qui n’empêche pas certaine ambition…. Surtout quand il s’agit d’un « Derby » !!!!!
Dax, ayant gagné de peu à Valence (par le plus petit des écarts 15 à 16), ils semblent prenables en ce début de championnat.
Mieux, ne désirant pas « donner le bâton pour ce faire battre » le staff a préparé, avec beaucoup de minutie, ce déplacement pour contrer une tactique appelé « la dacquoise » et employée par l’U.S.Dax.
En effet, lorsque cette équipe obtenait une pénalité à 5 mètres de la ligne d’en but, elle réussissait 8 fois sur 10 « à scorer », de cette manière, par un essai.
Pire, contre le BS cela touchait presque à la perfection avec un taux de réussite proche des 100%.
Cette combinaison était pourtant simple : le demi de mêlée qui jouait la pénalité, profitait du jeu de courses de certains de ces partenaires, pour (grâce à des feintes au niveau du balancement des bras) aller lui-même marquer l’essai promis !!!! .
Et si jamais, l’adversaire trouvait une première parade, une variante existait avec 2 soutiens (intérieur et/ou extérieur) au niveau de la 3ème ligne.
Aussi, de longues séances de vidéos furent mise en place pour analyser et décrypter cette « arme absolue Dacquoise ».
Et, les joueurs furent mis à contribution, pour comprendre, en situation réelle de match, pourquoi cela marchait contre nous et comment annihiler ces effets pervers.
Aussi, ce fut avec une volonté farouche de ne pas encaisser de « dacquoise » que nos joueurs se déplacèrent dans la cité thermale.
Seuls changements, par rapport au 1er match contre le Stade Rochelais, la rentrée de Fanen (excellent plaqueur) à la place de Lartigue, au centre de l’attaque, et celle de Pouy à l’Aile.
Je dis « seuls changements » car pour cette rencontre, nos joueurs arboraient le même maillot (vert et noir) que contre La Rochelle.
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Disons le de suite, le BS passa tout près de l’exploit.
Nulle ne sait ce qu’il serait advenu si Didier Pouyau n’avait pas connu un jour sans dans ses tirs aux buts : 6 pénalités et 1 drop laissés en cours de route (soit 21 points) qui pèseront lourd à l’arrivée.
Mais, ceux qui, comme moi, était de ce déplacement, remarquèrent que les Dacquois avaient joué cette rencontre à leur rythme. Accélérant quand ils le voulaient, ils semblaient en avoir gardé sous la pédale.
Par contre, nos joueurs exploitèrent la moindre occasion qui se présentait pour les faire douter.
Aussi, ce sont les locaux qui ouvrent en premier le bal, après 10 minutes d’observation.
Une mauvaise déviation en touche (à proximité de notre ligne) et un 3ème ligne rouge qui bénéficie de l’aubaine pour marquer sans opposition. 6 à 0 à la 13ème minute.
Mais très vite Pouyau redonne des couleurs à notre équipe en réussissant une pénalité 6 à 3 (à la 19ème).
Le pack Boucalais faisant mieux que se défendre et posant une multitude de problème aux avants locaux, dans les regroupements et en mêlée, tout indique que le BS va vendre chèrement sa peau.
En touche, le duo « Condom/Lassalle » empêche le sauteur local, Pendanx, de régner dans les airs.
A l’époque, peu de joueurs portaient des protections et pour les oreilles ce n’était que de « l’élasto ». Le dit Pendanx, joueur longiligne, était très reconnaissable car il jouait avec un casque à l’ancienne (en cuir)..
De plus, il n’était jamais le dernier pour distribuer quelques « dédicaces », ce qui lui avait permis de devenir, au fils des saisons, la « tête de turc » du pack Dacquois.
En tous cas, moi, c’était un joueur que je n’aimais pas et je savais le lui faire savoir quand une touche se déroulait à proximité de l’endroit où je me trouvais…… !!!!
Bref, les noirs sont bien en place et les Dacquois pas trop bien dans leurs « crampons», même si Sallefranque (le bien nommé !!!) rajoute 3 points sur pénalité 9 à 3 à la 27ème.
Aussi, 4 minutes plus tard, c’est l’explosion de joie, dans la colonie Boucalaise, quand Bruno Corroy marque un essai suite à une très belle action où avants et ¾, se sont parfaitement trouvés.
9 à 7 à la 31ème, nos joueurs ne lâchent rien !!!!
La mi-temps sifflée sur ce score, on commence à y croire dans notre camp. L’impossible est a porté de main.
Hélas, le début de la 2ème mi-temps calme les ardeurs des nombreux supporters Boucalais qui ont fait le déplacement.
Une attaque en 1ère main, avec arrière intercalé et le centre Coyola (actuelle entraîneur de l’AB) fait son « show » : 2 accélérations, une feinte de passe et un essai transformé par Lescarboura : 15 à 7 pour Dax à la 41ème.
Puis, 20 minutes plus tard, alors que le match a baissé d’intensité, le même Coyola, se trouve au relais de Lescarboura. Il accélère une nouvelle fois et trouve un 3ème ligne au soutient pour un 3ème essai synonyme de victoire : 21 à 7 à l’heure de jeu… La messe est dite.
Heureusement, Galdos inaugure sa 1ère « sélection» sous le maillot noir pour marquer un essai qui donne au match des allures plus respectable : 21 à 13 à la 61ème minute.
Puis Pouyau ravive les regrets Boucalais en transformant une pénalité (21 à 16 à la 64ème) avant que Lescarboura ne clôture la marque, toujours sur pénalité, 5 minutes plus tard : 24 à 16.
La défaite ayant des allures respectables, on se dit que ce Boucau là peut (peut-être) bien voyager.
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Et au niveau de la « dacquoise » me direz-vous ?
Dax essaya son arme suprême en début de match, sur une pénalité obtenu à 10 mètre de l’en but du Boucau……
Leur dispositif se mis en place et Sarrade (leur demi de mêlée) ne rencontra pas la douce herbe de l’en-but du BS, mais les bras forts et musclés d’un ou 2 joueurs du Boucalais !!!!!!
Cela du suffire aux joueurs de la sous-préfecture des Landes…. Puisqu’ils ne ressayèrent pas de la partie cette « manœuvre » devenue obsolète !!!!!
Résultats de la 2ème journée :
Bégles 9 Oloron 9
Hyères 12 Romans 6
La Rochelle 13 BO 13
Valence 7 Agen 26
Dax 24 BS 16
Dax, ayant gagné de peu à Valence (par le plus petit des écarts 15 à 16), ils semblent prenables en ce début de championnat.
Mieux, ne désirant pas « donner le bâton pour ce faire battre » le staff a préparé, avec beaucoup de minutie, ce déplacement pour contrer une tactique appelé « la dacquoise » et employée par l’U.S.Dax.
En effet, lorsque cette équipe obtenait une pénalité à 5 mètres de la ligne d’en but, elle réussissait 8 fois sur 10 « à scorer », de cette manière, par un essai.
Pire, contre le BS cela touchait presque à la perfection avec un taux de réussite proche des 100%.
Cette combinaison était pourtant simple : le demi de mêlée qui jouait la pénalité, profitait du jeu de courses de certains de ces partenaires, pour (grâce à des feintes au niveau du balancement des bras) aller lui-même marquer l’essai promis !!!! .
Et si jamais, l’adversaire trouvait une première parade, une variante existait avec 2 soutiens (intérieur et/ou extérieur) au niveau de la 3ème ligne.
Aussi, de longues séances de vidéos furent mise en place pour analyser et décrypter cette « arme absolue Dacquoise ».
Et, les joueurs furent mis à contribution, pour comprendre, en situation réelle de match, pourquoi cela marchait contre nous et comment annihiler ces effets pervers.
Aussi, ce fut avec une volonté farouche de ne pas encaisser de « dacquoise » que nos joueurs se déplacèrent dans la cité thermale.
Seuls changements, par rapport au 1er match contre le Stade Rochelais, la rentrée de Fanen (excellent plaqueur) à la place de Lartigue, au centre de l’attaque, et celle de Pouy à l’Aile.
Je dis « seuls changements » car pour cette rencontre, nos joueurs arboraient le même maillot (vert et noir) que contre La Rochelle.
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Disons le de suite, le BS passa tout près de l’exploit.
Nulle ne sait ce qu’il serait advenu si Didier Pouyau n’avait pas connu un jour sans dans ses tirs aux buts : 6 pénalités et 1 drop laissés en cours de route (soit 21 points) qui pèseront lourd à l’arrivée.
Mais, ceux qui, comme moi, était de ce déplacement, remarquèrent que les Dacquois avaient joué cette rencontre à leur rythme. Accélérant quand ils le voulaient, ils semblaient en avoir gardé sous la pédale.
Par contre, nos joueurs exploitèrent la moindre occasion qui se présentait pour les faire douter.
Aussi, ce sont les locaux qui ouvrent en premier le bal, après 10 minutes d’observation.
Une mauvaise déviation en touche (à proximité de notre ligne) et un 3ème ligne rouge qui bénéficie de l’aubaine pour marquer sans opposition. 6 à 0 à la 13ème minute.
Mais très vite Pouyau redonne des couleurs à notre équipe en réussissant une pénalité 6 à 3 (à la 19ème).
Le pack Boucalais faisant mieux que se défendre et posant une multitude de problème aux avants locaux, dans les regroupements et en mêlée, tout indique que le BS va vendre chèrement sa peau.
En touche, le duo « Condom/Lassalle » empêche le sauteur local, Pendanx, de régner dans les airs.
A l’époque, peu de joueurs portaient des protections et pour les oreilles ce n’était que de « l’élasto ». Le dit Pendanx, joueur longiligne, était très reconnaissable car il jouait avec un casque à l’ancienne (en cuir)..
De plus, il n’était jamais le dernier pour distribuer quelques « dédicaces », ce qui lui avait permis de devenir, au fils des saisons, la « tête de turc » du pack Dacquois.
En tous cas, moi, c’était un joueur que je n’aimais pas et je savais le lui faire savoir quand une touche se déroulait à proximité de l’endroit où je me trouvais…… !!!!
Bref, les noirs sont bien en place et les Dacquois pas trop bien dans leurs « crampons», même si Sallefranque (le bien nommé !!!) rajoute 3 points sur pénalité 9 à 3 à la 27ème.
Aussi, 4 minutes plus tard, c’est l’explosion de joie, dans la colonie Boucalaise, quand Bruno Corroy marque un essai suite à une très belle action où avants et ¾, se sont parfaitement trouvés.
9 à 7 à la 31ème, nos joueurs ne lâchent rien !!!!
La mi-temps sifflée sur ce score, on commence à y croire dans notre camp. L’impossible est a porté de main.
Hélas, le début de la 2ème mi-temps calme les ardeurs des nombreux supporters Boucalais qui ont fait le déplacement.
Une attaque en 1ère main, avec arrière intercalé et le centre Coyola (actuelle entraîneur de l’AB) fait son « show » : 2 accélérations, une feinte de passe et un essai transformé par Lescarboura : 15 à 7 pour Dax à la 41ème.
Puis, 20 minutes plus tard, alors que le match a baissé d’intensité, le même Coyola, se trouve au relais de Lescarboura. Il accélère une nouvelle fois et trouve un 3ème ligne au soutient pour un 3ème essai synonyme de victoire : 21 à 7 à l’heure de jeu… La messe est dite.
Heureusement, Galdos inaugure sa 1ère « sélection» sous le maillot noir pour marquer un essai qui donne au match des allures plus respectable : 21 à 13 à la 61ème minute.
Puis Pouyau ravive les regrets Boucalais en transformant une pénalité (21 à 16 à la 64ème) avant que Lescarboura ne clôture la marque, toujours sur pénalité, 5 minutes plus tard : 24 à 16.
La défaite ayant des allures respectables, on se dit que ce Boucau là peut (peut-être) bien voyager.
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Et au niveau de la « dacquoise » me direz-vous ?
Dax essaya son arme suprême en début de match, sur une pénalité obtenu à 10 mètre de l’en but du Boucau……
Leur dispositif se mis en place et Sarrade (leur demi de mêlée) ne rencontra pas la douce herbe de l’en-but du BS, mais les bras forts et musclés d’un ou 2 joueurs du Boucalais !!!!!!
Cela du suffire aux joueurs de la sous-préfecture des Landes…. Puisqu’ils ne ressayèrent pas de la partie cette « manœuvre » devenue obsolète !!!!!
Résultats de la 2ème journée :
Bégles 9 Oloron 9
Hyères 12 Romans 6
La Rochelle 13 BO 13
Valence 7 Agen 26
Dax 24 BS 16
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Pour la 3ème journée, le BS reçoit une équipe de Valence mal en point car ses 2 matchs à domicile se sont soldés par 2 défaites… (- 4) au classement britannique… Un vrai parcourt de reléguable.
Aussi, dans le camp Boucalais, chacun espère un succès probant tout en n’étant pas dupe (car on savait bien que les 71 à 0 d’il y a quelques mois était à classer dans les accidents de parcourt et non dans la logique des choses).
Toujours est-il que nos Forgerons commencent cette rencontre « pied au planché ».
15 à 3 après 16 minutes de jeu…. On est partie sur les bases montoises de la saison dernière !!!!!
Une pénalité au bout de 5 minutes de Pouyau, un 1er essai au bout de 11 minutes de ce même joueur et voilà le BS qui mène 9 à 0 à la 11ème.
Mapuhi pour Valence entretient le suspens 9 à 3 (14ème) mais André Pourteau se trouve à la conclusion d’une attaque de grande classe qui commence par les avants avant de se conclure par les ¾.
15 à 3 nos joueurs sont « excellemment » bien partis.
Mais est ce la chaleur suffocante ? Est-ce le fait que le match semble déjà plié tant nos joueurs dominent les débats devant comme derrière ?
Toujours est-il que plus rien ne sera marqué jusqu’à la mi-temps.
La faute à des maladresses inhabituelles et à des ballons perdus en court de route par le « monstre à 16 pattes » Boucalais.
La faute aussi, à des visiteurs qui s’accrochent sur chaque plaquage et qui ne souhaitent pas revivre la débâcle de la dernière finale du Challenge de l’Espérance.
Dès la reprise JM Labat pointe derrière l’en but visiteur imité 15 minutes plus tard par Didier Pouyau, qui s’offre un doublé, et porte son capital point (sur ce match) à 17 unités : 25 à 3 à l’heure de jeu.
Mais Valence n’a pas dit sont dernier mot. Aussi, ils s’offrent un véritable baroud d’honneur.
D’abord l’ailier Chazot se trouve à la conclusion d’une attaque en 1ère main pour réduire l’écart à 25 à 7 (70ème ) ; Avant que le 2ème ligne N’Gono n’intercepte une passe au 50 mètres et ne file, seul, à grandes enjambés entre les poteaux Boucalais à la 78ème.
25 à 13, tous le monde est content : les noirs qui enregistrent une 2ème victoire en 3 matchs et les visiteurs qui ont limité les dégâts.
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Résultat de la 3ème journée et classement :
Oloron 19 Hyères 13
Romans 30 La Rochelle 3
BO 21 Dax 17
Agen 30 Bègles 4
BS 25 Valence 13
1 Agen 9 points (invaincu)
2 BS, Hyères, Dax & Romans 7 points
6 Oloron & le BO 6 points
8 Bègles & La Rochelle 4 points
10 Valence 3 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 19:55, édité 3 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
2ème ex æquo, cela faisait bien longtemps que notre club n’était pas à pareille fête…….
Et comme le prochain adversaire était Agen (à Piquessary) c’était bien à un sommet, entre les 2 premiers, auquel nous étions conviés d’assister sur notre plateau légendaire !!!!!!!!
Mais pour cela il faut patienter 1 mois, car suite à la tournée du XV de France au Japon, le Championnat fait relâche, remplacé par 3 matchs de Challenge …..
C’est donc avec inquiétude que je montais la côte du Pitaré car je me demandais comment nos joueurs avaient « digéré » cette trêve imposée.
Est-ce que la dynamique entrevue avant la trêve n’était pas brisée ?
Il faut dire que les matchs du Challenge de l’Espérance à Tulle, à Tyrosse et contre Biarritz à Pique (pour une victoire des noirs 12 à 3) avaient été « tristounés ».
De plus, les déclarations, dans la presse locale, du président de l’Aviron Bayonnais (Jean Grenet à l’époque) avait égratigné l’honneur des descendants des Forges. Ce à quoi, le Président Lucien Lassalle avait répondu avec intelligence et un brin de malice.
Bref, la venue du dernier finaliste se fit sur fond de polémique et certains craignaient que la tension extérieure ne se propage au terrain.
Heureusement, au BS, comme au SUA, il y avait des gens de « bonne compagnie » mais surtout à la bonne éducation.
On ne mélangeait pas les affaires courantes avec les querelles externes.
Si l’honneur on devait défendre, il s’agissait de celui de maintenir un terrain sablonneux vierge de toute défaite.
Aussi, la rencontre face à Agen ne laissa aucune place à l’observation et très vite les 30 acteurs rentrèrent dans le vif du sujet.
Dès la 5ème minute Agen marque une pénalité : 0 à 3…. Mais sur la remise en jeu, les avants Agenais, qui connaissent la fierté des joueurs au maillot noir, se positionnent devant la tribune pour défier le pack local.
Didier Pouyau, plein de malice, profite de ce moment de « tension » pour jouer le coup de pied de renvoi côté gradin. Inattention de Sella, réception du dit coup de pied par Pouyau et un relais de Lesca plus loin, le BS passe en tête avec un essai aussi opportuniste que plein d’à propos : 5ème minute de jeu 4 à 3.
Mais Agen ne s’en laisse pas compter.
Sur une mêlée agenaise, le ballon sort rapidement et un petit côté est parfaitement exploité par le 9 visiteur pour son ailier Gleyze : 4 à 9 (avec la transformation) à la 22ème minute.
Pas le temps de souffler que sur le renvoi, Didier Pouyau réussit son 1er drop de l’après midi : 7 à 9 à la 23ème minute.
Et juste avant la mi-temps, notre ouvreur récidive : 10 à 9 à la 38ème minute.
Pique exulte et c’est sous les « vivas » du public que la mi-temps est sifflée.
La 2ème mi temps est jouée à 100 à l’heure.
Le pack d’Agen, qui jusque là a été malmené, reprend des couleurs.
Les noirs s’arque boutent en défense.
Sous les encouragements de la foule chaque plaquage est salué, chaque arrêt des attaques Agenaises est fêté.
Pique vibre, Pique crie, Pique jubile quand Gleize, qui part à l’essai, est stoppé à proximité de la ligne d’en but Boucalaise.
Pique pousse un « ouf » de soulagement quand l’une des 4 tentatives de drop de Delage s’écrase sur le poteau.
Pique coure avec ses joueurs, Pique saute en touche avec eux pour gagner des ballons.
Sur le terrain, les noirs sont survoltés.
Plaquant à tour de bras, présent aux 4 coins, défendant chaque centimètre carré comme si leur vie en dépend, ils continuent, à leur manière, d’écrire la Légende de Piquessary.
Le finaliste met un genou à terre…… Bientôt il y posera le 2ème !
Enfin, c’est la délivrance et tout le stade exulte.
Dans une 2ème mi-temps où aucun point n’a été marqué, la solidarité Boucalaise a fait merveille. Mieux, elle a terrassé un des favoris du Championnat de France.
Le terrain est envahi par les supporters qui ont franchi la main courante et qui viennent avec une tape amicale, un sourire, un « bravo… Merci », fêter et remercier ses héros.
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Au soir de cette 4ème journée, le BS est quo leader avec Agen, Dax et la « révélation » de la poule Hyères.
Résultats et classement :
La Rochelle 9 Oloron 15
Dax 29 Romans 27
Valence 15 BO 26
Hyères 19 Bègles 12
BS 10 Agen 9
1 BS, Agen, Dax & Hyères 10 points
5 Oloron & BO 9 points
7 Romans 8 points
8 Bègles & La Rochelle 5 points
10 Valence 4 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 20:17, édité 5 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Mais très vite le championnat reprend ses droits.
Le BS rend visite à Biarritz, le 2ème derby de la saison s’annonce palpitant.
D’abord parce que c’est en leader que le BS se déplace.
Ensuite parce qu’excepté la 1ère journée (et la défaite surprise à Aguiléra du BO face à Hyères) l’équipe Biarrote n’a plus connu la défaite.
Enfin parce qu’Arozarena étant absent, c’est un élément important du BO (le buteur et ouvreur) qui ne foulera pas la pelouse.
[img][/img][img][/img]
[img][/img]
Pour moi, cette rencontre a un double intérêt.
D’abord en étant scolarisé à Biarritz, je ne veux pas me faire « chambrer » par mes camarades de classe.
Non que je ne sois capable de leur faire mettre en « veilleuse leurs grandes bouches »…
Pour ceux qui m’ont connu à Biarritz ou Bayonne, je ne me suis jamais laissé démonter par des insinuations partisanes….. Mieux… : Même dans la défaite, se sont souvent les autres qui devaient rabattre leurs « caquets » !!!
Ensuite, ma génération devant évoluer en lever de rideau, voilà une occasion de porter fièrement les couleurs du BS.
Pour ceux qui m’ont connu joueur…. Ils peuvent simplement témoigner que mon talent était inversement proportionnel à l’amour que je portais pour mon club.
Très petit joueur j’ai été … Mais grand supporter je suis resté !!!!!
Aussi, c’est avec les minimes 1ère année (j’étais à l’époque 2ème année) que je foulais la pelouse officielle du Stade d’Aguiléra. Au poste de 2ème ligne……. (Vu mon gabarit certains doivent encore en rire).
Bref, pour moi, ce début « en fanfare » était tout bénéfice car évoluant en tout début de cérémonie… J’étais certain de ne pas louper les premiers instants de la « grande » rencontre … Et pour moi, c’était là l’essentiel (à chacun ses priorités …!).
Ce match, à Biarritz, j’ai longtemps cru qu’il était pour les noirs.
Présent dans le combat, les forgerons avaient tissé une toile dans laquelle les Biarrots étaient englués.
Telle l’araignée qui guette sa proie, le 15 de l’Adour défendait méthodiquement et attendait le moment propice pour porter le coup de grâce.
10 fois la foule présente pensa que le BS allait gagner.
10 fois les supporters Biarrots ont retenu leur souffle, voyant le boulet passer au plus près.
Et ce n’est pas l’unique essai du BO qui aller changer le court de l’histoire… Oui ce match ne devait pas échapper à nos joueurs.
Leur débauche d’énergie devait être récompensée…. J’en étais certain. Il ne pouvait en être autrement.
Les Yanci, Gaye, Pascal, Condom, Barragué, Lassalle, Corroy et autres avants étaient si admirables de présence qu’il était inconcevable qu’ils ne repartent pas avec la victoire.
Chahuté en mêlée, contré en touche, bousculé dans les regroupements, le BO tanguait… Mais il ne sombrait pas !!!!!
Et pourtant… Cette victoire se refusa à nous…… !!!!
Il faut dire que très rapidement Biarritz perd son centre Doumengine sur blessure.
Le bruit sec des os qui se brisent glace d’effrois les 7 à 8 000 spectateurs présent (abonnés compris) mais perturbe, aussi, ses partenaires.
La rentrée d’Apaty (Ancien du BS, Champion de France Cadets en 1972) fait dire à certains plaisantins du Boucau… « On ne peut pas perdre, on 1 Boucalais de plus sur le terrain !!! ».
Aussi, comme souvent quand la « machine » ce grippe, c’est au magicien Blanco que le BO s’en remet pour transformer une défaite « assurée » en une petite victoire.
Sur un ballon de récupération, et un contre attaque féline (comme il en avait le secret), le « Pelé » du rugby, après un relais avec son ailier s’en va donner un 1er coup de poignard dans le dos des forgerons, juste avant la mi-temps (4 à 0 à la 38ème).
Mais dès la reprise, Pouyau rapproche un peu les siens…. 4 à 3 à la 51ème ….
Ce diable de Blanco, refait des siennes. Aussi, après une faute commise sur lui, il se fait justice pour redonner des couleurs à son équipe (7 à 3 à la 56ème),
Didier Pouyau lui répond 5 minutes plus tard pour un 7 à 6 … Qui sera définitif !!!!!!
En effet, comme le mauvais sort qui rode et que l’on ne peut chasser.
Comme la poisse qui colle et dont on ne peut se défaire…..Le match nous échappa, lentement mais sûrement…..
Les efforts fournis pour vaincre Agen, 5 jours et demie avant commencèrent à peser lourd (le match contre le SUA se déroula le dimanche et celui de Biarritz le samedi soir suivant).
Les plaquages étaient moins assurés, les soutiens en retards, les relances moins rapides….
Assis en haut de la tribune « Haget » (qui a disparu depuis), avec mes camarades de l’école de rugby, j’assistais impuissant à la victoire des locaux pour … 1 point.
1 point c’est tout… 1 point c’est peu…. Mais c’est aussi beaucoup !!!!
Hagard, comme KO, je rentrais avec mon grand père qui râlait contre l’arbitre (c’était souvent récurrent chez lui). Qui râlait contre la fraîcheur du soir qui avait rendu le ballon glissant. Qui râlait contre cette balle de match que Christian Barragué n’avait pas pu maîtriser à quelques centimètres de l’en but alors qu’il n’avait plus aucun vis-à-vis…..
Oui, pour moi ce match eu un goût amer…. J’avais beau ressassé le fil de la rencontre, rien ne passait. Je mâchais les images, je mastiquais les actions, mais je ne pouvais avaler le tout….!!!!!
Ma gorge était lourde et mon cœur blessé ne pouvait se résoudre à cette réalité…. Mon rêve de voir le Boucau Stade terrasser le BO de Blanco était passé… Et rien ne pourrait permettre de modifier cela.
[img][/img]
Le lundi suivant, mes « copains » de Jean Rostand firent le strict minimum… Conscient, eux aussi, qu’il s’en fallut de très peu pour que je ne me retrouve dans leur position !!!!!!
Résultat et classement de la 5ème journée :
Oloron 10 Dax 6
Romans 15 Valence 19
Bègles 9 La Rochelle 6
Agen 30 Hyères 9
BO 7 BS 6
1 Agen 13 points
2 BO & Oloron 12 points
4 BS, Hyères & Dax 11 points
7 Romans 9 points
8 Bègles 8 points
9 Valence 7 points
10 La Rochelle 6 points
Le BS rend visite à Biarritz, le 2ème derby de la saison s’annonce palpitant.
D’abord parce que c’est en leader que le BS se déplace.
Ensuite parce qu’excepté la 1ère journée (et la défaite surprise à Aguiléra du BO face à Hyères) l’équipe Biarrote n’a plus connu la défaite.
Enfin parce qu’Arozarena étant absent, c’est un élément important du BO (le buteur et ouvreur) qui ne foulera pas la pelouse.
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Pour moi, cette rencontre a un double intérêt.
D’abord en étant scolarisé à Biarritz, je ne veux pas me faire « chambrer » par mes camarades de classe.
Non que je ne sois capable de leur faire mettre en « veilleuse leurs grandes bouches »…
Pour ceux qui m’ont connu à Biarritz ou Bayonne, je ne me suis jamais laissé démonter par des insinuations partisanes….. Mieux… : Même dans la défaite, se sont souvent les autres qui devaient rabattre leurs « caquets » !!!
Ensuite, ma génération devant évoluer en lever de rideau, voilà une occasion de porter fièrement les couleurs du BS.
Pour ceux qui m’ont connu joueur…. Ils peuvent simplement témoigner que mon talent était inversement proportionnel à l’amour que je portais pour mon club.
Très petit joueur j’ai été … Mais grand supporter je suis resté !!!!!
Aussi, c’est avec les minimes 1ère année (j’étais à l’époque 2ème année) que je foulais la pelouse officielle du Stade d’Aguiléra. Au poste de 2ème ligne……. (Vu mon gabarit certains doivent encore en rire).
Bref, pour moi, ce début « en fanfare » était tout bénéfice car évoluant en tout début de cérémonie… J’étais certain de ne pas louper les premiers instants de la « grande » rencontre … Et pour moi, c’était là l’essentiel (à chacun ses priorités …!).
Ce match, à Biarritz, j’ai longtemps cru qu’il était pour les noirs.
Présent dans le combat, les forgerons avaient tissé une toile dans laquelle les Biarrots étaient englués.
Telle l’araignée qui guette sa proie, le 15 de l’Adour défendait méthodiquement et attendait le moment propice pour porter le coup de grâce.
10 fois la foule présente pensa que le BS allait gagner.
10 fois les supporters Biarrots ont retenu leur souffle, voyant le boulet passer au plus près.
Et ce n’est pas l’unique essai du BO qui aller changer le court de l’histoire… Oui ce match ne devait pas échapper à nos joueurs.
Leur débauche d’énergie devait être récompensée…. J’en étais certain. Il ne pouvait en être autrement.
Les Yanci, Gaye, Pascal, Condom, Barragué, Lassalle, Corroy et autres avants étaient si admirables de présence qu’il était inconcevable qu’ils ne repartent pas avec la victoire.
Chahuté en mêlée, contré en touche, bousculé dans les regroupements, le BO tanguait… Mais il ne sombrait pas !!!!!
Et pourtant… Cette victoire se refusa à nous…… !!!!
Il faut dire que très rapidement Biarritz perd son centre Doumengine sur blessure.
Le bruit sec des os qui se brisent glace d’effrois les 7 à 8 000 spectateurs présent (abonnés compris) mais perturbe, aussi, ses partenaires.
La rentrée d’Apaty (Ancien du BS, Champion de France Cadets en 1972) fait dire à certains plaisantins du Boucau… « On ne peut pas perdre, on 1 Boucalais de plus sur le terrain !!! ».
Aussi, comme souvent quand la « machine » ce grippe, c’est au magicien Blanco que le BO s’en remet pour transformer une défaite « assurée » en une petite victoire.
Sur un ballon de récupération, et un contre attaque féline (comme il en avait le secret), le « Pelé » du rugby, après un relais avec son ailier s’en va donner un 1er coup de poignard dans le dos des forgerons, juste avant la mi-temps (4 à 0 à la 38ème).
Mais dès la reprise, Pouyau rapproche un peu les siens…. 4 à 3 à la 51ème ….
Ce diable de Blanco, refait des siennes. Aussi, après une faute commise sur lui, il se fait justice pour redonner des couleurs à son équipe (7 à 3 à la 56ème),
Didier Pouyau lui répond 5 minutes plus tard pour un 7 à 6 … Qui sera définitif !!!!!!
En effet, comme le mauvais sort qui rode et que l’on ne peut chasser.
Comme la poisse qui colle et dont on ne peut se défaire…..Le match nous échappa, lentement mais sûrement…..
Les efforts fournis pour vaincre Agen, 5 jours et demie avant commencèrent à peser lourd (le match contre le SUA se déroula le dimanche et celui de Biarritz le samedi soir suivant).
Les plaquages étaient moins assurés, les soutiens en retards, les relances moins rapides….
Assis en haut de la tribune « Haget » (qui a disparu depuis), avec mes camarades de l’école de rugby, j’assistais impuissant à la victoire des locaux pour … 1 point.
1 point c’est tout… 1 point c’est peu…. Mais c’est aussi beaucoup !!!!
Hagard, comme KO, je rentrais avec mon grand père qui râlait contre l’arbitre (c’était souvent récurrent chez lui). Qui râlait contre la fraîcheur du soir qui avait rendu le ballon glissant. Qui râlait contre cette balle de match que Christian Barragué n’avait pas pu maîtriser à quelques centimètres de l’en but alors qu’il n’avait plus aucun vis-à-vis…..
Oui, pour moi ce match eu un goût amer…. J’avais beau ressassé le fil de la rencontre, rien ne passait. Je mâchais les images, je mastiquais les actions, mais je ne pouvais avaler le tout….!!!!!
Ma gorge était lourde et mon cœur blessé ne pouvait se résoudre à cette réalité…. Mon rêve de voir le Boucau Stade terrasser le BO de Blanco était passé… Et rien ne pourrait permettre de modifier cela.
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Le lundi suivant, mes « copains » de Jean Rostand firent le strict minimum… Conscient, eux aussi, qu’il s’en fallut de très peu pour que je ne me retrouve dans leur position !!!!!!
L’équipe du BS pour cette rencontre contre le Biarritz Olympique (20/12/84):
Larrieste
Lesca, Fanen, Betbeder, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Galdos, Barragué, Corroy
Condom, Lassalle
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 13 titulaires formés à l’école de rugby du BS)
Larrieste
Lesca, Fanen, Betbeder, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Galdos, Barragué, Corroy
Condom, Lassalle
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 13 titulaires formés à l’école de rugby du BS)
Résultat et classement de la 5ème journée :
Oloron 10 Dax 6
Romans 15 Valence 19
Bègles 9 La Rochelle 6
Agen 30 Hyères 9
BO 7 BS 6
1 Agen 13 points
2 BO & Oloron 12 points
4 BS, Hyères & Dax 11 points
7 Romans 9 points
8 Bègles 8 points
9 Valence 7 points
10 La Rochelle 6 points
Dernière édition par supermerlu le Sam 17 Jan - 12:59, édité 3 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Si la déception avait été de taille… La frustration, elle, était bien présente.
Comme sortant d’un mauvais rêve, tout le Boucau, au fils de la semaine, se réveillait avec la « gueule de bois », conscient que l’équipe était passé de peu à côté de quelques chose de grand.
Dans la hiérarchie du sport, il n’est pas toujours facile de grandir, surtout quand les médias (mêmes locaux) vous donnent le rôle du petit….
Cela peut engendrer des comportements (inconscients) qui font que la place attribuée vous satisfait….
Il faut parfois lutter contre la représentation ambiante, mais aussi contre soit même pour grandir ….
Je pense que le groupe senior, suite à ce match perdu de très peu, pris, au fils du temps, conscience de ce qu’ils avaient manqué…. Et du chemin à parcourir pour rentrer dans la cour des grands.
Qu’à cela ne tienne, un nouvel adversaire venait fouler la terre sablonneuse de Pique… Et c’est lui qui en ferait les frais !!!!!!!
[img][/img]
Romans et son monstrueux paquet se présentait au meilleur moment….. Leurs tours de contrôle « Sinico/Goze » (près de 250 Kg à eux 2) qui culminaient à + 2 mètres, étaient la terreur des alignements….
Aussi, pour les contrer, il fut décider de faire rentrer Convert (un ancien basketteur) et ses 2 mètres dans le 5 de devant (au côté de Jean condom) et de faire glisser Michel Lassalle en 3ème ligne.
Avec 3 pourvoyeurs en touche, plus le « petit » Corroy en fond d’alignement, le BS semblait bien pourvu pour se « gaver » de balle dans l’exercice de la touche….
Autant dire tout de suite que ce match les noirs le dominèrent de la tête et des épaules….
De mémoire, je n’ai jamais vu un pack aussi lourd et massif être autant bousculé et passé à la « moulinette ».
Des mêlées chavirées, des regroupements emportés, une moisson en touche exceptionnelle….. Le 8 de devant du Boucau fit de ce match une démonstration collective faite de force et de volonté….
Le frère de ma grand-mère, Raymond Delacalle (ancien dirigeant du club qui dans un passé lointain écrivait les résumés sportifs du BS) me rapporta qu’il avait vu (à la fin de ce match) le pack de Romans, assis de longues minutes, à la porte d’entrée de leur vestiaire, le regard hagard, les yeux vides. Ces joueurs ayant du mal pour reprendre leur souffle et retrouver leur esprit……
Et pourtant, ce match, les noirs ne le gagnèrent qu’avec 8 points d’écart ….
La faute à 2 essais refusés au pack Boucalais, qui tel un seul homme était rentré dans l’en but Romanais et que l’arbitre, peu inspiré, n’avait pas voulu voir comme une évidence.
Je ne vous dit pas la broncas qu’il avait pris… Piquessary rugissant de colère, criant à l’injustice, ça fait du bruit !!!!
La faute aussi, à pas de chance… A 2 poteaux de touche renversés au moment d’aplatir…..
Aussi, c’est 4 essais de plus que nos joueurs auraient dû inscrire, soit près de 20 points avec les transformations !!!!!
Au lieu de cela, le public présent n’a eu droit qu’à 3 réalisations :
Le 1er essai est marqué (à la 13ème minute) suite à une mêlée à 5 qui avance d’un côté (et recule de l’autre) inexorablement….
Michel Lassalle, derrière son 5 de devant de fer, inscrit un essai aussi attendu que fêté.
En effet, il fallait voir la frénésie du public quand l’arbitre désignait cet exercice.
Dans le regard des supporters il y avait un côté enfant… Qui attend son cadeau !!!!
Aussi, c’était accompagné par plus de 2 000 poumons que le pack Boucalais produisait son effort, tanguant à droite, tanguant à gauche et avançant avec grâce et puissance.
L’adversaire n’avait alors comme solution que de venir se jeter dans les pieds de notre 3ème ligne centre … En espérant que l’arbitre au mieux ferme les yeux (ce qui arrivait souvent) au pire redonne une nouvelle pénalité… Qui était transformée en mêlée …… Et bis répétita !!!!!
Le 2ème essai (à la 34ème) voit Corroy se trouver à la conclusion d’un déboulé des avants Boucalais sur 40 mètres, renversant tout sur leur passage.
Enfin, le 3ème (et dernier) essai est l’ouvre de Lesca qui parachève un petit coup de pied par-dessus la défense adverse de Pouyau, repris dans la course par Betbeder qui trouve son ailier au soutien.
Ajoutez à cela 1 drop, 1 pénalité et 1 transformation et vous obtiendrez les 20 points des locaux.
Pour Romans, Servien avait entretenu l’espoir par 2 pénalités et la transformation de l’essai de son demi de mêlée qui avait bénéficié de l’inattention des noirs sur une pénalité à moins de 5 mètres de notre ligne…..
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Résultat et classement de la 6ème journée :
Valence 20 Oloron 10
BO 10 Agen 9
Dax 27 Bègles 11
La Rochelle 6 Hyères 3
BS 20 Romans 12
1 BO 15 points
2 BS, Agen & Dax 14 points
5 Oloron 13 points
6 Hyères 12 points
7 Romans & Valence 10 points
9 Bègles & La Rochelle 9 points
Comme sortant d’un mauvais rêve, tout le Boucau, au fils de la semaine, se réveillait avec la « gueule de bois », conscient que l’équipe était passé de peu à côté de quelques chose de grand.
Dans la hiérarchie du sport, il n’est pas toujours facile de grandir, surtout quand les médias (mêmes locaux) vous donnent le rôle du petit….
Cela peut engendrer des comportements (inconscients) qui font que la place attribuée vous satisfait….
Il faut parfois lutter contre la représentation ambiante, mais aussi contre soit même pour grandir ….
Je pense que le groupe senior, suite à ce match perdu de très peu, pris, au fils du temps, conscience de ce qu’ils avaient manqué…. Et du chemin à parcourir pour rentrer dans la cour des grands.
Qu’à cela ne tienne, un nouvel adversaire venait fouler la terre sablonneuse de Pique… Et c’est lui qui en ferait les frais !!!!!!!
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Romans et son monstrueux paquet se présentait au meilleur moment….. Leurs tours de contrôle « Sinico/Goze » (près de 250 Kg à eux 2) qui culminaient à + 2 mètres, étaient la terreur des alignements….
Aussi, pour les contrer, il fut décider de faire rentrer Convert (un ancien basketteur) et ses 2 mètres dans le 5 de devant (au côté de Jean condom) et de faire glisser Michel Lassalle en 3ème ligne.
Avec 3 pourvoyeurs en touche, plus le « petit » Corroy en fond d’alignement, le BS semblait bien pourvu pour se « gaver » de balle dans l’exercice de la touche….
Autant dire tout de suite que ce match les noirs le dominèrent de la tête et des épaules….
De mémoire, je n’ai jamais vu un pack aussi lourd et massif être autant bousculé et passé à la « moulinette ».
Des mêlées chavirées, des regroupements emportés, une moisson en touche exceptionnelle….. Le 8 de devant du Boucau fit de ce match une démonstration collective faite de force et de volonté….
Le frère de ma grand-mère, Raymond Delacalle (ancien dirigeant du club qui dans un passé lointain écrivait les résumés sportifs du BS) me rapporta qu’il avait vu (à la fin de ce match) le pack de Romans, assis de longues minutes, à la porte d’entrée de leur vestiaire, le regard hagard, les yeux vides. Ces joueurs ayant du mal pour reprendre leur souffle et retrouver leur esprit……
Et pourtant, ce match, les noirs ne le gagnèrent qu’avec 8 points d’écart ….
La faute à 2 essais refusés au pack Boucalais, qui tel un seul homme était rentré dans l’en but Romanais et que l’arbitre, peu inspiré, n’avait pas voulu voir comme une évidence.
Je ne vous dit pas la broncas qu’il avait pris… Piquessary rugissant de colère, criant à l’injustice, ça fait du bruit !!!!
La faute aussi, à pas de chance… A 2 poteaux de touche renversés au moment d’aplatir…..
Aussi, c’est 4 essais de plus que nos joueurs auraient dû inscrire, soit près de 20 points avec les transformations !!!!!
Au lieu de cela, le public présent n’a eu droit qu’à 3 réalisations :
Le 1er essai est marqué (à la 13ème minute) suite à une mêlée à 5 qui avance d’un côté (et recule de l’autre) inexorablement….
Michel Lassalle, derrière son 5 de devant de fer, inscrit un essai aussi attendu que fêté.
En effet, il fallait voir la frénésie du public quand l’arbitre désignait cet exercice.
Dans le regard des supporters il y avait un côté enfant… Qui attend son cadeau !!!!
Aussi, c’était accompagné par plus de 2 000 poumons que le pack Boucalais produisait son effort, tanguant à droite, tanguant à gauche et avançant avec grâce et puissance.
L’adversaire n’avait alors comme solution que de venir se jeter dans les pieds de notre 3ème ligne centre … En espérant que l’arbitre au mieux ferme les yeux (ce qui arrivait souvent) au pire redonne une nouvelle pénalité… Qui était transformée en mêlée …… Et bis répétita !!!!!
Le 2ème essai (à la 34ème) voit Corroy se trouver à la conclusion d’un déboulé des avants Boucalais sur 40 mètres, renversant tout sur leur passage.
Enfin, le 3ème (et dernier) essai est l’ouvre de Lesca qui parachève un petit coup de pied par-dessus la défense adverse de Pouyau, repris dans la course par Betbeder qui trouve son ailier au soutien.
Ajoutez à cela 1 drop, 1 pénalité et 1 transformation et vous obtiendrez les 20 points des locaux.
Pour Romans, Servien avait entretenu l’espoir par 2 pénalités et la transformation de l’essai de son demi de mêlée qui avait bénéficié de l’inattention des noirs sur une pénalité à moins de 5 mètres de notre ligne…..
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Résultat et classement de la 6ème journée :
Valence 20 Oloron 10
BO 10 Agen 9
Dax 27 Bègles 11
La Rochelle 6 Hyères 3
BS 20 Romans 12
1 BO 15 points
2 BS, Agen & Dax 14 points
5 Oloron 13 points
6 Hyères 12 points
7 Romans & Valence 10 points
9 Bègles & La Rochelle 9 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 22:24, édité 4 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Suite à cette victoire, les journalistes auraient pu écrire … « C’est un beau roman… C’est une belle histoire » (comme le dit la chanson !) …. Aussi, c’est à Oloron que le BS étrennait sa place de dauphin…. Et essayait de continuer cette belle aventure.
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Du match d’Oloron…. J’ai quelques souvenir (j’en été à mon 7ème match sur 7 journée).
J’avais fait le déplacement avec mon grand père et c’est en bonne place (debout autour de la main courante) que j’espérai voir mes héros revenir vainqueur du Béarn….
Hélas les héros… Etaient fatigués.
On ne sort pas indemne de rencontres contre Agen, Biarritz, Romans sans un petit coup de fatigue… Et là, pour le coup … La fatigue fut bien présente.
Il faut dire qu’à Oloron aussi on sait ce que vaillance et combat veulent dire… Il y a des valeurs qui ne se galvaudent pas !!!!
Aussi, c’est à la « Boucalaise » que les Oloronais jouèrent.
Nous privant de ballons en touche, nous mettant très souvent sur le « cul » avec des déboulés d’avants aussi impressionnant que difficilement endigués … Oloron remporta une victoire tout à fait méritée.
9 à 6 pour le FCO à l’heure de jeu… Ce n’était pas cher payé pour des noirs méconnaissables.
Et ce qui devait arriver arriva : la défense craqua 2 fois.
La 1ère fois (60ème) sur un petit côté alliant vitesse et opportunisme.
La 2ème fois (78ème) sur une attaque suicide (depuis notre en-but) qui était contrée et mise à profit par les joueurs d’Oloron pour donner du relief à leur victoire. En effet, de 15 à 6 on passa à 21 à 6…..… Rien n’allait plus, les jeux étaient faits !!!!!!
[img][/img]
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Résultat et classement de la 7ème journée :
Romans 6 BO 16
Bègles ,28 Valence 7
Hyères 24 Dax 16
Agen 39 La Rochelle 0
Oloron 21 BS 6
1 BO 18 points
2 Agen 17 points
3 Oloron 16 points
4 BS, Dax & Hyères 15 points
7 Bègles 12 points
8 Romans & Valence 11 points
10 La Rochelle 10 points
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Du match d’Oloron…. J’ai quelques souvenir (j’en été à mon 7ème match sur 7 journée).
J’avais fait le déplacement avec mon grand père et c’est en bonne place (debout autour de la main courante) que j’espérai voir mes héros revenir vainqueur du Béarn….
Hélas les héros… Etaient fatigués.
On ne sort pas indemne de rencontres contre Agen, Biarritz, Romans sans un petit coup de fatigue… Et là, pour le coup … La fatigue fut bien présente.
Il faut dire qu’à Oloron aussi on sait ce que vaillance et combat veulent dire… Il y a des valeurs qui ne se galvaudent pas !!!!
Aussi, c’est à la « Boucalaise » que les Oloronais jouèrent.
Nous privant de ballons en touche, nous mettant très souvent sur le « cul » avec des déboulés d’avants aussi impressionnant que difficilement endigués … Oloron remporta une victoire tout à fait méritée.
9 à 6 pour le FCO à l’heure de jeu… Ce n’était pas cher payé pour des noirs méconnaissables.
Et ce qui devait arriver arriva : la défense craqua 2 fois.
La 1ère fois (60ème) sur un petit côté alliant vitesse et opportunisme.
La 2ème fois (78ème) sur une attaque suicide (depuis notre en-but) qui était contrée et mise à profit par les joueurs d’Oloron pour donner du relief à leur victoire. En effet, de 15 à 6 on passa à 21 à 6…..… Rien n’allait plus, les jeux étaient faits !!!!!!
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Résultat et classement de la 7ème journée :
Romans 6 BO 16
Bègles ,28 Valence 7
Hyères 24 Dax 16
Agen 39 La Rochelle 0
Oloron 21 BS 6
1 BO 18 points
2 Agen 17 points
3 Oloron 16 points
4 BS, Dax & Hyères 15 points
7 Bègles 12 points
8 Romans & Valence 11 points
10 La Rochelle 10 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 20:44, édité 2 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Après l’intermède du Challenge de l’Espérance (où les noirs avaient décroché leur qualification pour les 8ème de Finale en disposant, à Pique, de Tulle 17 à 12), nos Boucalais recevaient le club de Bègles.
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Mis à part un partage des points à domicile (face à Oloron) le C.A.Bègles-Bordeaux (à l’époque « Gironde » » n’avait pas encore été apposée) ne voyageait pas très bien. Aucune victoire en déplacement, pour un club qui à l’époque avait quelques ambitions…..
Pour le BS, il s’agissait de rester invaincu à domicile pour continuer à espérer à la qualification.
Ce match voyait les caméras de Stade2 s’intéressaient à cette petite ville dont l’équipe faisait la « nique » sur son plateau de Pique aux plus grands….
Aussi, Pierre Salviac, Rochelais dans l’âme, avait fait le déplacement.
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Concernant cette rencontre, là aussi, les minimes avaient l’honneur d’ouvrir les débats en recevant ceux de Bègles pour un lever de rideau fort sympathique.
A l’époque, déjà, les éducateurs de l’école de rugby du BS, avaient pris l’habitude de faire jouer tout le monde.
Aussi, j’eu l’honneur de fouler le terrain sablonneux, si cher à mon cœur, avec ma génération cette fois (celle des Domingo, Durquéty, Lourtet, Darrigues et autres…).
Nous étions opposé à une belle équipe minime Béglaise qui avait dans son collectif un n°8 qui nous posa beaucoup de problème.
Me concernant, j’eu la mauvaise idée de vouloir plaquer ce joueur…. Qui plus ait devant les tribunes.
Or, mon adversaire avait bien 2 têtes de plus que moi et avec mes 45 kilos (tout mouillé) j’étais plus à inscrire dans la catégorie des moustiques que celle des gros bourdons….
Pourtant je me baissa bien pour l’attraper au jambes, mais ma vitesse additionnée à son raffût… Et je me retrouvais les 4 fers en l’air, jeté comme un fétu de paille devant une assistance médusé par tant de ridicule…… Que voulez-vous, n’est pas un grand joueur qui veut !!!!!!
Bref, ce moment de « honte » passé, je pris place, avec un peu de retard, sur la main courante, juste à la sortie des vestiaires.
Le match de l’équipe première ne resta pas dans les annales.
Pourtant ce sont les noirs qui plantent la 1ère banderille.
Un petit côté que Pouyau joue avec à propos et justesse et Serge Pascal, impressionnant de présence et de dynamisme marque dans l’en but dès la 3ème minute : 6 à 0.
Mais très vite Fumarède, le buteur de Bègles (qui par la suite fit les beaux jours d’Arras) enquille 2 pénalités au 12 et 16ème minute, pour égaliser à 6 partout.
Mais Serge Pascal, véritable homme du match en ce samedi, profite d’un regroupement Béglais, à la demi heure de jeu, pour arracher le ballon et l’offrir à son compère de la 3ème ligne Christian Barragué, qui inscrit le 2ème essai Boucalais de l’après-midi : 12 à 6 en faveur du BS à la 28ème minute.
Mais Bègles qui est venu avec de réelles intentions, dont 5 sauteurs pour la touche et une 3ème ligne très présente, ne lâche rien.
Aussi, sur un contre bien mené, le pilier Bernadet pointe dans l’en but du Boucau le seul et unique essai visiteur. 12 à 10 à la 34ème minute, le suspens reste entier….
Et ce n’est pas l’occasion gâchée par les ¾ Bèglais (un 3 contre 1) qui rassure les supporters locaux.
Le BS manque de dynamisme, les avants semblent fatigués et n’ont pas leur rendement habituel.
Aussi, c’est à l’énergie et grâce à une bonne gestion au pied que les noirs enregistrent leur 5ème victoire en 8 matchs.
Pouyau concluent par 2 pénalités la prestation des siens, alors que pour la 1ère fois du match Bègles vient de passer devant au score (55ème 12 à 13, 55ème, 15 à 13 puis 68ème 18 à 13).
[img][/img]
[img][/img]
Déçus, les Bèglais pouvaient l’être, eux qui étaient passé tout près de l’exploit.
Quand à nos joueurs, la déception était, également de mise suite à cette production en demi teinte, la plus mauvaise à domicile depuis le début du championnat.
En tout cas le vent du boulet était passé tellement près que c’était aussi la satisfaction de la victoire qui prévalait.
Il ne faisait aucun doute qu’une partie du public du Boucau ressentait ce que les Biarrots avaient dû percevoir au soir de notre défaite à Aguiléra….Chacun son tour.
En tout cas, il y a eu un grand gagnant dans les titulaires du BS : Serge Pascal.
Grâce à la verve de Salviac, toute la France savait qu’il y avait un talonneur de grand talent au sein du Boucau Stade…. Il en appela même aux sélectionneurs pour leur demander de se pencher sur ce joueur… Si jamais ils ne savaient pas qui mettre au milieu de la 1ère ligne du XV tricolore.
En tous cas les journalistes du Midi Olympique, eux, ne se trompèrent pas en classant Serge Pascal, à la fin de cette saison 84/85, dans les 10 meilleurs Talonneurs de France !!!!!!!
Résultat et classement de la 8ème journée aller :
BO 6 Oloron 3
Romans 9 Agen 36
Valence 14 Hyères 3
Dax 34 La Rochelle 17
BS 18 Bègles 13
1 BO 21 points
2 Agen 20 points
3 BS & Dax 18 points
5 Oloron 17 points
6 Hyères 16 points
7 Valence 14 points
8 Bègles 13 points
9 Romans 12 points
10 La Rochelle 11 points
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Mis à part un partage des points à domicile (face à Oloron) le C.A.Bègles-Bordeaux (à l’époque « Gironde » » n’avait pas encore été apposée) ne voyageait pas très bien. Aucune victoire en déplacement, pour un club qui à l’époque avait quelques ambitions…..
Pour le BS, il s’agissait de rester invaincu à domicile pour continuer à espérer à la qualification.
Ce match voyait les caméras de Stade2 s’intéressaient à cette petite ville dont l’équipe faisait la « nique » sur son plateau de Pique aux plus grands….
Aussi, Pierre Salviac, Rochelais dans l’âme, avait fait le déplacement.
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Concernant cette rencontre, là aussi, les minimes avaient l’honneur d’ouvrir les débats en recevant ceux de Bègles pour un lever de rideau fort sympathique.
A l’époque, déjà, les éducateurs de l’école de rugby du BS, avaient pris l’habitude de faire jouer tout le monde.
Aussi, j’eu l’honneur de fouler le terrain sablonneux, si cher à mon cœur, avec ma génération cette fois (celle des Domingo, Durquéty, Lourtet, Darrigues et autres…).
Nous étions opposé à une belle équipe minime Béglaise qui avait dans son collectif un n°8 qui nous posa beaucoup de problème.
Me concernant, j’eu la mauvaise idée de vouloir plaquer ce joueur…. Qui plus ait devant les tribunes.
Or, mon adversaire avait bien 2 têtes de plus que moi et avec mes 45 kilos (tout mouillé) j’étais plus à inscrire dans la catégorie des moustiques que celle des gros bourdons….
Pourtant je me baissa bien pour l’attraper au jambes, mais ma vitesse additionnée à son raffût… Et je me retrouvais les 4 fers en l’air, jeté comme un fétu de paille devant une assistance médusé par tant de ridicule…… Que voulez-vous, n’est pas un grand joueur qui veut !!!!!!
Bref, ce moment de « honte » passé, je pris place, avec un peu de retard, sur la main courante, juste à la sortie des vestiaires.
Le match de l’équipe première ne resta pas dans les annales.
Pourtant ce sont les noirs qui plantent la 1ère banderille.
Un petit côté que Pouyau joue avec à propos et justesse et Serge Pascal, impressionnant de présence et de dynamisme marque dans l’en but dès la 3ème minute : 6 à 0.
Mais très vite Fumarède, le buteur de Bègles (qui par la suite fit les beaux jours d’Arras) enquille 2 pénalités au 12 et 16ème minute, pour égaliser à 6 partout.
Mais Serge Pascal, véritable homme du match en ce samedi, profite d’un regroupement Béglais, à la demi heure de jeu, pour arracher le ballon et l’offrir à son compère de la 3ème ligne Christian Barragué, qui inscrit le 2ème essai Boucalais de l’après-midi : 12 à 6 en faveur du BS à la 28ème minute.
Mais Bègles qui est venu avec de réelles intentions, dont 5 sauteurs pour la touche et une 3ème ligne très présente, ne lâche rien.
Aussi, sur un contre bien mené, le pilier Bernadet pointe dans l’en but du Boucau le seul et unique essai visiteur. 12 à 10 à la 34ème minute, le suspens reste entier….
Et ce n’est pas l’occasion gâchée par les ¾ Bèglais (un 3 contre 1) qui rassure les supporters locaux.
Le BS manque de dynamisme, les avants semblent fatigués et n’ont pas leur rendement habituel.
Aussi, c’est à l’énergie et grâce à une bonne gestion au pied que les noirs enregistrent leur 5ème victoire en 8 matchs.
Pouyau concluent par 2 pénalités la prestation des siens, alors que pour la 1ère fois du match Bègles vient de passer devant au score (55ème 12 à 13, 55ème, 15 à 13 puis 68ème 18 à 13).
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Déçus, les Bèglais pouvaient l’être, eux qui étaient passé tout près de l’exploit.
Quand à nos joueurs, la déception était, également de mise suite à cette production en demi teinte, la plus mauvaise à domicile depuis le début du championnat.
En tout cas le vent du boulet était passé tellement près que c’était aussi la satisfaction de la victoire qui prévalait.
Il ne faisait aucun doute qu’une partie du public du Boucau ressentait ce que les Biarrots avaient dû percevoir au soir de notre défaite à Aguiléra….Chacun son tour.
En tout cas, il y a eu un grand gagnant dans les titulaires du BS : Serge Pascal.
Grâce à la verve de Salviac, toute la France savait qu’il y avait un talonneur de grand talent au sein du Boucau Stade…. Il en appela même aux sélectionneurs pour leur demander de se pencher sur ce joueur… Si jamais ils ne savaient pas qui mettre au milieu de la 1ère ligne du XV tricolore.
En tous cas les journalistes du Midi Olympique, eux, ne se trompèrent pas en classant Serge Pascal, à la fin de cette saison 84/85, dans les 10 meilleurs Talonneurs de France !!!!!!!
Résultat et classement de la 8ème journée aller :
BO 6 Oloron 3
Romans 9 Agen 36
Valence 14 Hyères 3
Dax 34 La Rochelle 17
BS 18 Bègles 13
1 BO 21 points
2 Agen 20 points
3 BS & Dax 18 points
5 Oloron 17 points
6 Hyères 16 points
7 Valence 14 points
8 Bègles 13 points
9 Romans 12 points
10 La Rochelle 11 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 22:37, édité 2 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Mais très vitre l’ultime déplacement de la phase aller pointait son nez.
Direction Hyères et ses anciens Toulonnais Baldacchino, Coulais, Guilbert (ancien international en 2ème ou 3ème ligne (15 sélections entre 1975 & 1979)).
Hyères qui en 1979 se trouvait en 3ème Division et qui sous la direction d’André Véran était arrivé au Groupe A en l’espace de 5 ans !!!!
Cette équipe, porté par une certaine dynamique, était un peu l’épouvantail de la 1ère Division.
Arrivée de nulle part, elle avait participé, lors de sa 1ère année au plus haut niveau aux 16ème de finale, battu 6 à 3 par de vaillant Oloronais.
De plus, elle était invaincue à domicile, depuis son accession au groupe A, il y a 2 saisons.
Aussi, cela lui conférait d’une réputation pour le moins flatteuse.
Et comme, le BS n’était pas au mieux en ce moment, c’est donc sans aucune pression que nos joueurs se déplacèrent sur la Côte d’Azur.
[img][/img]
C’est à la radio, que je suivais le 1er match auquel je ne pouvais assister depuis le début du championnat.
Très vite Hyères inscrit le 1er essai… Sur le coup d’envoi, nos avants sont bousculés, emportés par une équipe locale qui fini sa course dans notre en but. 4 à 0 à la 2ème minute… Nos affaires ne peuvent pas plus mal commencer.
Mais Pouyau (et sa botte magique) nous permet de recoller au score (4ème : 4 à 3) puis de passer devant pour la 1ère fois (19ème : 4 à 6) avec 2 pénalités dont une de près de 50 mètres.
Mais rapidement les débats s’équilibrent.
Mieux, les Hyérois qui sont habitués à dominer leurs adversaires à domicile se voient contrés par la vaillance et la solidarité Boucalaise.
Essayant l’intimidation, ils comprennent très vite qu’à ce petit jeu… Il y aura du répondant en face !!!!!!!
D’ailleurs les 2 premières mêlées avec l’introduction Hyèroise étaient sorties…. Côté Boucalais et cela avait engendré les « amabilités d’usages ».
Aussi, les noirs de Jean Condom entament leur travaille de sape et arrivent, par moment, à enfoncer un pack adverse réputé pour sa « rugosité ».
Faisant mieux que se défendre, nos joueurs profitent d’un cafouillage, à proximité de l’en but des locaux, pour inscrire un essai plein d’opportunisme juste avant la mi-temps par l’inévitable Didier Pouyau : 4 à 12 (avec la transformation) à la 37ème minute… Cela commence à sentir bon !!!!
Mais il faut, encore, tenir 40 minutes…. Et il ne fait aucun doute que la réaction varoise va être « terrible ».
D’ailleurs, c’est en réduisant leur périmètre de jeu, que les joueurs de la Côte d’Azur reviennent peu à peu dans la partie.
2 pénalités plus loin (55ème et 61ème), le RCH est à 2 petits points des noirs (10 à 12).
La pression locale ce fait de plus en plus pressante, mais nos joueurs tiennent toujours le coup.
Malgré la fatigue, malgré toute l’énergie dépensée jusque là, ils préservent leur maigre avantage.
Aussi, c’est par la violence que les joueurs de Hyères décident de changer le résultat de la rencontre….
Comme les Grenoblois (il y a quelques saisons, qui avaient agressé Yanci pour finir par l’emporter après sa sortie) les Varois utilisèrent le même procédé….. Le coup de pied sur joueur au sol !!!
Mais cette sortie galvanise ses partenaires, qui décident de « venger » la sortie de leur « fer de lance », par une abnégation à défendre et à ne rien céder.
Aussi, les 5 dernières minutes qui se jouent sur la ligne de but Boucalaise sont aussi longues qu’héroïques !!!!!
Ne cédant pas un centimètre, nos joueurs arrachent une victoire aussi inattendue* qu’homérique !!!!!
(*) (Pour présenter cette rencontre, le « Sud Ouest » n’avait-il pas écrit « … Les varois sont redoutables à domicile…. Les Boucalais, en légère baisse, connaîtront des problèmes ».)
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[img][/img]
En tout cas cette victoire nous permet de nous maintenir dans les 3 premiers de notre poule, ce qui, en début de saison, était inespéré.
Résultat et Classement intermédiaire (à mi-championnat) :
Oloron 32 Romans 9
Bègles 12 BO 16
La Rochelle 24 Valence 0
Agen 16 Dax 15
Hyères 10 BS 12
1 BO 24 points
2 Agen 23 points
3 le Boucau Stade 21 points
4 Oloron 20 points
5 Dax 19 points
6 Hyères 17 points
7 Valence 15 points
8 Bègles & La Rochelle 14 points
10 Romans 13 points
Direction Hyères et ses anciens Toulonnais Baldacchino, Coulais, Guilbert (ancien international en 2ème ou 3ème ligne (15 sélections entre 1975 & 1979)).
Hyères qui en 1979 se trouvait en 3ème Division et qui sous la direction d’André Véran était arrivé au Groupe A en l’espace de 5 ans !!!!
Cette équipe, porté par une certaine dynamique, était un peu l’épouvantail de la 1ère Division.
Arrivée de nulle part, elle avait participé, lors de sa 1ère année au plus haut niveau aux 16ème de finale, battu 6 à 3 par de vaillant Oloronais.
De plus, elle était invaincue à domicile, depuis son accession au groupe A, il y a 2 saisons.
Aussi, cela lui conférait d’une réputation pour le moins flatteuse.
Et comme, le BS n’était pas au mieux en ce moment, c’est donc sans aucune pression que nos joueurs se déplacèrent sur la Côte d’Azur.
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C’est à la radio, que je suivais le 1er match auquel je ne pouvais assister depuis le début du championnat.
Très vite Hyères inscrit le 1er essai… Sur le coup d’envoi, nos avants sont bousculés, emportés par une équipe locale qui fini sa course dans notre en but. 4 à 0 à la 2ème minute… Nos affaires ne peuvent pas plus mal commencer.
Mais Pouyau (et sa botte magique) nous permet de recoller au score (4ème : 4 à 3) puis de passer devant pour la 1ère fois (19ème : 4 à 6) avec 2 pénalités dont une de près de 50 mètres.
Mais rapidement les débats s’équilibrent.
Mieux, les Hyérois qui sont habitués à dominer leurs adversaires à domicile se voient contrés par la vaillance et la solidarité Boucalaise.
Essayant l’intimidation, ils comprennent très vite qu’à ce petit jeu… Il y aura du répondant en face !!!!!!!
D’ailleurs les 2 premières mêlées avec l’introduction Hyèroise étaient sorties…. Côté Boucalais et cela avait engendré les « amabilités d’usages ».
Aussi, les noirs de Jean Condom entament leur travaille de sape et arrivent, par moment, à enfoncer un pack adverse réputé pour sa « rugosité ».
Faisant mieux que se défendre, nos joueurs profitent d’un cafouillage, à proximité de l’en but des locaux, pour inscrire un essai plein d’opportunisme juste avant la mi-temps par l’inévitable Didier Pouyau : 4 à 12 (avec la transformation) à la 37ème minute… Cela commence à sentir bon !!!!
Mais il faut, encore, tenir 40 minutes…. Et il ne fait aucun doute que la réaction varoise va être « terrible ».
D’ailleurs, c’est en réduisant leur périmètre de jeu, que les joueurs de la Côte d’Azur reviennent peu à peu dans la partie.
2 pénalités plus loin (55ème et 61ème), le RCH est à 2 petits points des noirs (10 à 12).
La pression locale ce fait de plus en plus pressante, mais nos joueurs tiennent toujours le coup.
Malgré la fatigue, malgré toute l’énergie dépensée jusque là, ils préservent leur maigre avantage.
Aussi, c’est par la violence que les joueurs de Hyères décident de changer le résultat de la rencontre….
Comme les Grenoblois (il y a quelques saisons, qui avaient agressé Yanci pour finir par l’emporter après sa sortie) les Varois utilisèrent le même procédé….. Le coup de pied sur joueur au sol !!!
Mais cette sortie galvanise ses partenaires, qui décident de « venger » la sortie de leur « fer de lance », par une abnégation à défendre et à ne rien céder.
Aussi, les 5 dernières minutes qui se jouent sur la ligne de but Boucalaise sont aussi longues qu’héroïques !!!!!
Ne cédant pas un centimètre, nos joueurs arrachent une victoire aussi inattendue* qu’homérique !!!!!
(*) (Pour présenter cette rencontre, le « Sud Ouest » n’avait-il pas écrit « … Les varois sont redoutables à domicile…. Les Boucalais, en légère baisse, connaîtront des problèmes ».)
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En tout cas cette victoire nous permet de nous maintenir dans les 3 premiers de notre poule, ce qui, en début de saison, était inespéré.
Résultat et Classement intermédiaire (à mi-championnat) :
Oloron 32 Romans 9
Bègles 12 BO 16
La Rochelle 24 Valence 0
Agen 16 Dax 15
Hyères 10 BS 12
1 BO 24 points
2 Agen 23 points
3 le Boucau Stade 21 points
4 Oloron 20 points
5 Dax 19 points
6 Hyères 17 points
7 Valence 15 points
8 Bègles & La Rochelle 14 points
10 Romans 13 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 20:49, édité 4 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Que dire de cette 1ère partie de saison :
Que le BO n’a connu qu’une fois la défaite en 9 rencontres (7 victoires, 1 nul & 1 défaite (lors de la 1ère journée)).
Qu’Agen n’a perdu que 2 fois et que dernière on trouve le BS avec 3 défaites et 6 victoires (donc 5 à domicile et 2 fois 2 victoires d’affilées).
Aucune des défaites du BS ne l’a été de + 15 points de différence.
Qu’à l’inverse La Rochelle, Bègles et Romans n’ont gagné que 2 fois… Dont une série (en court) de 6 défaites d’affilées pour ce dernier.
Enfin, que si nos joueurs arrivent à reproduire ce même parcourt lors de la phase retour, il ne fait aucun doute qu’avec 42 points (2x21) non seulement la qualification pour les 16ème de finale sera acquise mais il est fort probable que les 2 premières places n’étant pas loin….. Une qualification directement pour les 8ème ne sera pas utopique….
Mais avant cela, c’est par La Rochelle que le BS doit passer pour le 1er match de la phase retour.
Galvanisé par le résultat contre Hyères, le « club des mille » (club des supporters) organise un car qui sera très vite complet.
Au programme, accueil par les supporters adverses, visite du port, repas et place en tribune….
Aussi, c‘est plein d’espoir que je suis de ce déplacement.
La Rochelle, qui reste sur une victoire à domicile va mieux. 2 victoires sur les 4 dernières rencontres, son bilan est meilleurs que pour les 5 premières journées où ils enchaînèrent 4 défaites et 1 nul…..
Aussi, c’est confiant (peu être trop) que nos joueurs se présente sous le beau soleil Rochelais.
D’ailleurs la presse ne s’y trompe pas.
Après l’impensable victoire en terre Hyèroise, « Sud Ouest » n’écrit-il pas : « … le Stade Rochelais, depuis longtemps victime désignée aux ambitions Boucalo-Tarnosiennes n’a qu’à bien se tenir… ».
Pour ce déplacement, Serge Pascal, blessé à l’épaule est remplacé par Jacques Sallaberry (Pur produit de l’école de rugby du BS et Champion de France cadet et 1972), de même Galdos laisse sa place à Corroy.
Larrieste, blessé contre Bègles n’est toujours pas rétabli. Enfin, Yanci remis de son agression à Hyères reprend sa place dans le 5 de devant.
[img][/img]
Ce match…. Pour certains les noirs l’avaient joué d’avance…. C’était oublier que l’équipe de La Rochelle était aux abois et qu’elle avait un besoin crucial de points, si en fin de saison, elle ne voulait pas descendre en Groupe B.
La rencontre, en première mi-temps, se résume en une épreuve de force entre les 2 packs…. Qui tourne à l’avantage du BS (5 ballons pris en mêlée sur introduction Rochelaise).
Aussi, les Locaux changent de tactique en écartant tous les ballons pour contourner le 8 de devant Boucalais et essayer de nous prendre sur le dynamisme et la rapidité.
Les enchaînements Rochelais étant plus percutant…. L’inquiétude commence à être présente de notre côté.
6 à 0 (2 pénalités) en faveur de locaux, en 1ère mi-temps, ce n’est pas cher payé pour la débauche d’énergie fournie pas les joueurs d’Elissalde.
De mon côté, je commence à de dire qu’on n’a pas pris les Rochelais au bon moment…. Surtout que les commentaires des supporters locaux assis à côté de moi confirment que … « Depuis le début de la saison c’est la plus belle prestation des leurs !!!!! ».
Pire, à la mi-temps, Pouyau, notre stratège, sorte sur blessure , ce qui oblige les coachs à réorganiser la ligne d’attaque : Lissart rentre à la mêlée, Fanen glisse à l’ouverture et Jean-Michel Labat passe au centre…..
La 2ème mi-temps commence par une pénalité pour La Rochelle que Guillet transforme pour porter à 9 points l’avance de son équipe.
Puis peu avant l’heure de jeu, sur une attaque locale (suite à une mêlée dans nos 30 mètres), Elissalde trouve directement son 2ème centre, pour l’arrière intercalé, coup de pied à suivre cafouillage sur notre ligne et essai du 3ème ligne Baudin (un ancien du PUC).
Avec la transformation, 15 à 0 pour les locaux… Fermez le banc !!!!
Le reste de la rencontre, voit les vieux démons du match aller ressurgir…. Pour une victoire « aux poings » de nos joueurs (où Barragué ne laisse pas sa part aux chiens !!!).
Résultat : 2 remplacements côté Rochelais et une défaites pleins d’interrogation pour nos favoris !!!!
D’ailleurs, la presse locale si dithyrambique après le succès de Hyères, retrouve des airs accusateurs en écrivant : « … Nous allons à La Rochelle pour gagner…. Et l’on revient sans avoir seulement marqué le moindre point …. ».
[img][/img]
[img][/img]
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Heureusement, les résultats de la journée étaient en notre faveur puisque malgré notre « sévère » défaite à La Rochelle nous étions toujours 3ème, rejoint par Dax…. Notre prochain adversaire.
Résultats et classement :
Agen 28 Oloron 3
Bègles 3 Romans 6
Hyères 13 O 9
Dax 22 Valence 9
La Rochelle 15 BS 0
1 Agen 26 points
2 BO 25 points
3 BS & Dax 22 points
5 Oloron 21 points
6 Hyères 20 points
7 La Rochelle 17 points
8 Valence et Romans 16 points
10 Bègles 15 points
Que le BO n’a connu qu’une fois la défaite en 9 rencontres (7 victoires, 1 nul & 1 défaite (lors de la 1ère journée)).
Qu’Agen n’a perdu que 2 fois et que dernière on trouve le BS avec 3 défaites et 6 victoires (donc 5 à domicile et 2 fois 2 victoires d’affilées).
Aucune des défaites du BS ne l’a été de + 15 points de différence.
Qu’à l’inverse La Rochelle, Bègles et Romans n’ont gagné que 2 fois… Dont une série (en court) de 6 défaites d’affilées pour ce dernier.
Enfin, que si nos joueurs arrivent à reproduire ce même parcourt lors de la phase retour, il ne fait aucun doute qu’avec 42 points (2x21) non seulement la qualification pour les 16ème de finale sera acquise mais il est fort probable que les 2 premières places n’étant pas loin….. Une qualification directement pour les 8ème ne sera pas utopique….
Mais avant cela, c’est par La Rochelle que le BS doit passer pour le 1er match de la phase retour.
Galvanisé par le résultat contre Hyères, le « club des mille » (club des supporters) organise un car qui sera très vite complet.
Au programme, accueil par les supporters adverses, visite du port, repas et place en tribune….
Aussi, c‘est plein d’espoir que je suis de ce déplacement.
La Rochelle, qui reste sur une victoire à domicile va mieux. 2 victoires sur les 4 dernières rencontres, son bilan est meilleurs que pour les 5 premières journées où ils enchaînèrent 4 défaites et 1 nul…..
Aussi, c’est confiant (peu être trop) que nos joueurs se présente sous le beau soleil Rochelais.
D’ailleurs la presse ne s’y trompe pas.
Après l’impensable victoire en terre Hyèroise, « Sud Ouest » n’écrit-il pas : « … le Stade Rochelais, depuis longtemps victime désignée aux ambitions Boucalo-Tarnosiennes n’a qu’à bien se tenir… ».
Pour ce déplacement, Serge Pascal, blessé à l’épaule est remplacé par Jacques Sallaberry (Pur produit de l’école de rugby du BS et Champion de France cadet et 1972), de même Galdos laisse sa place à Corroy.
Larrieste, blessé contre Bègles n’est toujours pas rétabli. Enfin, Yanci remis de son agression à Hyères reprend sa place dans le 5 de devant.
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Composition de l’équipe du BS contre le Stade Rochelais (2/12/84):
Lesca
Pourtau, Betbeder, Fanen, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Barragué, Erdocio
M.Lassalle, J.Condom
Yanci, Sallaberry, Gaye
(Soit 12 joueurs formés à l’école de Rugby du BS)
Lesca
Pourtau, Betbeder, Fanen, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Barragué, Erdocio
M.Lassalle, J.Condom
Yanci, Sallaberry, Gaye
(Soit 12 joueurs formés à l’école de Rugby du BS)
Ce match…. Pour certains les noirs l’avaient joué d’avance…. C’était oublier que l’équipe de La Rochelle était aux abois et qu’elle avait un besoin crucial de points, si en fin de saison, elle ne voulait pas descendre en Groupe B.
La rencontre, en première mi-temps, se résume en une épreuve de force entre les 2 packs…. Qui tourne à l’avantage du BS (5 ballons pris en mêlée sur introduction Rochelaise).
Aussi, les Locaux changent de tactique en écartant tous les ballons pour contourner le 8 de devant Boucalais et essayer de nous prendre sur le dynamisme et la rapidité.
Les enchaînements Rochelais étant plus percutant…. L’inquiétude commence à être présente de notre côté.
6 à 0 (2 pénalités) en faveur de locaux, en 1ère mi-temps, ce n’est pas cher payé pour la débauche d’énergie fournie pas les joueurs d’Elissalde.
De mon côté, je commence à de dire qu’on n’a pas pris les Rochelais au bon moment…. Surtout que les commentaires des supporters locaux assis à côté de moi confirment que … « Depuis le début de la saison c’est la plus belle prestation des leurs !!!!! ».
Pire, à la mi-temps, Pouyau, notre stratège, sorte sur blessure , ce qui oblige les coachs à réorganiser la ligne d’attaque : Lissart rentre à la mêlée, Fanen glisse à l’ouverture et Jean-Michel Labat passe au centre…..
La 2ème mi-temps commence par une pénalité pour La Rochelle que Guillet transforme pour porter à 9 points l’avance de son équipe.
Puis peu avant l’heure de jeu, sur une attaque locale (suite à une mêlée dans nos 30 mètres), Elissalde trouve directement son 2ème centre, pour l’arrière intercalé, coup de pied à suivre cafouillage sur notre ligne et essai du 3ème ligne Baudin (un ancien du PUC).
Avec la transformation, 15 à 0 pour les locaux… Fermez le banc !!!!
Le reste de la rencontre, voit les vieux démons du match aller ressurgir…. Pour une victoire « aux poings » de nos joueurs (où Barragué ne laisse pas sa part aux chiens !!!).
Résultat : 2 remplacements côté Rochelais et une défaites pleins d’interrogation pour nos favoris !!!!
D’ailleurs, la presse locale si dithyrambique après le succès de Hyères, retrouve des airs accusateurs en écrivant : « … Nous allons à La Rochelle pour gagner…. Et l’on revient sans avoir seulement marqué le moindre point …. ».
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Heureusement, les résultats de la journée étaient en notre faveur puisque malgré notre « sévère » défaite à La Rochelle nous étions toujours 3ème, rejoint par Dax…. Notre prochain adversaire.
Résultats et classement :
Agen 28 Oloron 3
Bègles 3 Romans 6
Hyères 13 O 9
Dax 22 Valence 9
La Rochelle 15 BS 0
1 Agen 26 points
2 BO 25 points
3 BS & Dax 22 points
5 Oloron 21 points
6 Hyères 20 points
7 La Rochelle 17 points
8 Valence et Romans 16 points
10 Bègles 15 points
Dernière édition par supermerlu le Sam 17 Jan - 13:08, édité 2 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Mais très vite, la rencontre suivante s’enchaîne et c’est un match au sommet (entre les 2 troisièmes de la poule) qui s’annonce à Pique !!!!
Pire, sans Larrieste et Pouyau (tous les 2 blessés) et sans Jean Peytavin (service militaire oblige), la tâche semble difficile face à une de nos bête noire… l'U.S.Dacquoise qui arrive avec beaucoup de prétention …..
Mais plus la mission semble périlleuse… Plus les noirs semblent à même de relever le défi.
Didier Pouyau absent, c’est Denis Lesca qui s’y colle pour faire aussi bien que notre buteur attitré.
Montant chaque soir de la semaine à Pique, il « travaille » son coup de bote avec un sac de ballon….
Ceux qui ont suivi cet épisode, ne garde pas un excellent souvenir de ces entraînements.
Buter ne s’improvise pas et si Denis Lesca avait naturellement un bon coup de « latte », il y a un écart entre mettre une balle au dessus d’une barre et entre 2 perches et trouver des touches de 50 mètres.
Mais Denis faisait parti des « teigneux, besogneux » (dans ma bouche ce n’est absolument pas péjoratif). Aussi, ce faisait-il un devoir de réussir là ou beaucoup aurait abandonné…..
Pourtant on ne pu empêcher les mauvaise langues de prédirent : « … Si Lesca en met autant qu’il en botte à côté, le BS gagnera sans problème… ».
Enfin, pour la composition d’équipe, il fut décidé de revenir aux sources de notre beau sport : Le Combat !!!!!
Ainsi, Christian Barragué descendit en 2ème ligne afin d’épauler Jean Condom et de le rapprocher des tâches obscures du 5 de devant.
Gérard Novion, retrouva sa place en 3ème lige aile, lui le découpeur d’adversaire, le dévoreur d’espace.
Associé au jeune Corroy, ils formaient une sorte de « Gilette » Boucalaise : « le premier plaque l’adversaire et le deuxième le découpe si le premier l’a manqué !!!! ».
Enfin, Jacques Fanen (pur produit de l’école de rugby du BS, et Champion (lui aussi) en cadets en 1972) fut désigné 1er défenseur au niveau des arrières.
Qui de mieux que l’ouvreur pour donner le tempo défensif au niveau des ¾ avec comme seul mot d’ordre « no passaran !!! ».
Aussi, c’est avec un groupe soudé et remonté comme jamais, que le BS attend de pied ferme ces adversaires du jour.
L’enjeu est triple :
- Effacer la piètre prestation de La Rochelle,
- Rester maître dans notre enceinte et
- Continuer à engranger des points pour nous permettre de nous qualifier.
[img][/img]
Ce match, c’est Thierry Magnol du Midi Olympique qui en fit la meilleure description : « un public nombreux et motivé, des joueurs décidés, un engagement physique constant, des buteurs pour faire un score…. Et quelques baffes ….. Juste de quoi faire monter la pression tout en restant bon amis ».
Mais souhaitant rassurer les mères et femmes des joueurs, il rajouta « côté coups défendus…. C’est resté très sage. D’autant que côté combat, là, on a été servi »… Histoire de faire comprendre qu’en ce 9 décembre 1984, sous un beau ciel ensoleillé, il n’y eu pas de confusion entre agressivité et agression, ni entre engagement et brutalité !!!!!
Ce match, les noirs le commencent de la meilleur des manières… Par une pénalité de Denis Lesca, histoire de le récompenser de tous ses sacrifices consentis dans la semaine à s’entraîner à buter.
Ainsi, c’est des 50 mètres que Denis commence son récital.
En fait, histoire de ce dire bonjour, le coup d’envoi est tapé en touche…… Sur la mêlée ordonnée au centre du terrain qui suit, les Dacquois décident d’engager les politesses bien avant l’introduction du ballon !!!!!!
Il faut dire que pour ce match, ils avaient décidé, eux aussi, de construire un pack pour le combat : Sarthou et Dezes en 1ère ligne, (2 « bons » gars jamais avare d’un bon « coup » (à défaut d’un bon mot)) et Mandin/Pendanx en 2ème ligne soit ce qui pouvait se faire de mieux en terme de provocations et autres « amabilités » !!!!!.
Pour Philippe Mandin, je ne reviendrai pas sur son départ pour l’USD (voir les écrits sur la saison 83/84), par contre certains avaient toujours la mémoire courte et il n’était pas envisageable de voir un « traître » sortir victorieux, une 2ème fois de Pique ……
Mais, l’excellent Doulcet (arbitre du Limousin) ne fut-il pas dupe des intensions des visiteurs et n’eut-il a sévir qu’une fois en distribuant un avertissement à Yanci qui n’avait pas apprécié de voir Sarrade s’essuyer les crampons sur un de ses partenaires ….
Ainsi, c’est nanti de 3 points (alors que le match n’a pas encore commencé) que nos Boucalais font la course en tête ce qui oblige les Dacquois à se découvrir (parfois plus que de raison).
Et comme le jeu réclame faute, certaines sont mises à profit pour augmenter un capital point aussi précieux qu’une « bourse remplie d’émeraudes »….
Aussi, Lescarboura répond à la 8ème minute pour égaliser une 1ère fois : 3 à 3 ; Denis Lesca profite d’une mêlée conquérante pou décrocher un drop à la 16ème minute (6 à 3).
Entre temps, Lupuyau fait passer des sueurs froides, parmi les supporters locaux, suite à une percée dans les rangs Boucalais.
Dans ce mano à mano, entre buteur, Lescarboura réplique une 2ème fois à la 25ème (6 à 6)… Ce fut la deuxième et dernière égalisation car 2 minutes plus tard c’est des 50 mètres que notre buteur récidive : 9 à 6 à la 27ème.
Puis jusqu’à la 40ème minute plus rien n’est marqué, aussi Mr Doulcet libére (à la mi-temps) temporairement, les joueurs.
Dès la reprise, les noirs connaissent 20 minutes touchant à la perfection.
Comme les Dacquois ne veulent rien lâcher et s’entêtent à affronter devant la « phalange Boucalaise », nos « gladiateurs » n’en demandent pas tant, eux qui se sont préparés au combat… Voir au sacrifice !!!!!
Pourtant leur salut, les visiteurs, aurait pu le trouver dans les jambes de leurs ¾.
Mais désireux de ne pas s’en laisser compter, ils continuent en s’entêter à défier nos joueurs devant…
Aussi, c’est derrière une mêlée conquérante, dans les 22 mètres visiteur, que nos forgerons plantent une « banderille » : petit coup de pied par-dessus la défense pour Jean Paul Betbeder qui reprend l’offrande de volé, accélère, prend les ¾ adverse à revers (comme le fait un automobiliste avec les périphériques) et s’en va aplatir dans le coin gauche de l’en-but face au vestiaire (quand on regarde le match des tribunes). 45ème : 13 à 6 pour le BS.
Lescarboura réagit 9 minutes plus tard avec sa 3ème pénalité réussit (sur 5 tentées) : 13 à 9.
Puis Denis Lesca passe une 3ème et dernière pénalité de 40/45 mètres, histoire de montrer en terme de buteur… Il n’est pas mal non plus (avec 50% de réussite dans cet exercice en ce dimanche après-midi (ce qui n’était pas mal pour un néophyte)) : 19 à 6 à la 56ème.
Le reste ne fut que défense acharnée, obstinée, entêtée, héroïque de la part de nos joueurs.
Car comme l’écrivit Th. Magnol dans sa conclusion « … A Piquessary on ne lâche pas facilement une proie que l’on tient déjà dans ses griffes. Lorsqu’il s’agit de combattre, personne ne se défile et Dieu sait si en ce dimanche, le combat fut âpre…. ».
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(partie 1 de l'article (à noter la photo de Pendanx et de son célèbre casque en cuir)).
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(partie 2 de l'article (la partie de droite après la photo)).
Pour fêter cette 7ème victoire de la saison, récompensée par une 3ème place de la poule, le « Midol » fit un reportage sur le Boucau Stade pour expliquer la « nouvelle dimension » que notre club avait pris.
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Composition de l’équipe du BS contre l’Union Sportive Dacquoise (9/12/84):
Lesca
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Pouy
m) Labat o) Fanen
Corroy, M. Lassalle, Novion
Barragué, J.Condom
Yanci, Pascal, Gaye
Soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS (dont 3 anciens Champion de France cadets en 1972).
Résultats et classement de cette 11ème journée :
Oloron 16 Bègles 9
Romans 3 Hyères 13
BO 9 La Rochelle 0
Agen 76 Valence 0
BS 16 Dax 9
1 Agen 29 points
2 BO 28 points
3 BS 25 points
4 Oloron 24 points
5 Dax & Hyères 23 points
7 La Rochelle 18 points
8 Valence & Romans 17 point
10 Bègles 16 points
Pire, sans Larrieste et Pouyau (tous les 2 blessés) et sans Jean Peytavin (service militaire oblige), la tâche semble difficile face à une de nos bête noire… l'U.S.Dacquoise qui arrive avec beaucoup de prétention …..
Mais plus la mission semble périlleuse… Plus les noirs semblent à même de relever le défi.
Didier Pouyau absent, c’est Denis Lesca qui s’y colle pour faire aussi bien que notre buteur attitré.
Montant chaque soir de la semaine à Pique, il « travaille » son coup de bote avec un sac de ballon….
Ceux qui ont suivi cet épisode, ne garde pas un excellent souvenir de ces entraînements.
Buter ne s’improvise pas et si Denis Lesca avait naturellement un bon coup de « latte », il y a un écart entre mettre une balle au dessus d’une barre et entre 2 perches et trouver des touches de 50 mètres.
Mais Denis faisait parti des « teigneux, besogneux » (dans ma bouche ce n’est absolument pas péjoratif). Aussi, ce faisait-il un devoir de réussir là ou beaucoup aurait abandonné…..
Pourtant on ne pu empêcher les mauvaise langues de prédirent : « … Si Lesca en met autant qu’il en botte à côté, le BS gagnera sans problème… ».
Enfin, pour la composition d’équipe, il fut décidé de revenir aux sources de notre beau sport : Le Combat !!!!!
Ainsi, Christian Barragué descendit en 2ème ligne afin d’épauler Jean Condom et de le rapprocher des tâches obscures du 5 de devant.
Gérard Novion, retrouva sa place en 3ème lige aile, lui le découpeur d’adversaire, le dévoreur d’espace.
Associé au jeune Corroy, ils formaient une sorte de « Gilette » Boucalaise : « le premier plaque l’adversaire et le deuxième le découpe si le premier l’a manqué !!!! ».
Enfin, Jacques Fanen (pur produit de l’école de rugby du BS, et Champion (lui aussi) en cadets en 1972) fut désigné 1er défenseur au niveau des arrières.
Qui de mieux que l’ouvreur pour donner le tempo défensif au niveau des ¾ avec comme seul mot d’ordre « no passaran !!! ».
Aussi, c’est avec un groupe soudé et remonté comme jamais, que le BS attend de pied ferme ces adversaires du jour.
L’enjeu est triple :
- Effacer la piètre prestation de La Rochelle,
- Rester maître dans notre enceinte et
- Continuer à engranger des points pour nous permettre de nous qualifier.
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Ce match, c’est Thierry Magnol du Midi Olympique qui en fit la meilleure description : « un public nombreux et motivé, des joueurs décidés, un engagement physique constant, des buteurs pour faire un score…. Et quelques baffes ….. Juste de quoi faire monter la pression tout en restant bon amis ».
Mais souhaitant rassurer les mères et femmes des joueurs, il rajouta « côté coups défendus…. C’est resté très sage. D’autant que côté combat, là, on a été servi »… Histoire de faire comprendre qu’en ce 9 décembre 1984, sous un beau ciel ensoleillé, il n’y eu pas de confusion entre agressivité et agression, ni entre engagement et brutalité !!!!!
Ce match, les noirs le commencent de la meilleur des manières… Par une pénalité de Denis Lesca, histoire de le récompenser de tous ses sacrifices consentis dans la semaine à s’entraîner à buter.
Ainsi, c’est des 50 mètres que Denis commence son récital.
En fait, histoire de ce dire bonjour, le coup d’envoi est tapé en touche…… Sur la mêlée ordonnée au centre du terrain qui suit, les Dacquois décident d’engager les politesses bien avant l’introduction du ballon !!!!!!
Il faut dire que pour ce match, ils avaient décidé, eux aussi, de construire un pack pour le combat : Sarthou et Dezes en 1ère ligne, (2 « bons » gars jamais avare d’un bon « coup » (à défaut d’un bon mot)) et Mandin/Pendanx en 2ème ligne soit ce qui pouvait se faire de mieux en terme de provocations et autres « amabilités » !!!!!.
Pour Philippe Mandin, je ne reviendrai pas sur son départ pour l’USD (voir les écrits sur la saison 83/84), par contre certains avaient toujours la mémoire courte et il n’était pas envisageable de voir un « traître » sortir victorieux, une 2ème fois de Pique ……
Mais, l’excellent Doulcet (arbitre du Limousin) ne fut-il pas dupe des intensions des visiteurs et n’eut-il a sévir qu’une fois en distribuant un avertissement à Yanci qui n’avait pas apprécié de voir Sarrade s’essuyer les crampons sur un de ses partenaires ….
Ainsi, c’est nanti de 3 points (alors que le match n’a pas encore commencé) que nos Boucalais font la course en tête ce qui oblige les Dacquois à se découvrir (parfois plus que de raison).
Et comme le jeu réclame faute, certaines sont mises à profit pour augmenter un capital point aussi précieux qu’une « bourse remplie d’émeraudes »….
Aussi, Lescarboura répond à la 8ème minute pour égaliser une 1ère fois : 3 à 3 ; Denis Lesca profite d’une mêlée conquérante pou décrocher un drop à la 16ème minute (6 à 3).
Entre temps, Lupuyau fait passer des sueurs froides, parmi les supporters locaux, suite à une percée dans les rangs Boucalais.
Dans ce mano à mano, entre buteur, Lescarboura réplique une 2ème fois à la 25ème (6 à 6)… Ce fut la deuxième et dernière égalisation car 2 minutes plus tard c’est des 50 mètres que notre buteur récidive : 9 à 6 à la 27ème.
Puis jusqu’à la 40ème minute plus rien n’est marqué, aussi Mr Doulcet libére (à la mi-temps) temporairement, les joueurs.
Dès la reprise, les noirs connaissent 20 minutes touchant à la perfection.
Comme les Dacquois ne veulent rien lâcher et s’entêtent à affronter devant la « phalange Boucalaise », nos « gladiateurs » n’en demandent pas tant, eux qui se sont préparés au combat… Voir au sacrifice !!!!!
Pourtant leur salut, les visiteurs, aurait pu le trouver dans les jambes de leurs ¾.
Mais désireux de ne pas s’en laisser compter, ils continuent en s’entêter à défier nos joueurs devant…
Aussi, c’est derrière une mêlée conquérante, dans les 22 mètres visiteur, que nos forgerons plantent une « banderille » : petit coup de pied par-dessus la défense pour Jean Paul Betbeder qui reprend l’offrande de volé, accélère, prend les ¾ adverse à revers (comme le fait un automobiliste avec les périphériques) et s’en va aplatir dans le coin gauche de l’en-but face au vestiaire (quand on regarde le match des tribunes). 45ème : 13 à 6 pour le BS.
Lescarboura réagit 9 minutes plus tard avec sa 3ème pénalité réussit (sur 5 tentées) : 13 à 9.
Puis Denis Lesca passe une 3ème et dernière pénalité de 40/45 mètres, histoire de montrer en terme de buteur… Il n’est pas mal non plus (avec 50% de réussite dans cet exercice en ce dimanche après-midi (ce qui n’était pas mal pour un néophyte)) : 19 à 6 à la 56ème.
Le reste ne fut que défense acharnée, obstinée, entêtée, héroïque de la part de nos joueurs.
Car comme l’écrivit Th. Magnol dans sa conclusion « … A Piquessary on ne lâche pas facilement une proie que l’on tient déjà dans ses griffes. Lorsqu’il s’agit de combattre, personne ne se défile et Dieu sait si en ce dimanche, le combat fut âpre…. ».
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Jean-Paul Betbeder fillant à l'essai sur cette photo.... Au bout de sa course, il trouvera "la terre promise" de l'en-but Dacquois !!!!
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(partie 1 de l'article (à noter la photo de Pendanx et de son célèbre casque en cuir)).
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(partie 2 de l'article (la partie de droite après la photo)).
Pour fêter cette 7ème victoire de la saison, récompensée par une 3ème place de la poule, le « Midol » fit un reportage sur le Boucau Stade pour expliquer la « nouvelle dimension » que notre club avait pris.
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Composition de l’équipe du BS contre l’Union Sportive Dacquoise (9/12/84):
Lesca
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Pouy
m) Labat o) Fanen
Corroy, M. Lassalle, Novion
Barragué, J.Condom
Yanci, Pascal, Gaye
Soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS (dont 3 anciens Champion de France cadets en 1972).
Résultats et classement de cette 11ème journée :
Oloron 16 Bègles 9
Romans 3 Hyères 13
BO 9 La Rochelle 0
Agen 76 Valence 0
BS 16 Dax 9
1 Agen 29 points
2 BO 28 points
3 BS 25 points
4 Oloron 24 points
5 Dax & Hyères 23 points
7 La Rochelle 18 points
8 Valence & Romans 17 point
10 Bègles 16 points
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 17:03, édité 5 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Mais très vite les difficultés du championnat vont s’accumuler.
A commencer par 2 déplacements successif : à Valence, puis le dimanche suivant à Agen.
Tout bon supporter « mathématicien » s’était rendu compte que si nous remportions une des 2 rencontres, c’était un pied que nous passions à travers de la porte emmenant aux qualifications.
Des 2 matchs à la suite, Valence semblait le plus abordable.
D’abord, cette équipe n’avait plus gagnée depuis 3 matchs (ce qui semblait normal puisqu’elle s’était déplacée 3 fois de suite).
De plus, elle sortait d’une véritable correction (certain emploierait le terme de « branlée) à Agen où elle avait encaissé 76 points …..
Mais comme toujours, il faut se méfier d’une bête blessée. Surtout, que beaucoup pensaient que Valence c’était « volontairement » préservé à Agen pour garder toutes ses forces dans la bataille qui les opposerait au BS.
En effet, l’équipe de Valence jouait, chaque dimanche sa survie dans le groupe A, et elle ne devait qu’au mauvais parcourt de Romans, La Rochelle et Bègles, le fait de ne pas avoir été décrochée.
Aussi, chaque match sur sa pelouse revêtait une importance capitale dans l’optique du maintien.
Par contre, nos joueurs, devaient se passer de Larrieste et Pouyau (toujours convalescent) et de Jean-Michel Yanci (dont une blessure à la main avait mal cicatrisée).
Or, quand on connaissait l’importance du « Cube » dans le dispositif Boucalais (tant dans le jeu que pour le moral), on pouvait être inquiet (ou pessimiste) avant ce déplacement dans la Vallée du Rhône.
Pour cette rencontre, Fanen et Lesca, continuaient leur « intérim » à l’ouverture et à l’arrière.
Michel Lassalle descendant en 2ème ligne, c’est Barragué qui montait en numéro 8, où Erdocio retrouvait une place de titulaire.
Enfin, Errecart (dit « Pattiock ») accompagnait Jacques Sallaberry (afin de faire soufflet Serge Pascal) et Henry Gaye au « fauteuil d’orchestre ».
[img][/img]
Ce match commence de la meilleur façon qu’il soit : par un drop de Labat derrière une mêlée conquérante.
Mieux entrée dans la partie, nos joueurs dominent et bousculent un adversaire « tétanisés par l’enjeu ».
Malheureusement, Denis Lesca (qui a été si en verve, le dimanche précédent contre Dax) passe, cette fois-ci, complètement à côté. Ce manque de réussite, ne permet pas à notre équipe de voir sa domination récompensée au tableau d’affichage.
Malgré cela les noirs inscrivent, juste avant la pause, un essai par Pouy, suite à une belle attaque classique : 0 à 7 à la 37ème minute, c’est sur ce score que l’arbitre siffle la mi-temps.
Mais changement de décors pour le 2ème acte.
Les locaux, sermonnés à la mi-temps, retrouvent des couleurs et un alignement en touche plus performant. Jouant le tout pour la tout, ils déplacent le jeu et la charnière Ferrer/Mapuhi retrouve (comme par magie) un niveau de jeu plus en adéquation avec leur réputation.
D’ailleurs, c’est Mapuhi, avec un drop, qui permet à son équipe de revenir au score : 3 à 7 à la 44ème.
Puis 9 minutes plus tard, suite à une attaque locale, Gueloche, inscrit un essai en bout de ligne, non transformé : 7 partout à la 53ème.
Mais Erdocio, 3ème ligne de devoir au grand rayon d’action, marque un essai en contre au plus fort de la domination locale : 7 à 11 à la 58ème.
Qu’a cela ne tienne, les joueurs de Valence, jettent toutes leur forces dans la bataille.
C’est d’abord Mapuhi qui passe une pénalité à l’heure de jeu 10 à 11 pour le BS.
Enfin, N’Gono, après un siège de la ligne d’en but Boucalaise, arrive à franchir la ligne d’avantage pour marquer un essai plein de force et de rage. Avec la transformation de Mapuhi, Valence prend, pour la 1ère fois du match, l’avantage au score : 16 à 11 à la 69ème minute.
« Les mouches ont changé d’âne »….
Hélas, plus rien ne sera marqué et c’est avec beaucoup de frustration que nos joueurs rentrent au vestiaire.
Il ne fait aucun doute à personne que cette rencontre le BS la perd en 1ère mi-temps, sur son « incapacité » à conclure aux pieds le comportement admirable de son 8 de devant.
Aussi, il aurait suffit de passer 2 ou 3 pénalités lors du 1ère acte, pour « tuer » cette rencontre, et virer à la pause avec un capital points presque insurmontable pour des valentinois au fond du gouffre.
Malheureusement, cette inconstance au pied coûta très cher à un collectif qui avait été si admirable durant les 40 premières minutes.
Mais avec des si !!!!!!!.....
[img][/img]
Dax, Hyères et Oloron ayant gagnaient leurs rencontres, c’est à un resserrement, au milieu du classement, que nous assistons.
Fort heureusement, le BS à toujours 6 points d’avance sur le 7ème ce qui lui permet de garder son optimisme pour les places qualificatives.
Résultat et classement de cette 12ème journée :
Hyères 18 Oloron 13
La rochelle 9 Romans 12
Dax 18 BO 6
Bègles 16 Agen 12
Valence 16 BS 11
1 Agen 30 points
2 BO 29 points
3 BS, Dax & Hyères 26 points
6 Oloron 25 points
7 Romans & Valence 20 points
9 La Rochelle & Bègles 19 points
A commencer par 2 déplacements successif : à Valence, puis le dimanche suivant à Agen.
Tout bon supporter « mathématicien » s’était rendu compte que si nous remportions une des 2 rencontres, c’était un pied que nous passions à travers de la porte emmenant aux qualifications.
Des 2 matchs à la suite, Valence semblait le plus abordable.
D’abord, cette équipe n’avait plus gagnée depuis 3 matchs (ce qui semblait normal puisqu’elle s’était déplacée 3 fois de suite).
De plus, elle sortait d’une véritable correction (certain emploierait le terme de « branlée) à Agen où elle avait encaissé 76 points …..
Mais comme toujours, il faut se méfier d’une bête blessée. Surtout, que beaucoup pensaient que Valence c’était « volontairement » préservé à Agen pour garder toutes ses forces dans la bataille qui les opposerait au BS.
En effet, l’équipe de Valence jouait, chaque dimanche sa survie dans le groupe A, et elle ne devait qu’au mauvais parcourt de Romans, La Rochelle et Bègles, le fait de ne pas avoir été décrochée.
Aussi, chaque match sur sa pelouse revêtait une importance capitale dans l’optique du maintien.
Par contre, nos joueurs, devaient se passer de Larrieste et Pouyau (toujours convalescent) et de Jean-Michel Yanci (dont une blessure à la main avait mal cicatrisée).
Or, quand on connaissait l’importance du « Cube » dans le dispositif Boucalais (tant dans le jeu que pour le moral), on pouvait être inquiet (ou pessimiste) avant ce déplacement dans la Vallée du Rhône.
Pour cette rencontre, Fanen et Lesca, continuaient leur « intérim » à l’ouverture et à l’arrière.
Michel Lassalle descendant en 2ème ligne, c’est Barragué qui montait en numéro 8, où Erdocio retrouvait une place de titulaire.
Enfin, Errecart (dit « Pattiock ») accompagnait Jacques Sallaberry (afin de faire soufflet Serge Pascal) et Henry Gaye au « fauteuil d’orchestre ».
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Ce match commence de la meilleur façon qu’il soit : par un drop de Labat derrière une mêlée conquérante.
Mieux entrée dans la partie, nos joueurs dominent et bousculent un adversaire « tétanisés par l’enjeu ».
Malheureusement, Denis Lesca (qui a été si en verve, le dimanche précédent contre Dax) passe, cette fois-ci, complètement à côté. Ce manque de réussite, ne permet pas à notre équipe de voir sa domination récompensée au tableau d’affichage.
Malgré cela les noirs inscrivent, juste avant la pause, un essai par Pouy, suite à une belle attaque classique : 0 à 7 à la 37ème minute, c’est sur ce score que l’arbitre siffle la mi-temps.
Mais changement de décors pour le 2ème acte.
Les locaux, sermonnés à la mi-temps, retrouvent des couleurs et un alignement en touche plus performant. Jouant le tout pour la tout, ils déplacent le jeu et la charnière Ferrer/Mapuhi retrouve (comme par magie) un niveau de jeu plus en adéquation avec leur réputation.
D’ailleurs, c’est Mapuhi, avec un drop, qui permet à son équipe de revenir au score : 3 à 7 à la 44ème.
Puis 9 minutes plus tard, suite à une attaque locale, Gueloche, inscrit un essai en bout de ligne, non transformé : 7 partout à la 53ème.
Mais Erdocio, 3ème ligne de devoir au grand rayon d’action, marque un essai en contre au plus fort de la domination locale : 7 à 11 à la 58ème.
Qu’a cela ne tienne, les joueurs de Valence, jettent toutes leur forces dans la bataille.
C’est d’abord Mapuhi qui passe une pénalité à l’heure de jeu 10 à 11 pour le BS.
Enfin, N’Gono, après un siège de la ligne d’en but Boucalaise, arrive à franchir la ligne d’avantage pour marquer un essai plein de force et de rage. Avec la transformation de Mapuhi, Valence prend, pour la 1ère fois du match, l’avantage au score : 16 à 11 à la 69ème minute.
« Les mouches ont changé d’âne »….
Hélas, plus rien ne sera marqué et c’est avec beaucoup de frustration que nos joueurs rentrent au vestiaire.
Il ne fait aucun doute à personne que cette rencontre le BS la perd en 1ère mi-temps, sur son « incapacité » à conclure aux pieds le comportement admirable de son 8 de devant.
Aussi, il aurait suffit de passer 2 ou 3 pénalités lors du 1ère acte, pour « tuer » cette rencontre, et virer à la pause avec un capital points presque insurmontable pour des valentinois au fond du gouffre.
Malheureusement, cette inconstance au pied coûta très cher à un collectif qui avait été si admirable durant les 40 premières minutes.
Mais avec des si !!!!!!!.....
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Dax, Hyères et Oloron ayant gagnaient leurs rencontres, c’est à un resserrement, au milieu du classement, que nous assistons.
Fort heureusement, le BS à toujours 6 points d’avance sur le 7ème ce qui lui permet de garder son optimisme pour les places qualificatives.
Résultat et classement de cette 12ème journée :
Hyères 18 Oloron 13
La rochelle 9 Romans 12
Dax 18 BO 6
Bègles 16 Agen 12
Valence 16 BS 11
1 Agen 30 points
2 BO 29 points
3 BS, Dax & Hyères 26 points
6 Oloron 25 points
7 Romans & Valence 20 points
9 La Rochelle & Bègles 19 points
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 17:11, édité 1 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Mais, pour son 2ème déplacement d’affiler, c’est un autre morceau que le BS doit rencontrer : le S.U.Agenais.
L’un des plus beau palmarès de l’époque et qui, à la surprise générale, a perdu chez la lanterne rouge de la poule : Bègles.
Pour ce déplacement, le BS est toujours privé de Larrieste et de Pouyau, Yanci retrouvant sa place de titulaire.
Michel Lassalle ayant participé aux 12 première journée, il est décidé de le laisser souffler et d’incorporer, Yves Dupin, solide 2ème ligne formé au BS, au côté de Jean Condom.
En fait, pour cette rencontre, plusieurs interrogations voient le jour :
D’abord, chacun ne doute pas de l’issu de cette rencontre et tout le monde s’accorde pour dire qu’une victoire est impensable.
De plus, le Derby contre le BO est dans toutes les têtes et comme depuis quelques matchs, l’équipe connaît (à un moment ou un autre) une baisse de régime (contre La Rochelle ce fut sur l’ensemble de la partie, contre Dax dans le dernier ¼ d’heure et à Valence en 2ème mi-temps) …. Certains émettent l’idée de faire l’impasse sur la prochaine rencontre.
Mais cela ne plaît pas à tout le monde, aussi est-elle très vite abandonnée car au Boucau (plus qu’ailleurs) le mot fierté n’est pas galvaudé.
En effet, nul ne sait comment le groupe réagirait avec une valise remplie de points et ce ne serait pas la meilleure solution pour préparer la venue de Biarritz.
De même, 3ème de poule engendre des devoirs dont celle de défendre un statut et un rang.
Enfin, la dernière visite à Armendie ne s’étant pas spécialement bien passé (37 points et quelques agressions locales du plus mauvais goût), c’est donc une équipe décidée à vendre chèrement sa peau qui prend la direction d’Agen.
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Ce match, « correct en tous points » comme l’écrira le « sud Ouest », satisfera les 30 acteurs.
Côté Agenais, on est heureux d’une victoire sans forcée qui si elle fut longue à se dessiner, fut plus l’œuvre des « cadeaux » et erreurs du BS que du talent du SUA.
Côté Boucalais, même si le sentiment fut de passer (encore) à côté d’un match à leur portée, la satisfaction venait d’un comportement d’ensemble qui se battit avec ses armes : la vaillance et la solidarité.
Rapidement Agen ouvre la marque grâce à une pénalité de Bérot pour un hors jeu visiteur : 8ème 3 à 0.
Puis Erbani, se trouve à la conclusion une action lancée par l’ouvreur local qui met son ailier, Lavigne, sur orbite. 9 à 0 à la 14ème minute.
Mais les noirs ne s’en laissent pas compter et Barragué après une percée de Lesca et Peytavin, le long de la touche, parachève une action de grande classe 9 à 4 à la 19ème.
Nos joueurs posant des problèmes à la touche Agenaise et au pack local (Yves Dupin et Jean Condom, bien soutenu par Yanci, Gaye et Barragué, n’étant pas étranger à cet état de fait), le SUA essaye de donner du volume à son jeu.
Il faut dire que les absences de Gratton et Sella se font sentir côté Agenais.
Mais Delbreil, véritable fer de lance de la 3ème ligne locale est dans tous les bons coups.
C’est lui qui inscrit, juste avant la mi-temps, le 2ème essai du SUA en profitant d’une relance hasardeuse des noirs : 13 à 4 à la 33ème minute.
Bien en place, nos Boucalais refont leur retard juste après la mi-temps par une pénalité de Lesca : 13 à 7 à la 46ème.
Mieux, ils maintiennent en l’état, cet écart, et sans les échecs de notre buteur, au fils du match, ils auraient très bien pu inquiéter les Agenais au niveau du « planchot ».
Malheureusement, le demi de mêlée local profite d’une mésentente sur une mêlée à proximité de notre ligne de but, pour, « au nez et à la barbe de Labat » inscrire un nouvel essai : 17 à 7 à la 60ème, le BS fait mieux que de la figuration.
Mais un relâchement coupable, dans les 5 dernières minutes, offre un 4ème essai aux Agenais. Avec la transformation, cela donne au match des allures d’injustices, pour une défaite bien trop lourde, vu le comportement de l’équipe : 23 à 7.
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Par contre, vu les résultats de cette 13ème journée, Agen décrocher, sans forcer, son billet pour les phases finales, 5 journées avant la fin des matchs de poule.
13ème journée (résultat et classement) :
Oloron 22 La Rochelle 9
Romans 6 Dax 9
BO 24 Valence 10
Bègles 15 Hyères 6
Agen 23 BS 7
1 Agen 33 points (qui suite à sa victoire face au Boucau empoche son « billet qualificatif »)
2 BO 32 points
3 Dax 29 points
4 Oloron 28 points
5 BS & Hyères 27 points
7 Bègles 22 points
8 Valence & Romans 21 points
10 La Rochelle 20 points
Dax, qui a enchaîné 2 victoires, nous dépasse au classement, tout comme Oloron qui a gagné, à St Pée, La Rochelle.
Aussi, au soir de cette 13ème journée, nous rétrogradons à la 5ème place, en compagnie de Hyères, qui depuis sa défaite contre nous, a enchaîné 3 victoires en 4 matchs
L’un des plus beau palmarès de l’époque et qui, à la surprise générale, a perdu chez la lanterne rouge de la poule : Bègles.
Pour ce déplacement, le BS est toujours privé de Larrieste et de Pouyau, Yanci retrouvant sa place de titulaire.
Michel Lassalle ayant participé aux 12 première journée, il est décidé de le laisser souffler et d’incorporer, Yves Dupin, solide 2ème ligne formé au BS, au côté de Jean Condom.
En fait, pour cette rencontre, plusieurs interrogations voient le jour :
D’abord, chacun ne doute pas de l’issu de cette rencontre et tout le monde s’accorde pour dire qu’une victoire est impensable.
De plus, le Derby contre le BO est dans toutes les têtes et comme depuis quelques matchs, l’équipe connaît (à un moment ou un autre) une baisse de régime (contre La Rochelle ce fut sur l’ensemble de la partie, contre Dax dans le dernier ¼ d’heure et à Valence en 2ème mi-temps) …. Certains émettent l’idée de faire l’impasse sur la prochaine rencontre.
Mais cela ne plaît pas à tout le monde, aussi est-elle très vite abandonnée car au Boucau (plus qu’ailleurs) le mot fierté n’est pas galvaudé.
En effet, nul ne sait comment le groupe réagirait avec une valise remplie de points et ce ne serait pas la meilleure solution pour préparer la venue de Biarritz.
De même, 3ème de poule engendre des devoirs dont celle de défendre un statut et un rang.
Enfin, la dernière visite à Armendie ne s’étant pas spécialement bien passé (37 points et quelques agressions locales du plus mauvais goût), c’est donc une équipe décidée à vendre chèrement sa peau qui prend la direction d’Agen.
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Ce match, « correct en tous points » comme l’écrira le « sud Ouest », satisfera les 30 acteurs.
Côté Agenais, on est heureux d’une victoire sans forcée qui si elle fut longue à se dessiner, fut plus l’œuvre des « cadeaux » et erreurs du BS que du talent du SUA.
Côté Boucalais, même si le sentiment fut de passer (encore) à côté d’un match à leur portée, la satisfaction venait d’un comportement d’ensemble qui se battit avec ses armes : la vaillance et la solidarité.
Rapidement Agen ouvre la marque grâce à une pénalité de Bérot pour un hors jeu visiteur : 8ème 3 à 0.
Puis Erbani, se trouve à la conclusion une action lancée par l’ouvreur local qui met son ailier, Lavigne, sur orbite. 9 à 0 à la 14ème minute.
Mais les noirs ne s’en laissent pas compter et Barragué après une percée de Lesca et Peytavin, le long de la touche, parachève une action de grande classe 9 à 4 à la 19ème.
Nos joueurs posant des problèmes à la touche Agenaise et au pack local (Yves Dupin et Jean Condom, bien soutenu par Yanci, Gaye et Barragué, n’étant pas étranger à cet état de fait), le SUA essaye de donner du volume à son jeu.
Il faut dire que les absences de Gratton et Sella se font sentir côté Agenais.
Mais Delbreil, véritable fer de lance de la 3ème ligne locale est dans tous les bons coups.
C’est lui qui inscrit, juste avant la mi-temps, le 2ème essai du SUA en profitant d’une relance hasardeuse des noirs : 13 à 4 à la 33ème minute.
Bien en place, nos Boucalais refont leur retard juste après la mi-temps par une pénalité de Lesca : 13 à 7 à la 46ème.
Mieux, ils maintiennent en l’état, cet écart, et sans les échecs de notre buteur, au fils du match, ils auraient très bien pu inquiéter les Agenais au niveau du « planchot ».
Malheureusement, le demi de mêlée local profite d’une mésentente sur une mêlée à proximité de notre ligne de but, pour, « au nez et à la barbe de Labat » inscrire un nouvel essai : 17 à 7 à la 60ème, le BS fait mieux que de la figuration.
Mais un relâchement coupable, dans les 5 dernières minutes, offre un 4ème essai aux Agenais. Avec la transformation, cela donne au match des allures d’injustices, pour une défaite bien trop lourde, vu le comportement de l’équipe : 23 à 7.
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Par contre, vu les résultats de cette 13ème journée, Agen décrocher, sans forcer, son billet pour les phases finales, 5 journées avant la fin des matchs de poule.
13ème journée (résultat et classement) :
Oloron 22 La Rochelle 9
Romans 6 Dax 9
BO 24 Valence 10
Bègles 15 Hyères 6
Agen 23 BS 7
1 Agen 33 points (qui suite à sa victoire face au Boucau empoche son « billet qualificatif »)
2 BO 32 points
3 Dax 29 points
4 Oloron 28 points
5 BS & Hyères 27 points
7 Bègles 22 points
8 Valence & Romans 21 points
10 La Rochelle 20 points
Dax, qui a enchaîné 2 victoires, nous dépasse au classement, tout comme Oloron qui a gagné, à St Pée, La Rochelle.
Aussi, au soir de cette 13ème journée, nous rétrogradons à la 5ème place, en compagnie de Hyères, qui depuis sa défaite contre nous, a enchaîné 3 victoires en 4 matchs
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 17:38, édité 2 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
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Mais très vite tous les esprits sont tournés sur la réception de Biarritz.
Désirant, rester invaincu à Piquessary, ce match a une importance symbolique.
En effet, devant recevoir 3 fois à Pique, sur les 5 dernières journées, il ne fait aucun doute qu’en obtenant 3 victoires la qualification serait pratiquement assurée.
Romans et Bègles se déplaçant 3 fois, les choses seraient, en effet, très bien engagées. Et pour peu que l’on décroche un résultat positif chez l’un de ces 2 adversaires…. La qualification ne ferait aucun doute.
Côté BO, une victoire en terre Boucalaise et en fonction des autres résultats c’est une une qualification assurée.
Aussi, de chaque côté de l’Adour, la tension est palpable.
L’équipe alignée par Peyrelongue et Darrigues voit le retour de Didier Pouyau à l’ouverture.
Fanen retrouvant son poste de centre au côté de Betbeder.
Larrieste toujours indisponible, Denis Lesca continue son intermède à l’arrière.
Enfin, la prestation d’Yves Dupin, en 2ème ligne ayant été plus que satisfaisante à Agen, il est confirmé à ce poste au côté de Jean Condom.
Michel Lassalle, après un dimanche de repos, s’installe en 3ème ligne centre en compagnie de Corroy et de Christian Barragué.
Côté Biarrot, Bascou, leur demi de mêlée, blessé contre Valence est absent.
Le 3/4 centre Moulian étant lui aussi indisponible, Blanco quitte son poste d’arrière pour le remplacer…. Ce choix (On ne le sait pas encore) aura son importance dans le résultat final.
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Ce match, joué un samedi après-midi, vit, une fois de plus, les minimes de chaque équipe, ouvrir le bal sous un beau soleil de Décembre.
J’étais, encore une fois convié à pareille fête mais avec les minimes 1ère année cette fois.
Le temps froid et sec augurait d’une belle journée et c’est en compagnie des 6 000 spectateurs qu’en mon fort intérieur, j’espérai une revanche sur le match aller perdu d’un point.
Très vite, ce match va avoir des allures de cauchemar….
Dès la 3ème minute de jeu, suite à une chandelle, Lesca réceptionne la balle dans ses 22.
Peu soutenus et mal organisés, les noirs perdent le ballon, qui, après plusieurs passes, arrive dans les mains de Blanco. Ce dernier donne alors un petit coup de pied à suivre en direction de son ailier Malfar, qui récupère l’offrande, slalome entre les 2 derniers défenseurs Boucalais et marque en coin ….. Comme à l’entraînement !!!!
0 à 6 (avec la transformation d’Arozarena du bord de touche) dès la 3ème minute de jeu…. Je me dis que c’est « mal partie ».
Puis, le cauchemar se transforme en calvaire.
En effet, à la 31ème Henry Gaye, victime d’une déchirure, quitte ses partenaires (remplacé par Errecart) et laisse la 1ère ligne orpheline d’un des meilleurs piliers gauche de France.
5 minutes plus tard, Lesca dans un choc, se casse la clavicule.
La rentrée de Lartigue oblige Peyrelongue à réorganiser notre ligne de ¾ : Fanen passe à l’ouverture, Pouyau glisse à l’arrière et Lartigue forme la paire de centre avec Jean-Paul Betbeder.
La mi-temps est sifflée sur ce score de 0 à 6 en faveur des visiteurs… Mais autour de la main courante, une seule interrogation se fait entendre : « Quand est-ce que le match va commencer pour les forgerons».
Est-ce le fait que les joueurs se connaissent trop ?
Est-ce l’enjeu et la pression que se sont mis nos joueurs pour cette rencontre ?
Est-ce l’accumulation de match ? (Depuis le 14 octobre pas un seul dimanche de « repos ».
Toujours est-il que les noirs ne sont pas encore rentrés dans la partie.
Amorphes, ils ne sont pas présents dans les phases de conquêtes.
Excepté les mêlées (où nous gagneront 6 ballons sur introduction du BO) il n’y a aucune trace de combat devant et les déblayages (au niveau des regroupements) sont trop «gentil».
De même, l’absence « d’escarmouches » (pour marquer son territoire) fait de ce derby un match fade et sans saveur.
D’ailleurs, à la surprise générale, la 1ère mêlée qui arrive assez tard (à la 13ème minutes), voit l’introduction Boucalaise ressortir dans les pieds du 3ème ligne centre Biarrot…
En d’autres temps, cet affront aurait été consigné d’une « remontrance» musclée, mais là rien, « nada », pas un geste, pas « une formule de politesse » !!!!!
Bref, ce sont des Boucalais méconnaissables et presque résignés qu’affrontent des Biarrots qui n’en espèrent pas temps.
En tout cas nos joueurs n’on rien à voir avec ceux qui s’étaient produit à Aguiléra (au match aller) et qui par moment avaient tout bousculé sur leur passage.
Même Christain Barragué, « lion indomptable », n’a pas, en ce samedi après midi, sa présence habituelle…. C’est dire !!!!!
Le seul qui surnage dans ce naufrage est Serge Pascal, talonneur « cœur de Lion » qui se démène aux 4 coins du terrain pour colmater les brèches.
Mais très vite la 2ème mi-temps reprend.
On joue à peine depuis 1 minute qu’Arozarena transforme une pénalité : 0 à 9 à la 41ème.
Puis 3 minutes plus tard, il met à profit une mêlée sifflée, suite à un cafouillage Boucalais, à proximité de notre ligne d’en but, pour passer un drop dans un fauteuil : 0 à 12 (44ème).
La messe est dite, le BS est au fond du trou et comme le dit le correspondant local du « Sud Ouest » : « … Les Boucalais n’y croient plus … ».
En comme si cela n’était pas suffisant, à la 65ème minute, les noirs boivent le « calice jusqu’à la lie » :
Suite à une percée de Lartigue, ce dernier est « cartonné » par Malfar.
Zaballeta, le demi de mêlée Biarrot, récupère la balle, s’enfuit le long de la ligne de touche et transmet à l’intérieur à Blanco.
Celui-ci reçoit le ballon un peu trop en arrière qui fait mine de lui échapper.
Quand touché par la « grâce », le « pelé du Rugby » l’a contrôle du bout des doigts, et d’une main l’attrape à la volée.
Instant « magique » pour les supporters Biarrots, moment « tragique » pour nous, Boucalais.
Rejouant la « chevauchée fantastique », Blanco, avec ses grandes enjambées accélèrent et fini sa course dans l’en but du BS, non sans avoir, balle en mains, salué les « vieux » supporters locaux installer dans la tribune.
0 à 16 à la 65ème minute…. « La messe est dite et l’oraison funèbre célébrée »….
Le reste du match, ne verra aucun point de plus marqué, ni côté visiteurs, ni côté locaux.
Mais très vite tous les esprits sont tournés sur la réception de Biarritz.
Désirant, rester invaincu à Piquessary, ce match a une importance symbolique.
En effet, devant recevoir 3 fois à Pique, sur les 5 dernières journées, il ne fait aucun doute qu’en obtenant 3 victoires la qualification serait pratiquement assurée.
Romans et Bègles se déplaçant 3 fois, les choses seraient, en effet, très bien engagées. Et pour peu que l’on décroche un résultat positif chez l’un de ces 2 adversaires…. La qualification ne ferait aucun doute.
Côté BO, une victoire en terre Boucalaise et en fonction des autres résultats c’est une une qualification assurée.
Aussi, de chaque côté de l’Adour, la tension est palpable.
L’équipe alignée par Peyrelongue et Darrigues voit le retour de Didier Pouyau à l’ouverture.
Fanen retrouvant son poste de centre au côté de Betbeder.
Larrieste toujours indisponible, Denis Lesca continue son intermède à l’arrière.
Enfin, la prestation d’Yves Dupin, en 2ème ligne ayant été plus que satisfaisante à Agen, il est confirmé à ce poste au côté de Jean Condom.
Michel Lassalle, après un dimanche de repos, s’installe en 3ème ligne centre en compagnie de Corroy et de Christian Barragué.
Côté Biarrot, Bascou, leur demi de mêlée, blessé contre Valence est absent.
Le 3/4 centre Moulian étant lui aussi indisponible, Blanco quitte son poste d’arrière pour le remplacer…. Ce choix (On ne le sait pas encore) aura son importance dans le résultat final.
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Ce match, joué un samedi après-midi, vit, une fois de plus, les minimes de chaque équipe, ouvrir le bal sous un beau soleil de Décembre.
J’étais, encore une fois convié à pareille fête mais avec les minimes 1ère année cette fois.
Le temps froid et sec augurait d’une belle journée et c’est en compagnie des 6 000 spectateurs qu’en mon fort intérieur, j’espérai une revanche sur le match aller perdu d’un point.
Equipe du Boucau Stade aligné contre le Biarritz Olympique (30/12/1984) à Piquessary :
Lesca
Pourtau, Betbeder, Fanen, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Corroy, M.Lassalle, Barragué
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 13 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Lesca
Pourtau, Betbeder, Fanen, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Corroy, M.Lassalle, Barragué
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 13 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Très vite, ce match va avoir des allures de cauchemar….
Dès la 3ème minute de jeu, suite à une chandelle, Lesca réceptionne la balle dans ses 22.
Peu soutenus et mal organisés, les noirs perdent le ballon, qui, après plusieurs passes, arrive dans les mains de Blanco. Ce dernier donne alors un petit coup de pied à suivre en direction de son ailier Malfar, qui récupère l’offrande, slalome entre les 2 derniers défenseurs Boucalais et marque en coin ….. Comme à l’entraînement !!!!
0 à 6 (avec la transformation d’Arozarena du bord de touche) dès la 3ème minute de jeu…. Je me dis que c’est « mal partie ».
Puis, le cauchemar se transforme en calvaire.
En effet, à la 31ème Henry Gaye, victime d’une déchirure, quitte ses partenaires (remplacé par Errecart) et laisse la 1ère ligne orpheline d’un des meilleurs piliers gauche de France.
5 minutes plus tard, Lesca dans un choc, se casse la clavicule.
La rentrée de Lartigue oblige Peyrelongue à réorganiser notre ligne de ¾ : Fanen passe à l’ouverture, Pouyau glisse à l’arrière et Lartigue forme la paire de centre avec Jean-Paul Betbeder.
La mi-temps est sifflée sur ce score de 0 à 6 en faveur des visiteurs… Mais autour de la main courante, une seule interrogation se fait entendre : « Quand est-ce que le match va commencer pour les forgerons».
Est-ce le fait que les joueurs se connaissent trop ?
Est-ce l’enjeu et la pression que se sont mis nos joueurs pour cette rencontre ?
Est-ce l’accumulation de match ? (Depuis le 14 octobre pas un seul dimanche de « repos ».
Toujours est-il que les noirs ne sont pas encore rentrés dans la partie.
Amorphes, ils ne sont pas présents dans les phases de conquêtes.
Excepté les mêlées (où nous gagneront 6 ballons sur introduction du BO) il n’y a aucune trace de combat devant et les déblayages (au niveau des regroupements) sont trop «gentil».
De même, l’absence « d’escarmouches » (pour marquer son territoire) fait de ce derby un match fade et sans saveur.
D’ailleurs, à la surprise générale, la 1ère mêlée qui arrive assez tard (à la 13ème minutes), voit l’introduction Boucalaise ressortir dans les pieds du 3ème ligne centre Biarrot…
En d’autres temps, cet affront aurait été consigné d’une « remontrance» musclée, mais là rien, « nada », pas un geste, pas « une formule de politesse » !!!!!
Bref, ce sont des Boucalais méconnaissables et presque résignés qu’affrontent des Biarrots qui n’en espèrent pas temps.
En tout cas nos joueurs n’on rien à voir avec ceux qui s’étaient produit à Aguiléra (au match aller) et qui par moment avaient tout bousculé sur leur passage.
Même Christain Barragué, « lion indomptable », n’a pas, en ce samedi après midi, sa présence habituelle…. C’est dire !!!!!
Le seul qui surnage dans ce naufrage est Serge Pascal, talonneur « cœur de Lion » qui se démène aux 4 coins du terrain pour colmater les brèches.
Mais très vite la 2ème mi-temps reprend.
On joue à peine depuis 1 minute qu’Arozarena transforme une pénalité : 0 à 9 à la 41ème.
Puis 3 minutes plus tard, il met à profit une mêlée sifflée, suite à un cafouillage Boucalais, à proximité de notre ligne d’en but, pour passer un drop dans un fauteuil : 0 à 12 (44ème).
La messe est dite, le BS est au fond du trou et comme le dit le correspondant local du « Sud Ouest » : « … Les Boucalais n’y croient plus … ».
En comme si cela n’était pas suffisant, à la 65ème minute, les noirs boivent le « calice jusqu’à la lie » :
Suite à une percée de Lartigue, ce dernier est « cartonné » par Malfar.
Zaballeta, le demi de mêlée Biarrot, récupère la balle, s’enfuit le long de la ligne de touche et transmet à l’intérieur à Blanco.
Celui-ci reçoit le ballon un peu trop en arrière qui fait mine de lui échapper.
Quand touché par la « grâce », le « pelé du Rugby » l’a contrôle du bout des doigts, et d’une main l’attrape à la volée.
Instant « magique » pour les supporters Biarrots, moment « tragique » pour nous, Boucalais.
Rejouant la « chevauchée fantastique », Blanco, avec ses grandes enjambées accélèrent et fini sa course dans l’en but du BS, non sans avoir, balle en mains, salué les « vieux » supporters locaux installer dans la tribune.
0 à 16 à la 65ème minute…. « La messe est dite et l’oraison funèbre célébrée »….
Le reste du match, ne verra aucun point de plus marqué, ni côté visiteurs, ni côté locaux.
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 21:21, édité 4 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Aussi, c’est la première fois que le BS perd à domicile cette saison.
Mais le sentiment qui domine est surtout un grand gâchis.
En effet, cette défaite à domicile annule le joker que la victoire à Hyères avait donné à notre équipe.
Cumulé à la victoire de Romans à Valence et du nul de Bègles à La Rochelle, les espoirs de qualification ne sont pas encore certains. Avec 4 points d’avance à 4 journée de la fin des matchs retour… Tout semble remis en cause.
Pire, nos joueurs sont conscients, en ce samedi après-midi, qu’ils ont trahi « l’esprit de Pique ».
L’engagement ???? … Absent !!!!
Le combat ???? …. Déficient !!!!!
En ce 30 décembre 1984, « Piquessary » c’est « Waterloo, morne pleine »…. Et plus que la défaite, c’est le fait de n’avoir pas livrée la bataille qui convenait qui à rendu triste tout un stade … Qui tel un seul homme quitta son « sanctuaire », silencieux et KO !!!!!
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Résultats et classement de la 14ème journée:
Dax 43 Oloron 24
Valence 3 Romans 6
La Rochelle 6 Bègles 6
Hyères 19 Agen 13
BS 0 BO 16
1 BO 35 points (qui suite à sa victoire au Boucau empoche son « billet qualificatif »)
2 Agen 34 points (qualifié mathématiquement)
3 Dax 32 points
4 Hyères 30 points
5 Oloron 29 points
6 BS 28 points
7 Romans & Bègles 24 points
9 Valence & La Rochelle 22 points
Mais le sentiment qui domine est surtout un grand gâchis.
En effet, cette défaite à domicile annule le joker que la victoire à Hyères avait donné à notre équipe.
Cumulé à la victoire de Romans à Valence et du nul de Bègles à La Rochelle, les espoirs de qualification ne sont pas encore certains. Avec 4 points d’avance à 4 journée de la fin des matchs retour… Tout semble remis en cause.
Pire, nos joueurs sont conscients, en ce samedi après-midi, qu’ils ont trahi « l’esprit de Pique ».
L’engagement ???? … Absent !!!!
Le combat ???? …. Déficient !!!!!
En ce 30 décembre 1984, « Piquessary » c’est « Waterloo, morne pleine »…. Et plus que la défaite, c’est le fait de n’avoir pas livrée la bataille qui convenait qui à rendu triste tout un stade … Qui tel un seul homme quitta son « sanctuaire », silencieux et KO !!!!!
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Résultats et classement de la 14ème journée:
Dax 43 Oloron 24
Valence 3 Romans 6
La Rochelle 6 Bègles 6
Hyères 19 Agen 13
BS 0 BO 16
1 BO 35 points (qui suite à sa victoire au Boucau empoche son « billet qualificatif »)
2 Agen 34 points (qualifié mathématiquement)
3 Dax 32 points
4 Hyères 30 points
5 Oloron 29 points
6 BS 28 points
7 Romans & Bègles 24 points
9 Valence & La Rochelle 22 points
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 21:28, édité 5 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Le match suivant, devait voir nos joueurs de déplacer à Romans, un 6 janvier 1985… C’est dire si la trêve de fin d’année devait être des plus courtes !!!!..
Or, ce match qui devait être amputé de Larrieste, Lesca et Gaye… fut tout simplement annulé.
Une vague de froid s’étant installé sur notre beau pays, elle rendit, dans la Vallée du Rhône la pratique du rugby impossible.
C’est donc en spectateur attentif que les noirs observèrent les adversaires de la poule en découdre.
Oloron marque des points précieux dans sa quête de qualification face à Valence (victoire des locaux 16 à 6).
Dans le duel des leaders, Agen « atomise » le BO : 37 à 7.
Bègles s’offre de l’oxygène dans son opération maintien en dominant Dax 16 à 11.
Enfin, Hyères enfonce un peu plus La Rochelle vers le groupe B en même temps qu’il se rapproche de plus en plus des places qualificatives. Victoire 16 à 7 pour les varois.
Classement :
1 Agen 37 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 36 points (qualifié mathématiquement)
3 Dax & Hyères 33 points
5 Oloron 32 points
6 BS 28 points (- 1 match)
7 Bègles 27 points
8 Romans 24 points (- 1 match)
9 Valence & La Rochelle 23 points
Aussi, c’est avec une semaine de repos dans les jambes (mais surtout dans les têtes) que le Boucau Stade devait recevoir le FC Oloron dans son stade fétiche.
Je dis « devait » car le froid et la neige étaient les inattendus invités de ce début d’année 85.
Aussi, la rencontre initialement prévue le 13 janvier, fut déplacée au dimanche suivant (même si ça ne fut pas corrigé sur les affiches).
C’est avec un esprit conquérant et la volonté de se racheter que nos joueurs préparent cette rencontre.
En face les béarnais venaient à Pique, pour décrocher leur sésame qualificatif.
En fait, pour ce match, plusieurs interrogations subsistaient :
D’abord, les intempéries ayant perturbé les entraînements (plusieurs furent annulés à Pique et l’équipe se prépara (pour la 1ère fois) dans une salle), quel est l’état de fraîcheur physique nos joueurs ?
Ensuite, dans quel état d’esprit les Oloronais aller se déplacer au Boucau ?
Avec Traille (le père du ¾ centre international du BO) & Clémente (2 excellents 3ème ligne) cette équipe possédait les mêmes vertus morales et les mêmes valeurs rugbystiques (combat, solidarité, abnégation) que les forgerons.
Les rencontres, entre nos 2 clubs, étaient toujours très disputés à Pique.
D’ailleurs, la dernière fois que nous les avions rencontré au Boucau (lors de la saison 1982/83), la rencontre fut « plus qu’acharnée ».
Le souvenir de Mandin, sur un mêlée relevé, debout, tel un « gladiateur », défiant et tenant en respect, à lui tout seul, le pack d’Oloron, était toujours très présent chez moi. Aussi, je me demandais dans quelle climat ce match allait se jouer.
Enfin, l’autre interrogation, concernait la « nouvelle pression » dû aux résultats de la précédente journée, dont nous avions été les observateurs.
Il y avait les Agen et BO, intouchables.
Mais il y avait, aussi, les Dax, Hyères et Oloron qui avaient pris le bon wagon, celui dont la destination finale était « une gare nommée : 16ème de Finale ».
En bas, il ne faisait aucun doute que Valence et La Rochelle jouerai, jusqu’au bout, leur place dans le groupe A. D’ailleurs, le « législateur » avait bien fait les choses puisque la dernière journée verrait s’affronter ces 2 équipes dans un duel dramatique….
Au milieux, le BS, qui suite à sa déconvenue Biarrote, se voyait aspirer par le bas du classement où Bègles et (peut-être) Romans n’avaient pas (encore) abdiqués pour décrocher le 6ème et dernier sésame qualificatif.
Le BS, n’ayant jamais été classé en dessous de la 5ème place sur les 13 premières journées, les supporters Boucalais se demandaient comment, nos joueurs vivaient cette nouvelle et inédite pression.
En plus, sur les 4 dernières journées, 2 de nos adversaires se nommaient Romans & Bègles.
Aussi, une défaite contre Oloron, à domicile, pouvait hypothéquer fortement la fin du championnat …Et risquait de donner, aux confrontations, contre ces 2 clubs, une valeur hautement symbolique….
Pour cette rencontre, notre XV était toujours privé de Larrieste (qui néanmoins avait repris l’entraînement mais, était trop juste pour être titularisé), Lesca et d’Henry Gaye, dont l’indisponibilité devait le laisser au repos pour 3 semaines minimum.
Mais, surtout, Jean-Michel Yanci était lui aussi indisponible.
Pour ceux qui suivaient, avec assiduité, les résultats de notre équipe, ils ne leur avaient pas échappé que les l’une des raisons des 2 dernières saisons sans qualification tenaient en l’absence de Gaye, puis de Yanci, sur certaines périodes.
Aussi, pour la premières fois depuis bien longtemps (la dernière fois devait remonter à la saison 82/83, pour un BS/Nice à Pique gagné par les noirs 12 à 9 dans une rencontre marquée par de nombreuses échauffourées) l’équipe première du Boucau devait se passer, simultanément, de ses 2 extraordinaires Piliers !!!!!!!
Et rien qu’a cette pensée, le supporter Boucalais avait du mal à trouver le sommeil…
C’est donc avec Didier Pouyau, placé à l’arrière, et une 1ère ligne inédite (Pascal (en position de pilier), Sallaberry & Errecart) que les noirs allaient affronter les joueurs du Béarn.
Par contre, l’idée d’enchaîner une deuxième fois de suite à Piquessary semblait ne pas être une mauvaise chose : ne dit-on pas qu’il faut « soigner le mal par le mal ? ».
Aussi, chacun s’accordait pour dire que la rencontre contre le BO était plus à classer dans les « accidents de parcourt » que dans une « sombre normalité »…..
Et le fait de rejouer, à la maison, était la chose idéale pour permettre à nos joueurs de se racheter, vis-à-vis d’eux même, mais aussi, vis-à-vis de leur fidèle et nombreux supporter.
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C’est donc avec toutes ses questions en tête que le BS recevait, un 20 janvier 1985, ensoleillé et doux, l’équipe d’Oloron.
Les spectateurs, pour cette rencontre, s’étaient déplacés en nombre. Plus de 1600 entrées payantes, soit avec les abonnées de chaque club, environ 3 000 personnes présentes.
Très vite, les noirs, par leur ¾ prennent les choses en mains.
Dès la 1ère minute, Jean Paul Betbeder qui relance, depuis son en-but, parcourt 50 mètres.
André Pourtau et Jean Michel Labat en font de même, 6 minutes plus tard, et ne voient leur action être stoppé qu’à quelques mètres de l’en but Oloronais.
Pris à froid par tant d’audace, les visiteurs essayent de réduire le champ d’action locale en jouant petit périmètre….
C’est donc à une 1ère mi-temps, très physique, que nous assistons.
La touche est dominée par un Jean condom impérial.
Chaque regroupement est le lieu de « batailles viriles mais correctes », qui voit les ballons sortir le plus souvent côté Oloronais.
Les mêlées, quand a elles, se passent plutôt bien pour nos Boucalais. Les absences de Yanci et Gaye qui avaient fait craindre le pire, n’empêchent pas le pack de gagner 3 ballons sur introduction Béarnaise.
Mieux, Serge Pascal est toujours aussi présent au 4 coin du terrain.
Malgré la dépense d’énergie que son « nouveau » poste de pilier requiert, sa production est toujours autant efficace.
Aussi, c’est sur un score de parité que l’arbitre siffle la mi-temps : 3 partout, Pouyau ayant ouvert la marque dès la 11ème minutes avant que le buteur Oloronais ne réplique 5 minutes plus tard.
Tout n’est pas perdu, mais tout reste à faire…..
A la mi-temps, Darrigue et Peyrelonge, modifie quelques peu leur équipe : Serge Pascal retrouve son « fauteuil » de Talonneur, Sallaberry inversant avec lui pour prendre sa place de pilier.
Pouyau, quand à lui, retrouve son poste de demi d’ouverture. Pour cela, Lartigue passe à l’arrière et Fanen revient au centre.
La 2ème mi-temps reprend sur le même rythme que la 1ère : avec un fort volume de jeu, côté Boucalais.
D’abord, Pascal et Errecart lancent la charge, puis Pouyau voit une pénalité renvoyée par la transversale. Enfin, Didier, corrige sa mire et donne 3 points d’avance au BS à la 55ème minute : 6 à 3.
Les noirs dominent cette 2ème mi-temps, plus dynamique, plus présent, ils utilisent chaque munition pour envoyer du jeu et faire courir leurs adversaires.
Aussi, à la 61ème minute, une action de grande classe est initiée par les noirs.
Sur une prise de balle en touche de Condom (dans nos 40 mètres), et un relais de Pascal, une déferlante Boucalaise balaye le terrain, sur 60 mètres, et se conclut (par Erdocio) dans l’en-but Oloronais grâce aux l’interventions remarquées de Fanen et de Pascal (une 2ème fois).
Pique debout, applaudi à tout rompre. Les supporters remercient leurs joueurs au collectif retrouvé.
Pouyau transforme : 12 à 3.
Il reste 20 minutes et il ne fait aucun doute du résultat pour le public présent.
Pourtant, Oloron ne baisse pas les bras.
10 minutes plus tard, le 3ème ligne Béarnais, Traille, charge balle en mains.
Novion, s’interpose par un plaquage dont il a le secret. Or, sous l’intensité du choc, « Gégène » perd rapidement connaissance, KO, il commence même à avaler sa langue.
C’est ainsi, que les 2 tiers des participants s’arrêtent de jouer pour porter secours à notre 3ème ligne aile, quand le dernier tiers restant (qui n’a pas vu l’incident) continue à jouer.
Le public, qui dans un 1er temps ne s’aperçoit de rien, retient son souffle devant la déferlante Oloronaise. Mais très vite chacun prend l’ampleur de ce qui se joue sur le terrain.
Les têtes vont, rapidement, de droite à gauche, pour d’un œil surveiller les secours quand de l’autre ils observent la phase de jeu qui s’est continuée.
Mais plus de peur que de mal des 2 côtés.
D’abord, Novion, est évacué sans problème du terrain, et la rapidité des secours (dont la réaction de Traille qui fut déterminante en alertant aussitôt le banc Boucalais) a évité qu’il n’avale sa langue.
Ensuite, l’action Oloronais, qui partait à l’essai, a été stoppée par les quelques joueurs du Boucau qui ne s’intéressaient qu’au jeu.
Aussi, c’est après un long arrêt (assez angoissant) que le match reprend avec toujours le même score de 12 à 3 en faveur du BS.
La rentrée de Barragué, en lieu et place de Novion, à la 70ème apporte ce supplément d’âme pour maîtriser une fin de match totalement Boucalaise.
12 à 3, score final, le contrat est rempli. Place maintenant à l’attente des autres résultats de la poule.
D’abord la victoire du BO devant Romans 30 à 16, fait nos affaires, en mettant cette équipe à 6 points de nous.
Ensuite, la victoire de Valence sur Bègles 10 à 9, nous permet de prendre 3 points d’avance sur eux.
Agen enfonce un peu plus La Rochelle en les dominant chez eux 7 à 15.
Enfin, Hyères crée la sensation, en gagnant à Dax 9 à 10, ce qui leur permet d’enchaîner une 6ème victoire en 7 rencontres et d’obtenir, mathématiquement, sont billet pour les 16ème (tout comme leurs malheureux adversaires du jour).
De plus, malgré sa défaite à Pique, Oloron est lui aussi mathématiquement qualifié grâce aux défaites conjuguées de Bègles et Romans.
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Résultats et classement de la 16ème journée :
BS 12 Oloron 3
BO 30 Romans 16
Valence 10 Bègles 9
Dax 9 Hyères 10
La Rochelle 7 Agen 15
1 Agen 40 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 39 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 36 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 34 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron 33 points (qualifié mathématiquement)
6 BS 31 points (- 1 match)
7 Bègles 28 points
8 Romans 25 points (- 1 match)
9 Valence 26 points
10 La Rochelle 24 points
Or, ce match qui devait être amputé de Larrieste, Lesca et Gaye… fut tout simplement annulé.
Une vague de froid s’étant installé sur notre beau pays, elle rendit, dans la Vallée du Rhône la pratique du rugby impossible.
C’est donc en spectateur attentif que les noirs observèrent les adversaires de la poule en découdre.
Oloron marque des points précieux dans sa quête de qualification face à Valence (victoire des locaux 16 à 6).
Dans le duel des leaders, Agen « atomise » le BO : 37 à 7.
Bègles s’offre de l’oxygène dans son opération maintien en dominant Dax 16 à 11.
Enfin, Hyères enfonce un peu plus La Rochelle vers le groupe B en même temps qu’il se rapproche de plus en plus des places qualificatives. Victoire 16 à 7 pour les varois.
Classement :
1 Agen 37 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 36 points (qualifié mathématiquement)
3 Dax & Hyères 33 points
5 Oloron 32 points
6 BS 28 points (- 1 match)
7 Bègles 27 points
8 Romans 24 points (- 1 match)
9 Valence & La Rochelle 23 points
Aussi, c’est avec une semaine de repos dans les jambes (mais surtout dans les têtes) que le Boucau Stade devait recevoir le FC Oloron dans son stade fétiche.
Je dis « devait » car le froid et la neige étaient les inattendus invités de ce début d’année 85.
Aussi, la rencontre initialement prévue le 13 janvier, fut déplacée au dimanche suivant (même si ça ne fut pas corrigé sur les affiches).
C’est avec un esprit conquérant et la volonté de se racheter que nos joueurs préparent cette rencontre.
En face les béarnais venaient à Pique, pour décrocher leur sésame qualificatif.
En fait, pour ce match, plusieurs interrogations subsistaient :
D’abord, les intempéries ayant perturbé les entraînements (plusieurs furent annulés à Pique et l’équipe se prépara (pour la 1ère fois) dans une salle), quel est l’état de fraîcheur physique nos joueurs ?
Ensuite, dans quel état d’esprit les Oloronais aller se déplacer au Boucau ?
Avec Traille (le père du ¾ centre international du BO) & Clémente (2 excellents 3ème ligne) cette équipe possédait les mêmes vertus morales et les mêmes valeurs rugbystiques (combat, solidarité, abnégation) que les forgerons.
Les rencontres, entre nos 2 clubs, étaient toujours très disputés à Pique.
D’ailleurs, la dernière fois que nous les avions rencontré au Boucau (lors de la saison 1982/83), la rencontre fut « plus qu’acharnée ».
Le souvenir de Mandin, sur un mêlée relevé, debout, tel un « gladiateur », défiant et tenant en respect, à lui tout seul, le pack d’Oloron, était toujours très présent chez moi. Aussi, je me demandais dans quelle climat ce match allait se jouer.
Enfin, l’autre interrogation, concernait la « nouvelle pression » dû aux résultats de la précédente journée, dont nous avions été les observateurs.
Il y avait les Agen et BO, intouchables.
Mais il y avait, aussi, les Dax, Hyères et Oloron qui avaient pris le bon wagon, celui dont la destination finale était « une gare nommée : 16ème de Finale ».
En bas, il ne faisait aucun doute que Valence et La Rochelle jouerai, jusqu’au bout, leur place dans le groupe A. D’ailleurs, le « législateur » avait bien fait les choses puisque la dernière journée verrait s’affronter ces 2 équipes dans un duel dramatique….
Au milieux, le BS, qui suite à sa déconvenue Biarrote, se voyait aspirer par le bas du classement où Bègles et (peut-être) Romans n’avaient pas (encore) abdiqués pour décrocher le 6ème et dernier sésame qualificatif.
Le BS, n’ayant jamais été classé en dessous de la 5ème place sur les 13 premières journées, les supporters Boucalais se demandaient comment, nos joueurs vivaient cette nouvelle et inédite pression.
En plus, sur les 4 dernières journées, 2 de nos adversaires se nommaient Romans & Bègles.
Aussi, une défaite contre Oloron, à domicile, pouvait hypothéquer fortement la fin du championnat …Et risquait de donner, aux confrontations, contre ces 2 clubs, une valeur hautement symbolique….
Pour cette rencontre, notre XV était toujours privé de Larrieste (qui néanmoins avait repris l’entraînement mais, était trop juste pour être titularisé), Lesca et d’Henry Gaye, dont l’indisponibilité devait le laisser au repos pour 3 semaines minimum.
Mais, surtout, Jean-Michel Yanci était lui aussi indisponible.
Pour ceux qui suivaient, avec assiduité, les résultats de notre équipe, ils ne leur avaient pas échappé que les l’une des raisons des 2 dernières saisons sans qualification tenaient en l’absence de Gaye, puis de Yanci, sur certaines périodes.
Aussi, pour la premières fois depuis bien longtemps (la dernière fois devait remonter à la saison 82/83, pour un BS/Nice à Pique gagné par les noirs 12 à 9 dans une rencontre marquée par de nombreuses échauffourées) l’équipe première du Boucau devait se passer, simultanément, de ses 2 extraordinaires Piliers !!!!!!!
Et rien qu’a cette pensée, le supporter Boucalais avait du mal à trouver le sommeil…
C’est donc avec Didier Pouyau, placé à l’arrière, et une 1ère ligne inédite (Pascal (en position de pilier), Sallaberry & Errecart) que les noirs allaient affronter les joueurs du Béarn.
Par contre, l’idée d’enchaîner une deuxième fois de suite à Piquessary semblait ne pas être une mauvaise chose : ne dit-on pas qu’il faut « soigner le mal par le mal ? ».
Aussi, chacun s’accordait pour dire que la rencontre contre le BO était plus à classer dans les « accidents de parcourt » que dans une « sombre normalité »…..
Et le fait de rejouer, à la maison, était la chose idéale pour permettre à nos joueurs de se racheter, vis-à-vis d’eux même, mais aussi, vis-à-vis de leur fidèle et nombreux supporter.
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C’est donc avec toutes ses questions en tête que le BS recevait, un 20 janvier 1985, ensoleillé et doux, l’équipe d’Oloron.
Les spectateurs, pour cette rencontre, s’étaient déplacés en nombre. Plus de 1600 entrées payantes, soit avec les abonnées de chaque club, environ 3 000 personnes présentes.
Composition de l’équipe du Boucau Stade qui affronte le FC Oloronais :
Pouyau
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Peytavin J.
m) Labat o) Fanen
Erdocio, M.Lassalle, Novion
Dupin, Condom
Pascal, Sallaberry, Errecart
(12 joueurs issus de l’école de rugby du BS parmi les 15 titulaires)
Pouyau
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Peytavin J.
m) Labat o) Fanen
Erdocio, M.Lassalle, Novion
Dupin, Condom
Pascal, Sallaberry, Errecart
(12 joueurs issus de l’école de rugby du BS parmi les 15 titulaires)
Très vite, les noirs, par leur ¾ prennent les choses en mains.
Dès la 1ère minute, Jean Paul Betbeder qui relance, depuis son en-but, parcourt 50 mètres.
André Pourtau et Jean Michel Labat en font de même, 6 minutes plus tard, et ne voient leur action être stoppé qu’à quelques mètres de l’en but Oloronais.
Pris à froid par tant d’audace, les visiteurs essayent de réduire le champ d’action locale en jouant petit périmètre….
C’est donc à une 1ère mi-temps, très physique, que nous assistons.
La touche est dominée par un Jean condom impérial.
Chaque regroupement est le lieu de « batailles viriles mais correctes », qui voit les ballons sortir le plus souvent côté Oloronais.
Les mêlées, quand a elles, se passent plutôt bien pour nos Boucalais. Les absences de Yanci et Gaye qui avaient fait craindre le pire, n’empêchent pas le pack de gagner 3 ballons sur introduction Béarnaise.
Mieux, Serge Pascal est toujours aussi présent au 4 coin du terrain.
Malgré la dépense d’énergie que son « nouveau » poste de pilier requiert, sa production est toujours autant efficace.
Aussi, c’est sur un score de parité que l’arbitre siffle la mi-temps : 3 partout, Pouyau ayant ouvert la marque dès la 11ème minutes avant que le buteur Oloronais ne réplique 5 minutes plus tard.
Tout n’est pas perdu, mais tout reste à faire…..
A la mi-temps, Darrigue et Peyrelonge, modifie quelques peu leur équipe : Serge Pascal retrouve son « fauteuil » de Talonneur, Sallaberry inversant avec lui pour prendre sa place de pilier.
Pouyau, quand à lui, retrouve son poste de demi d’ouverture. Pour cela, Lartigue passe à l’arrière et Fanen revient au centre.
La 2ème mi-temps reprend sur le même rythme que la 1ère : avec un fort volume de jeu, côté Boucalais.
D’abord, Pascal et Errecart lancent la charge, puis Pouyau voit une pénalité renvoyée par la transversale. Enfin, Didier, corrige sa mire et donne 3 points d’avance au BS à la 55ème minute : 6 à 3.
Les noirs dominent cette 2ème mi-temps, plus dynamique, plus présent, ils utilisent chaque munition pour envoyer du jeu et faire courir leurs adversaires.
Aussi, à la 61ème minute, une action de grande classe est initiée par les noirs.
Sur une prise de balle en touche de Condom (dans nos 40 mètres), et un relais de Pascal, une déferlante Boucalaise balaye le terrain, sur 60 mètres, et se conclut (par Erdocio) dans l’en-but Oloronais grâce aux l’interventions remarquées de Fanen et de Pascal (une 2ème fois).
Pique debout, applaudi à tout rompre. Les supporters remercient leurs joueurs au collectif retrouvé.
Pouyau transforme : 12 à 3.
Il reste 20 minutes et il ne fait aucun doute du résultat pour le public présent.
Pourtant, Oloron ne baisse pas les bras.
10 minutes plus tard, le 3ème ligne Béarnais, Traille, charge balle en mains.
Novion, s’interpose par un plaquage dont il a le secret. Or, sous l’intensité du choc, « Gégène » perd rapidement connaissance, KO, il commence même à avaler sa langue.
C’est ainsi, que les 2 tiers des participants s’arrêtent de jouer pour porter secours à notre 3ème ligne aile, quand le dernier tiers restant (qui n’a pas vu l’incident) continue à jouer.
Le public, qui dans un 1er temps ne s’aperçoit de rien, retient son souffle devant la déferlante Oloronaise. Mais très vite chacun prend l’ampleur de ce qui se joue sur le terrain.
Les têtes vont, rapidement, de droite à gauche, pour d’un œil surveiller les secours quand de l’autre ils observent la phase de jeu qui s’est continuée.
Mais plus de peur que de mal des 2 côtés.
D’abord, Novion, est évacué sans problème du terrain, et la rapidité des secours (dont la réaction de Traille qui fut déterminante en alertant aussitôt le banc Boucalais) a évité qu’il n’avale sa langue.
Ensuite, l’action Oloronais, qui partait à l’essai, a été stoppée par les quelques joueurs du Boucau qui ne s’intéressaient qu’au jeu.
Aussi, c’est après un long arrêt (assez angoissant) que le match reprend avec toujours le même score de 12 à 3 en faveur du BS.
La rentrée de Barragué, en lieu et place de Novion, à la 70ème apporte ce supplément d’âme pour maîtriser une fin de match totalement Boucalaise.
12 à 3, score final, le contrat est rempli. Place maintenant à l’attente des autres résultats de la poule.
D’abord la victoire du BO devant Romans 30 à 16, fait nos affaires, en mettant cette équipe à 6 points de nous.
Ensuite, la victoire de Valence sur Bègles 10 à 9, nous permet de prendre 3 points d’avance sur eux.
Agen enfonce un peu plus La Rochelle en les dominant chez eux 7 à 15.
Enfin, Hyères crée la sensation, en gagnant à Dax 9 à 10, ce qui leur permet d’enchaîner une 6ème victoire en 7 rencontres et d’obtenir, mathématiquement, sont billet pour les 16ème (tout comme leurs malheureux adversaires du jour).
De plus, malgré sa défaite à Pique, Oloron est lui aussi mathématiquement qualifié grâce aux défaites conjuguées de Bègles et Romans.
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Résultats et classement de la 16ème journée :
BS 12 Oloron 3
BO 30 Romans 16
Valence 10 Bègles 9
Dax 9 Hyères 10
La Rochelle 7 Agen 15
1 Agen 40 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 39 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 36 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 34 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron 33 points (qualifié mathématiquement)
6 BS 31 points (- 1 match)
7 Bègles 28 points
8 Romans 25 points (- 1 match)
9 Valence 26 points
10 La Rochelle 24 points
Dernière édition par supermerlu le Dim 18 Jan - 18:37, édité 5 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
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C’est avec 21 jours de retards que la rencontre à Romans se déroula. Initialement prévue le 6 janvier, elle se joua finalement le 27.
Les noirs firent le déplacement sans 45% des titulaires du début de saison.
Lesca, Larrieste, Gaye, Yanci et Novion (suite à son KO) blessés, la liste voyait Barragué rejoindre ses camarades dans une infirmerie bien garnie, bientôt rejoint par Sallaberry lors du dernier entraînement.
Aussi, Jean Pierre Corréa, Boucalais « pur souche » et habitué de la Nationale B était appelé en refort pour constituer une 1ère ligne très expérimentale.
Mais la victoire contre Oloron ayant redonné le moral à nos troupes et les « mathématiciens » les plus compétents ayant déclaré qu’avec 1 victoire (sur les 3 derniers matchs (Romans compris)) le BS serait en 16ème, c’est dénué de toute pression que nos gars prennent la route de la Drôme.
L’équipe bâtie pour cette rencontre, l’était pour le mouvement, avec une 3ème ligne au grand rayonnement d’action : Galdos et Corroy encadrant Michel Lassalle (qui remplaçait Erdocio initialement prévu).
Ce match les noirs auraient pu le perdre 10 fois…. Servien le buteur local, étant malade, c’est 21 points de pénalités qu’il manqua. A ces 7 échecs on pourrait rajouter les 4 drops (sur 5 tenter) qui passèrent à côté.
De même, 2 fois les ¾ Romanais ne profitèrent pas d’un 4 contre 2 pour aller à dame… Aussi, c’est a un match à sens unique que l’on assista, dominé qu’il fut, par des Romanais empruntés et très improductifs.
Côté Boucalais, le collectif géra l’avance que la pénalité réussit par Didier Pouyau (en 1ère mi-temps (à le 35ème)) lui donna.
Aussi, comme les amis de David Crockett, dans le Fort Alamo, nos Boucalais défendirent avec beaucoup de vaillance et d’intelligence ce maigre avantage de 3 points.
Cette avance resta en place jusqu’à 10 minutes de la fin, où Servien retrouva un semblant d’efficacité pour passer un drop derrière un pack conquérant. 3 à 3 à la 69ème…. Il restait 10 minutes à tenir !!!!!
Est-ce le fait (comme l’on dit de mauvaises langues) que tous le monde était satisfait de ce résultat ?
Est-ce le fait que nos joueurs, comme ceux de Romans, ne devaient pas perdre cette rencontre et que ce résultat nul, permettait à chacun d’atteindre cet objectif ?
Toujours est-il que ce 3 à 3 resta en l’état jusqu’au coup de sifflet final de Monsieur Flamand.
Mieux, ce résultat qualifiait mathématiquement le Boucau Stade pour les 16ème de finale.
Parti, presque la « fleur au fusil » et revenu avec les « lauriers » du vainqueurs… Nos Boucalais étaient fidèle à leur réputation d’équipe « surprenante », celle qui réussit là où on ne l’attend pas !!!!!!
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Sur ce match, j’ai une anecdote qui m’a été raconté par Bernard Larrède, secrétaire générale du Club à l’époque, et qui était de ce déplacement.
Comme la 1ère ligne du BS était inédite, elle attira toutes les attentions en début de rencontre.
Aussi, les 3 premières introductions furent « chahutées » du côté où officiait Corréa.
Puis, à la 4ème, tout rentra dans l’ordre et chacun pu disposer en toute « convivialité » de ses ballons.
Renseignement pris à la fin du match, dans le vestiaire par Bernard Larrède auprès de l’intéressé :
« - Dis, Jean Pierre, qu’est-ce qui c’est passé sur les 3 premières mêlées ? » demanda Larrède
« - Rien de bien méchant…. J’ai fait comprendre à mon vis-à-vis qu’il avait intérêt à ne pas trop pousser !!!! »
« - Hé alors ? » lui demanda Bernard,
« - Alors…. Il mis 3 mêlée à comprendre !!!!! » et hilarité générale dans le vestiaire.
Pour ceux qui n’ont pas connu Jean Pierre Corréa, on peut dire qu’il n’avait pas les mêmes aptitudes qu’un Yanci ou qu’un Gaye pour la tenue en mêlée.
Malgré cela, il ne laissait « jamais sa part au chien sur un terrain ».
Avec lui on pouvait partir « à la guerre » sans crainte, nos arrières étant toujours protégés ….
Corréa, comme son jeune frère (talonneur par la suite), faisait partie de ces joueurs pour qui le maillot avait une certaine valeur.
« Tignous » pour les uns, « guerrier » pour les autres, il fut longtemps un habitué des commissions de discipline et autres matchs de suspension.
Loin de moi l’idée de le défendre (ou de l’accabler), mais connu comme le « loup blanc » par ses adversaires, ces derniers aimaient le faire disjoncter en n’importe qu’elle circonstance.
En fait, Corréa était tout simplement un incompris qui avait des valeurs et des « cojones » (comme on dit chez nous)…..
Et comme, Jean Pierre n’était pas un « ingrat », il ne refusait jamais une petite partie de « mandoline » ou un joli « mano à mano » sur un terrain.
Match en retard de la 15ème journée :
Romans 3 BS 3
Classement :
1 Agen 40 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 39 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 36 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 34 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron & le BS 33 points (qualifié mathématiquement)
7 Bègles 28 points
8 Romans 27 points
9 Valence 26 points
10 La Rochelle 24 points
C’est avec 21 jours de retards que la rencontre à Romans se déroula. Initialement prévue le 6 janvier, elle se joua finalement le 27.
Les noirs firent le déplacement sans 45% des titulaires du début de saison.
Lesca, Larrieste, Gaye, Yanci et Novion (suite à son KO) blessés, la liste voyait Barragué rejoindre ses camarades dans une infirmerie bien garnie, bientôt rejoint par Sallaberry lors du dernier entraînement.
Aussi, Jean Pierre Corréa, Boucalais « pur souche » et habitué de la Nationale B était appelé en refort pour constituer une 1ère ligne très expérimentale.
Mais la victoire contre Oloron ayant redonné le moral à nos troupes et les « mathématiciens » les plus compétents ayant déclaré qu’avec 1 victoire (sur les 3 derniers matchs (Romans compris)) le BS serait en 16ème, c’est dénué de toute pression que nos gars prennent la route de la Drôme.
L’équipe bâtie pour cette rencontre, l’était pour le mouvement, avec une 3ème ligne au grand rayonnement d’action : Galdos et Corroy encadrant Michel Lassalle (qui remplaçait Erdocio initialement prévu).
Composition de l'équipe qui rencontra l'Union Sportive Romanaise et Pégeoise (27/01/85) :
Pouyau
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Peytavin J.
m) Labat o) Fanen
Corroy, M. Lassalle, Galdos
Dupin, Condom
Corréa, Pascal, Errecart
(soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Pouyau
Pourtau, Betbeder, Lartigue, Peytavin J.
m) Labat o) Fanen
Corroy, M. Lassalle, Galdos
Dupin, Condom
Corréa, Pascal, Errecart
(soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Ce match les noirs auraient pu le perdre 10 fois…. Servien le buteur local, étant malade, c’est 21 points de pénalités qu’il manqua. A ces 7 échecs on pourrait rajouter les 4 drops (sur 5 tenter) qui passèrent à côté.
De même, 2 fois les ¾ Romanais ne profitèrent pas d’un 4 contre 2 pour aller à dame… Aussi, c’est a un match à sens unique que l’on assista, dominé qu’il fut, par des Romanais empruntés et très improductifs.
Côté Boucalais, le collectif géra l’avance que la pénalité réussit par Didier Pouyau (en 1ère mi-temps (à le 35ème)) lui donna.
Aussi, comme les amis de David Crockett, dans le Fort Alamo, nos Boucalais défendirent avec beaucoup de vaillance et d’intelligence ce maigre avantage de 3 points.
Cette avance resta en place jusqu’à 10 minutes de la fin, où Servien retrouva un semblant d’efficacité pour passer un drop derrière un pack conquérant. 3 à 3 à la 69ème…. Il restait 10 minutes à tenir !!!!!
Est-ce le fait (comme l’on dit de mauvaises langues) que tous le monde était satisfait de ce résultat ?
Est-ce le fait que nos joueurs, comme ceux de Romans, ne devaient pas perdre cette rencontre et que ce résultat nul, permettait à chacun d’atteindre cet objectif ?
Toujours est-il que ce 3 à 3 resta en l’état jusqu’au coup de sifflet final de Monsieur Flamand.
Mieux, ce résultat qualifiait mathématiquement le Boucau Stade pour les 16ème de finale.
Parti, presque la « fleur au fusil » et revenu avec les « lauriers » du vainqueurs… Nos Boucalais étaient fidèle à leur réputation d’équipe « surprenante », celle qui réussit là où on ne l’attend pas !!!!!!
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Sur ce match, j’ai une anecdote qui m’a été raconté par Bernard Larrède, secrétaire générale du Club à l’époque, et qui était de ce déplacement.
Comme la 1ère ligne du BS était inédite, elle attira toutes les attentions en début de rencontre.
Aussi, les 3 premières introductions furent « chahutées » du côté où officiait Corréa.
Puis, à la 4ème, tout rentra dans l’ordre et chacun pu disposer en toute « convivialité » de ses ballons.
Renseignement pris à la fin du match, dans le vestiaire par Bernard Larrède auprès de l’intéressé :
« - Dis, Jean Pierre, qu’est-ce qui c’est passé sur les 3 premières mêlées ? » demanda Larrède
« - Rien de bien méchant…. J’ai fait comprendre à mon vis-à-vis qu’il avait intérêt à ne pas trop pousser !!!! »
« - Hé alors ? » lui demanda Bernard,
« - Alors…. Il mis 3 mêlée à comprendre !!!!! » et hilarité générale dans le vestiaire.
Pour ceux qui n’ont pas connu Jean Pierre Corréa, on peut dire qu’il n’avait pas les mêmes aptitudes qu’un Yanci ou qu’un Gaye pour la tenue en mêlée.
Malgré cela, il ne laissait « jamais sa part au chien sur un terrain ».
Avec lui on pouvait partir « à la guerre » sans crainte, nos arrières étant toujours protégés ….
Corréa, comme son jeune frère (talonneur par la suite), faisait partie de ces joueurs pour qui le maillot avait une certaine valeur.
« Tignous » pour les uns, « guerrier » pour les autres, il fut longtemps un habitué des commissions de discipline et autres matchs de suspension.
Loin de moi l’idée de le défendre (ou de l’accabler), mais connu comme le « loup blanc » par ses adversaires, ces derniers aimaient le faire disjoncter en n’importe qu’elle circonstance.
En fait, Corréa était tout simplement un incompris qui avait des valeurs et des « cojones » (comme on dit chez nous)…..
Et comme, Jean Pierre n’était pas un « ingrat », il ne refusait jamais une petite partie de « mandoline » ou un joli « mano à mano » sur un terrain.
Match en retard de la 15ème journée :
Romans 3 BS 3
Classement :
1 Agen 40 points (qualifié mathématiquement)
2 BO 39 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 36 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 34 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron & le BS 33 points (qualifié mathématiquement)
7 Bègles 28 points
8 Romans 27 points
9 Valence 26 points
10 La Rochelle 24 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 15:54, édité 5 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
La rencontre suivante, à Bègles, était prévue 6 semaines après le déplacement de Romans.
D’abord 3 semaines sans matchs officiels, puis un 1er tour de Coupe de France (le 24 février 1985), gagné à Pique, 10 à 4 contre le Stade Bagnérais.
Le Dimanche suivant, le BS était éliminé en 16ème de la Coupe de France par le Creusot 16 à 6 à Tulle.
Puis, arriva la 17ème journée de Championnat avec le déplacement à Bègles qui était une rencontre sans enjeux.
En effet, pour le club local, il s’agissait de finir au mieux la saison pour terminer à une 7ème place synonyme de regret (puisque au pied du podium qualificatif).
Pour le BS, ce match devait permettre aux blessés de retrouver du temps de jeu afin de préparer, au mieux, les 16ème de finale.
En fait, Bègles avait hypothéqué sa saison dès la phase aller avec 2 victoires, 1 nul & 6 défaites lors des 9 premières rencontres.
De même, il fallut à cette équipe 5 journées pour connaître une 1ère victoire (quand dans le même cas le BS avait engendré 3 victoires et un capital confiance très important pour la suite).
Mais Bègles valait mieux que son parcourt.
Aussi, sans une défaite, inattendu, d’1 point à Valence, la rencontre avec le BS aurait pris des allures de phases finales (ou tout du moins de 32ème de finale).
D’ailleurs, avant de recevoir les noirs, Bègles sortait de 3 victoires à domicile contre Agen, Dax et Hyères + 1 nul à la Rochelle avant de chuter à Valence…..
De plus, comme expliquer plus haut, ce Championnat était drôlement ficelé !!!!!
Pensez donc : du 18 août 1984 au 13 janvier 1985 c’était du non stop. Championnat et Espérance s’enchaînant parfaitement.
Puis à partir du 13 janvier le Championnat de France devait faire relâche pour ne repartir que le 10 mars…. Soit 7 semaines (dont 5 sans matchs officiels) !!!!!
Or, avec l’arrivée des intempéries hivernales et du froid, le Boucau Stade avait vu son calendrier chamboulé.
Aussi, la journée du 6 janvier avait été jouée le 27 janvier et celle du 13 janvier avait été jouée le 20 janvier…. Vous me suivez !!!!!
De fait, les 3 premiers week-ends de mars aucun match n’était prévu …..
Puis on enchaîna sur les 2 dimanches de la Coupe de France (24 février & 3 mars) et…. Enfin, la rencontre de Bègles ……
Certains résumèrent la situation en déclarant : « Le Calendrier c’est 4 mois ½ de compétition, non stop, … Et puis plus rien… Des pointillés, du grand n’importe quoi !!!!! ».
Aussi, on peut comprendre que, la qualification en poche (avec tous les efforts fournis pour en arriver là) nos joueurs se déplacèrent dans la banlieue de Bordeaux…. L’esprit totalement libéré, le sourire aux lèvres et sans aucune pression….
Pour cette rencontre, Larrieste retrouvait, pour l’occasion, son poste d’arrière.
Pour moi, ce match fut celui de « tous les rêves »……
En effet, à l’époque, le club avait pris l’habitude de permettre à un minime de partager une journée avec l’équipe première.
Aussi, c’est avec beaucoup de fierté que j’appris que j’avais été choisi pour ce déplacement.
Pour ce faire, je me suis présenté à Pique, le matin du départ, avec dans mon sac, outre mon écharpe noire & blanche, un ballon de rugby, et une surprise (préparé par mon grand-père) pour remercier le groupe senior de me faire partager cette journée (j’y reviendrai par la suite).
Parti tôt et revenu tard, cela me permis de vivre le match et ces préparatifs de l’intérieur.
Mieux, j’avais la possibilité de côtoyer mes idoles dont Yanci, Gaye et Condom composaient le trio de tête.
En fait, cette journée resta à jamais gravée dans ma mémoire.
D’abord, chacun me dédicaça avec plaisir mon ballon (que j’ai conservé et qui trône en bonne place chez moi), ensuite je pu discuter avec des joueurs qui étaient quasiment « mystique » pour moi.
Le côté abordable, la disponibilité, le sérieux mais aussi la décontraction de ce groupe (jeune dans son ensemble) me comblèrent.
Je ne me rappelle plus si l’on s’est arrêté dans un restaurant, en court de route, ou si l’on a mangé à proximité de Mussard. Par contre, ce dont je me souviens, c’est d’avoir partager ce repas à la table de Yanci, Gaye et…. Condom (pour moi le rêve devenait réalité).
Arrivé au stade, je restai dans le vestiaire avec les joueurs. Puis quand les 3/4 sortirent pour s’échauffer, je laissa les « gros » préparer leur « échauffement mental » en tenant compagnie aux « gazelles » qui s’échauffèrent sur le terrain annexe de Bègles.
Puis, je pris place en tribune pour suivre mon 13ème match de la saison sur 17.
Cette rencontre ne restera pas dans les annales du Rugby Boucalais.
L’équipe désirant le plus la victoire l’avait emporté.
En fait, les consignes données (côté Forgeron) furent les suivante : « Faire vivre le ballon et pratiquer un rugby total »…. Malheureusement, n’est pas le Stade Toulousain qui veut et cette « récréation dominicale » vit nos joueurs donner (par moment) « le bâton pour se faire battre ».
Très vite Bègles marque le 1er de ses 6 essais (à la 7ème minute) suite à l’interception d’une passe Boucalaise hasardeuse par le centre Soulé : 6 à 0.
20 minutes plus tard, sur une pénalité jouée rapidement à la main, le demis de mêlée local lance son ouvreur Passabet qui s’infiltre dans notre défense, passe les bras et trouve Sourbés pour un relais et une conclusion dans l’en-but du BS : 12 à 0 à la 29ème.
Entre temps, Michel Lassalle, KO, laisse sa place à Errecart. Cela oblige les entraîneurs à modifier le 5 de devant : 1ère ligne Errecart, Pascal Gaye ce qui oblige Yanci à reculer d’un cran pour former une 2ème ligne avec Condom.
Mais, juste avant la mi-temps (38ème), la mêlée Boucalaise retrouve des couleurs, ce qui permet à Yanci, d’ouvrir la marque pour le BS. 12 à 4 à la mi-temps.
Dès la reprise, le changement de Fanen (KO) est mal géré.
En effet, en attendant que son remplaçant descende de la tribune et qu’il s’échauffe, Sanglar passe au centre, Corroy se positionnant à l’aile de l’attaque.
Bègles profite que nous jouions à 14 (avec un 3ème ligne en ailier de circonstance) pour corser la marque par Vidal suite à une action collective de grande envergure : 18 à 4 à la 48ème.
Puis Dubois porte le score à 22 à 4, 5 minutes plus tard (53ème).
Est-ce cette « avalanche » de points qui réveille nos Boucalais ????
Toujours est-il que Sanglar permet, sur la remise en jeu suivante, au BS de scorer pour la 2ème fois : 22 à 8 à la 57ème.
Piqué au vif, Bègles, par son centre Lajus, réagit en interceptant une passe de… Pouyau : 26 à 8 à la 67ème.
Mais, Pouyau profite des espaces Bèglais pour marquer le 3ème essais des noirs de l’après-midi et, ainsi, donner au score des proportions plus justes : 26 à 14 (à la 79ème).
Malheureusement, une dernière déconcentration, verra l’équipe locale inscrire son 6ème essai par son ailier Soubès dans les arrêts de jeu : 30 à 14… « N’en jetez plus… La coupe est pleine !!!!! ».
Mais côté Boucau, la satisfaction venait du fait qu’il n’y avait eu aucun blessé ce qui nous permettaient de préparer au mieux la réception de Hyères.
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De mon côté, après la réception, je repris place dans le bus, et pour remercier les joueurs (et l’encadrement (dirigeants compris)) je sorti de mon sac ma surprise.
Il faut préciser que l’un des beaux-frères de ma grand-mère ayant des vignes près de Langon, ma famille s’approvisionnait sans problème en lui achetant des bouteilles, au dire des connaisseurs « excellentes ».
Aussi, avec des gobelets à la mains (ou directement au goulot pour les plus « gourmands ») je passai, dans le car, de siège en siège, afin de faire partager quelques bouteilles de Bordeaux (du blanc mœlleux à souhait) qui eurent « beaucoup de succès » …..Trop pour certains…. Mais je tairai les noms !!!!!!!
Résultats et classement de la 17ème journée :
Oloron 13 BO 12
Agen 49 Romans 19
Bègles 30 BS 14
Hyères 33 Valence 10
La Rochelle 3 Dax 24
1 Agen 43 points (qualifié, mathématiquement, directement pour les 8ème de Finale)
2 BO 40 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 39 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 37 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron 36 points (qualifié mathématiquement)
6 BS 34 points (qualifié mathématiquement)
7 Bègles 31 points
8 Romans 28 points
9 Valence 27 points
10 La Rochelle 25 points
D’abord 3 semaines sans matchs officiels, puis un 1er tour de Coupe de France (le 24 février 1985), gagné à Pique, 10 à 4 contre le Stade Bagnérais.
Le Dimanche suivant, le BS était éliminé en 16ème de la Coupe de France par le Creusot 16 à 6 à Tulle.
Puis, arriva la 17ème journée de Championnat avec le déplacement à Bègles qui était une rencontre sans enjeux.
En effet, pour le club local, il s’agissait de finir au mieux la saison pour terminer à une 7ème place synonyme de regret (puisque au pied du podium qualificatif).
Pour le BS, ce match devait permettre aux blessés de retrouver du temps de jeu afin de préparer, au mieux, les 16ème de finale.
En fait, Bègles avait hypothéqué sa saison dès la phase aller avec 2 victoires, 1 nul & 6 défaites lors des 9 premières rencontres.
De même, il fallut à cette équipe 5 journées pour connaître une 1ère victoire (quand dans le même cas le BS avait engendré 3 victoires et un capital confiance très important pour la suite).
Mais Bègles valait mieux que son parcourt.
Aussi, sans une défaite, inattendu, d’1 point à Valence, la rencontre avec le BS aurait pris des allures de phases finales (ou tout du moins de 32ème de finale).
D’ailleurs, avant de recevoir les noirs, Bègles sortait de 3 victoires à domicile contre Agen, Dax et Hyères + 1 nul à la Rochelle avant de chuter à Valence…..
De plus, comme expliquer plus haut, ce Championnat était drôlement ficelé !!!!!
Pensez donc : du 18 août 1984 au 13 janvier 1985 c’était du non stop. Championnat et Espérance s’enchaînant parfaitement.
Puis à partir du 13 janvier le Championnat de France devait faire relâche pour ne repartir que le 10 mars…. Soit 7 semaines (dont 5 sans matchs officiels) !!!!!
Or, avec l’arrivée des intempéries hivernales et du froid, le Boucau Stade avait vu son calendrier chamboulé.
Aussi, la journée du 6 janvier avait été jouée le 27 janvier et celle du 13 janvier avait été jouée le 20 janvier…. Vous me suivez !!!!!
De fait, les 3 premiers week-ends de mars aucun match n’était prévu …..
Puis on enchaîna sur les 2 dimanches de la Coupe de France (24 février & 3 mars) et…. Enfin, la rencontre de Bègles ……
Certains résumèrent la situation en déclarant : « Le Calendrier c’est 4 mois ½ de compétition, non stop, … Et puis plus rien… Des pointillés, du grand n’importe quoi !!!!! ».
Aussi, on peut comprendre que, la qualification en poche (avec tous les efforts fournis pour en arriver là) nos joueurs se déplacèrent dans la banlieue de Bordeaux…. L’esprit totalement libéré, le sourire aux lèvres et sans aucune pression….
Pour cette rencontre, Larrieste retrouvait, pour l’occasion, son poste d’arrière.
Composition de l’équipe qui joua contre Bègles (10/03/1985) :
Larrieste
Pourtau, Betbeder, Fanen, Sanglar
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Bordato, Erdocio
Lassalle, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Larrieste
Pourtau, Betbeder, Fanen, Sanglar
m) Labat o) Pouyau
Corroy, Bordato, Erdocio
Lassalle, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 12 joueurs issus de l’école de rugby du BS)
Pour moi, ce match fut celui de « tous les rêves »……
En effet, à l’époque, le club avait pris l’habitude de permettre à un minime de partager une journée avec l’équipe première.
Aussi, c’est avec beaucoup de fierté que j’appris que j’avais été choisi pour ce déplacement.
Pour ce faire, je me suis présenté à Pique, le matin du départ, avec dans mon sac, outre mon écharpe noire & blanche, un ballon de rugby, et une surprise (préparé par mon grand-père) pour remercier le groupe senior de me faire partager cette journée (j’y reviendrai par la suite).
Parti tôt et revenu tard, cela me permis de vivre le match et ces préparatifs de l’intérieur.
Mieux, j’avais la possibilité de côtoyer mes idoles dont Yanci, Gaye et Condom composaient le trio de tête.
En fait, cette journée resta à jamais gravée dans ma mémoire.
D’abord, chacun me dédicaça avec plaisir mon ballon (que j’ai conservé et qui trône en bonne place chez moi), ensuite je pu discuter avec des joueurs qui étaient quasiment « mystique » pour moi.
Le côté abordable, la disponibilité, le sérieux mais aussi la décontraction de ce groupe (jeune dans son ensemble) me comblèrent.
Je ne me rappelle plus si l’on s’est arrêté dans un restaurant, en court de route, ou si l’on a mangé à proximité de Mussard. Par contre, ce dont je me souviens, c’est d’avoir partager ce repas à la table de Yanci, Gaye et…. Condom (pour moi le rêve devenait réalité).
Arrivé au stade, je restai dans le vestiaire avec les joueurs. Puis quand les 3/4 sortirent pour s’échauffer, je laissa les « gros » préparer leur « échauffement mental » en tenant compagnie aux « gazelles » qui s’échauffèrent sur le terrain annexe de Bègles.
Puis, je pris place en tribune pour suivre mon 13ème match de la saison sur 17.
Cette rencontre ne restera pas dans les annales du Rugby Boucalais.
L’équipe désirant le plus la victoire l’avait emporté.
En fait, les consignes données (côté Forgeron) furent les suivante : « Faire vivre le ballon et pratiquer un rugby total »…. Malheureusement, n’est pas le Stade Toulousain qui veut et cette « récréation dominicale » vit nos joueurs donner (par moment) « le bâton pour se faire battre ».
Très vite Bègles marque le 1er de ses 6 essais (à la 7ème minute) suite à l’interception d’une passe Boucalaise hasardeuse par le centre Soulé : 6 à 0.
20 minutes plus tard, sur une pénalité jouée rapidement à la main, le demis de mêlée local lance son ouvreur Passabet qui s’infiltre dans notre défense, passe les bras et trouve Sourbés pour un relais et une conclusion dans l’en-but du BS : 12 à 0 à la 29ème.
Entre temps, Michel Lassalle, KO, laisse sa place à Errecart. Cela oblige les entraîneurs à modifier le 5 de devant : 1ère ligne Errecart, Pascal Gaye ce qui oblige Yanci à reculer d’un cran pour former une 2ème ligne avec Condom.
Mais, juste avant la mi-temps (38ème), la mêlée Boucalaise retrouve des couleurs, ce qui permet à Yanci, d’ouvrir la marque pour le BS. 12 à 4 à la mi-temps.
Dès la reprise, le changement de Fanen (KO) est mal géré.
En effet, en attendant que son remplaçant descende de la tribune et qu’il s’échauffe, Sanglar passe au centre, Corroy se positionnant à l’aile de l’attaque.
Bègles profite que nous jouions à 14 (avec un 3ème ligne en ailier de circonstance) pour corser la marque par Vidal suite à une action collective de grande envergure : 18 à 4 à la 48ème.
Puis Dubois porte le score à 22 à 4, 5 minutes plus tard (53ème).
Est-ce cette « avalanche » de points qui réveille nos Boucalais ????
Toujours est-il que Sanglar permet, sur la remise en jeu suivante, au BS de scorer pour la 2ème fois : 22 à 8 à la 57ème.
Piqué au vif, Bègles, par son centre Lajus, réagit en interceptant une passe de… Pouyau : 26 à 8 à la 67ème.
Mais, Pouyau profite des espaces Bèglais pour marquer le 3ème essais des noirs de l’après-midi et, ainsi, donner au score des proportions plus justes : 26 à 14 (à la 79ème).
Malheureusement, une dernière déconcentration, verra l’équipe locale inscrire son 6ème essai par son ailier Soubès dans les arrêts de jeu : 30 à 14… « N’en jetez plus… La coupe est pleine !!!!! ».
Mais côté Boucau, la satisfaction venait du fait qu’il n’y avait eu aucun blessé ce qui nous permettaient de préparer au mieux la réception de Hyères.
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A noter la rentrée d'un certain Laporte côté Béglais à la 73ème minute......
De mon côté, après la réception, je repris place dans le bus, et pour remercier les joueurs (et l’encadrement (dirigeants compris)) je sorti de mon sac ma surprise.
Il faut préciser que l’un des beaux-frères de ma grand-mère ayant des vignes près de Langon, ma famille s’approvisionnait sans problème en lui achetant des bouteilles, au dire des connaisseurs « excellentes ».
Aussi, avec des gobelets à la mains (ou directement au goulot pour les plus « gourmands ») je passai, dans le car, de siège en siège, afin de faire partager quelques bouteilles de Bordeaux (du blanc mœlleux à souhait) qui eurent « beaucoup de succès » …..Trop pour certains…. Mais je tairai les noms !!!!!!!
Résultats et classement de la 17ème journée :
Oloron 13 BO 12
Agen 49 Romans 19
Bègles 30 BS 14
Hyères 33 Valence 10
La Rochelle 3 Dax 24
1 Agen 43 points (qualifié, mathématiquement, directement pour les 8ème de Finale)
2 BO 40 points (qualifié mathématiquement)
3 Hyères 39 points (qualifié mathématiquement)
4 Dax 37 points (qualifié mathématiquement)
5 Oloron 36 points (qualifié mathématiquement)
6 BS 34 points (qualifié mathématiquement)
7 Bègles 31 points
8 Romans 28 points
9 Valence 27 points
10 La Rochelle 25 points
Dernière édition par supermerlu le Lun 12 Jan - 15:09, édité 3 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Entre Bègles et Hyères, le BS joua un 8ème de finale de Challenge de l’Espérance contre Brive à Marmande. La défaite 25 à 14 rappela des mauvais souvenirs à ceux qui avait connu le 16ème de finale perdu contre le même adversaire en 1981….. Mais il n’y avait aucun rapport entre ces 2 matchs, tant Brive nous surclassa (surtout au niveau des ¾) en ce 17 mars 1985, où Thiot fut le bourreau de nos joueurs en marquant 13 points (1 essai, 1 drop & 3 transformations) sur les 25 de son équipe.
Bref, 3 matchs de suite et 3 défaites……
Comme les équipes de foot, inscrites dans plusieurs compétitions et qui perdent tout au fils de leurs éliminations, le BS, en 3 semaines, fut éliminé de la Coupe de France et du Challenge de l’Espérance (compétition dont nous étions le détenteur du trophée (en 1985, c’est Hagetmau qui remporta ce Challenge après avoir au passage éliminé Brive 12 à 9 en ½ finale).
Aussi, le dernier match de Championnat arrivait à point nommer pour caser cette mauvaise dynamique et nous permettre d’aborder, le mieux possible, les phases finales qui étaient dans 3 semaines…. (Autres aberrations du Calendrier).
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L’équipe de Hyères était invitée à fouler la terre de Pique.
Leur dernière visite, sur la Côte Basque, les avait vu revenir victorieux de Biarritz (en ouverture du Championnat).
Aussi, c’est avec beaucoup d’ambitions qu’ils arrivaient sur le plateau de Piquessary mais aussi avec une forte envie de « revanche ».
En effet, ne l’oublions pas, la seule équipes ayant réussi à gagner chez eux fut le Boucau Stade.
De plus, depuis la défaite dans leur stade (battu par le BS) Hyères avait enchaîné 7 victoires (dont 2 à l’extérieur) en 8 rencontres….
Aussi, ils voulaient nous rendre « la monnaie de notre pièce »…. Et c’est accompagné par un car de supporters que les joueurs du Var arrivèrent aux portes de l’Adour.
Pour ce match, Larrieste et Lesca (encore blessés) étaient absents, comme Pouyau retenu en équipe de France Militaire. Betbeder avait pris des vacances biens mérités car qu’il n’avait manqué aucun match de Championnat depuis le début de la compétition. Lartigue, très incertain, tenait finalement sa place avec le N°15 dans le dos.
Enfin, Bernard Lassalle (qui avait fait une rentrée convaincante contre Brive en Espérance) faisait son retour après une opération qui l’avait éloigné, durant de long mois, des terrains.
Aussi, c’est une ligne de ¾ new look qui allait débuter ce match.
Par contre, Bordato, jeune 3ème ligne, formé au BS, fêtait sa deuxième titularisation en Championnat afin de permettre à Corroy de souffler.
En fait, ce longiligne « gaillard » était plus habitué des matchs de Nationale B où avec Christian Boulé (son beau-frère) et Correa, ils formaient un trio qui étaient de véritables « terreurs » des terrains ……
Il faut dire qu’à cette époque, ces 3 joueurs ne refusaient jamais une « petite partie de « manivelles » entre gens de bonne compagnie » (si vous voyez ce que je veux dire…).
Malgré des qualités certaines (dur au mal, bon plaqueur, bon preneur de balle en touche, …), la mauvaise « réputation » de Bordato ne lui avait pas permis de percer en équipe première.
De plus, n’étant pas toujours assidus aux entraînements, ils n’avait pas réussit à mettre en adéquation les attentes des entraîneurs, et ses qualités (réelles ou supposés).
Mais, depuis quelques mois, Bordato semblait avoir compris ce que tout le monde attendait de lui et, chose plus importante, il avait répondu aux attente du club (notamment lors du 8ème de finale d’Espérance, contre Brive, où il fut très présent).
Aussi, la récompense ne se fit pas attendre avec 3 titularisations de suite en équipe « Une ».
La rencontre contre Hyères n’eut rien d’une sinécure ou « d’une balade de santé ».
Les Varois n’étaient pas venu à Pique pour faire le spectacle mais pour prendre 3 points qui n’avaient aucune valeur pour leur classement (le BO recevant Bègles, Hyères ne pouvait pas les rejoindre à la 2ème place de la poule).
En effet, construit autour d’un pack solide, puissant et rugueux, ils souhaitaient prendre leur revanche du match aller…. Qu’ils n’avaient semble-t-il pas digéré……
De notre côté c’était un peu la même chose, sauf que ce fut la réception sur le terrain (et la blessure de Yanci) qui n’avait pas été apprécié.
Je ne saurais dire si l’auteur du coup de pied était présent chez les visiteurs… Mais nul doute que côté Boucalais la motivation était intacte.
De plus, jouant à Pique, il était interdit de connaître une deuxième défaite sur notre stade fétiche… Surtout pour le dernier match à domicile de la saison.
Aussi, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette rencontre sente la poudre.
D’ailleurs, une bonne chambrée avait pris place autour de la main courante en n’oubliant pas le parapluie….. En effet, en ce 24 mars, le temps faisait penser plus à la Toussaint (temps frais avec une pluie fine accompagnée de bourrasques) qu’au Printemps.
Rapidement, Hyères dévoile ses plans.
De grandes chandelles pour illuminer un « ciel bas de novembre » et tester puis éprouver un Lucien Lartigue qui n’est pas à la fête.
C’est sur l’un de ces nombreux ballons (envoyés tant par l’arrière que par l’ouvreur de Hyères) qu’un des centres adverses profite d’une mésentente à la réception, pour récupérer le ballon et pointer entre les poteaux : 0 à 6 (à la 11ème).
D’ailleurs, voyant que cette tactique est gagnante, Hyères continue son festival « d’éclairs » dans le ciel Boucalais.
Aussi, ils sont à deux doigts de renouveler leur opération gagnante, mais un en-avant sauve nos joueurs alors que le chemin de l’en-but est grandement ouvert.
Pique se dit que Hyères a laissé passer sa chance….
Il faut dire que jusque là, les noirs sont un peu secoués.
Dominé en touche par l’alignement visiteur, et jouant la 1ère mi-temps contre le vent, nos joueurs n’arrivent pas à quitter leur camps.
Mais le combat, au sol fait rage. Les Boucalais récupèrent dans les regroupements les ballons qu’ils ne gagnent pas en l’air.
De plus, le travail de la mêlée locale commence à porter ses fruits.
Hyères (malgré un nombre conséquent de ballon en conquête) n’arrive pas à profiter de cet avantage. Aussi, ils préfèrent jouer au pied plutôt que d’attaquer à la main.
La mi-temps est sifflée sur le score de 0 à 6.
Pour le 2ème acte c’est changement de décors et de domination.
Hyères commence à perdre pied en mêlée, leur touche n’et plus aussi souveraine et leurs regroupements connaissent des marches arrières impressionnantes.
Pique respire, car le stade retrouve ce pack conquérant qu’il aime tant.
Malheureusement, dans un 1er temps, cette domination n’est pas mise à profit pour recoller au score.
2 fois (des 25 mètres) Bernard Lassalle n’arrive pas à régler sa mire, la faute à un vent capricieux et tournoyant.
Mais à la 60ème, il ouvre son compteur point, grâce à une pénalité qui fait rugir de plaisir le plateau : 3 à 6.
Mieux, sur le coup de pied de renvoi, les noirs reviennent dans le camp Hyèrois.
Le public donne de la voix, Pique gronde et ses joueurs avancent inexorablement sur chaque point d’impact.
On se dit que l’ « hallali » n’est pas loin, l’adversaire « blessé » semble prêt à rendre l’âme.
Aussi, 8 minutes plus tard, Monsieur Debat ordonne une mêlée à 5 mètres de l’en-but Hyèrois pour le pack Boucalais.
Comme face à Romans, les supporters savent ce que cela veut dire.
Tel le torero qui a fini de jouer avec le taureau nos joueurs vont donner le coup de grâce.
En fait, ce qui est magique dans cette histoire, c’est que Hyères, sûr de sa force, sûr de son pack, va pêcher par là où il se sent invulnérable.
Il n’y a rien de plus fort, de plus « jouissif », que d’infliger l’essai de la victoire là où l’adversaire ce sent « invincible ».
Mais revenons au match.
Le ballon est dans les mains de Labat, qui l’introduit d’un geste sûr et souple.
Yanci, Pascal et Errecart, comme un seul home produisent leur effort.
La balle avalée par le pack Boucalais, passe entre les pieds de la 2ème ligne et vient s’installer, au chaud, dans ceux de Michel Lassalle (en position de 3ème ligne centre).
Très vite la mêlée respire, elle ondule, les jambes se tendent, les crampons pénètrent le sol. Tel les piolets du montagnard, ils s’incrustent dans la terre sablonneuse de Pique pour creuser des sillons menant à la victoire.
Comme un « monstre» à 16 pattes, la mêlée avance, impassible, dévoreuse, rien ne semble pouvoir se mettre en travers de son chemin.
Tel un poing qui s’écrase sur le visage du boxeur, elle s’enfonce au travers d’un adversaire fait de chair et de sang.
Les élèments de la mêlée Hyèroise sont comme broyés, concassés, disloqués.
Pique est en ébullition.
Le peuple du plateau surplombant l’Adour crie, hurle.
Dans les tribunes on tape des pieds sur les planches en bois. Le bruit est insupportable. Galvanisés, porté par son fidèle public, les noirs ont parcouru 2 mètres, puis bientôt 3.
La première ligne de Hyères, regarde comme dans un mauvais film, les images du sol défiler en marche arrière sous ses yeux ébahis.
La mêlée noire semble inarrêtable. Elle avance inexorablement pour pénétrer dans l’en-but visiteur.
Les 3ème lignes ailes, arc-boutés au cul de leurs piliers se tendent, poussent pour leur donner encore plus de force.
Condom et Dupin (une 2ème ligne de « tracteur ») continuent, eux aussi, à produire leurs efforts. Callant les fesses de leur 1ère ligne, ils permettent à Yanci, Pascal et Errecart d’accroître leur puissance.
Les reins de leurs adversaires sont mis au supplice.
Rien ni personne ne peut les aider, leur reddition ne sera pas partielle elle sera totale….. Car la mêlée de Hyères n’est plus qu’un pantin désarticulé qui recule sans pouvoir inverser le cours des choses.
Le pack rentre dans l’en-but, Michel Lassalle voit la ligne de but, synonyme de victoire.
Il prend le ballon entre ses mains et s’appuyant sur la force de sa mêlée s’écroule en terre promise.
Piquessarry explose, le public exulte.
La mêlée Boucalaise, encore une fois, a démontré toute sa puissance.
Mieux, tel le justicier, elle a vengé l’agression dont Jean-Michel Yanci fut la victime au match aller.
De 3 à 6, on passe, avec la transformation de Bernard Lassalle à 9 à 6.
Dans la tribune aussi on s’agite. Est-ce de dépit ou de colère ?
Est-ce parce qu’ils ne supportent pas de voir leur pack tellement mis à mal ?
Est-ce à cause de la frustration du scénario de ce match qui leur échappe ?
Est-ce pour répondre à quelques Boucalais qui aiment chambrer ?
Toujours est-il que les supporters Varois, se lèvent d’un seul homme pour (semble-t-il) faire « le coup de poing »….. Qu’a cela ne tienne, en réponse à cette provocation, la Tribune de Piquessary, se lève elle aussi, d’un mouvement bref et unitaire.
On se défit du regard, on se toise, on se juge et puis tel un soufflet, tout se dégonfle…. Les Hyèrois se rassoient, les supporters autour d’eux en font de même et chaque esprit peut se concentrer au match qui n’est pas terminé.
Sur le terrain, les Noirs déchaînés repartent à l’assaut.
La mêlée Hyèroise « agonise », il faut « l’achever ».
Le pack Boucalais remet encore une fois la main sur le ballon, les enchaînements se font de plus en plus percutant, Hyères perd pied.
Emportés par la furia locale, les Guilbert, Santiago, Vacchino, Coulais et autres Vergnes semblent n’attendre qu’une chose : le coup de sifflet final, synonyme de délivrance et qui doit mettre fin à leur calvaire !!!!!
Hélas pour eux, Monsieur Debat, ordonne de nouveau une mêlée à 5 mètres pour le BS.
Pique, comme quelques minutes auparavant, redonne de la voix.
Même mêlée…. Même punitions ????
Le public retient son souffle, puis dès l’introduction de Labat, donne de la voix.
La encore, dans une ambiance indescriptible, le mêlée avance, le 8 de devant produit son effort et rien ne semble pouvoir l’empêcher « d’aller à dame »…..
Ou si, un chose, une seul…. Le refus de combattre, la « demande de grâce »….
La 1ère ligne de Hyères, préfère s’écrouler pour abréger ses souffrances.
Elle signe là l’acte total et complet de sa reddition et ne souhaite pas continuer à subir ce qui s’apparente à un fiasco …..
Robert Réchou, dans « Sud Ouest » écrira : « …. Quel final et quel essai, acquis comme aux plus beaux jours par une mêlée irrésistible et l’on faillit remettre ça une 2ème fois mais les Hyèrois choisirent d’écrouler. C’était de leur part un signe de reddition, personne ne s’y trompa. »
Oui, personne à Pique n’est dupe de ce qui se passe.
Et comme la flotte Française à Toulon, le pack de Hyères (qui est une ville voisine de ce port) préfère se saborder……
Malheureusement, l’arbitre ne siffle pas l’essai de pénalité qu’un tel comportement mérite.
Aussi, Pique le lui fait comprendre en rugissant de colère car il ne supporte pas cette forme d’injustice qui absout les tricheurs et ne récompense pas le formidable travail d’une mêlée Boucalaise surpuissante.
Ma grand-mère m’a raconté que parfois, quand le vent soufflait de la mer vers la terre, elle entendait, depuis le garage (qui est à 1 kilomètre à vol d’oiseau de Pique) un « brouhaha » qui pouvait s’apparenter aux clameurs de la foule au stade.
Aussi, je ne sais pas si en ce dimanche après-midi, ma grand-mère distingua de tels échos, mais je crois me souvenir que la colère du peuple Boucalais fit un certains bruit…. Et même un bruit certain.
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9 à 6 victoire des forgerons et une 5ème place ex-aequo avec Oloron, mais surtout une 21 place nationale qui nous permettrait de retrouver en 16ème de finale, une veille connaissance, qui était invaincu face à nous en match éliminatoire : le C.A.Brive…..
Résultats et classement de cette 18ème (et dernière) journée :
Romans 21 Oloron 6
BO 22 Bègles 6
Valence 15 La Rochelle 9
Agen 21 Dax 15
BS 9 Hyères 9
1 Agen 46 points (qualifié directement pour les 8ème de finale)
2 Biarritz 43 points (qualifié directement pour les 8ème de finale)
3 Hyères 40 points (qualifié pour les 16ème de finale)
4 Dax 38 points (qualifié pour les 16ème de finale)
5 Oloron & le Boucau Stade 37 points (qualifiés pour les 16ème de finale)
7 Bègles 32 points
8 Romans 31 points
9 Valence 30 points
10 La Rochelle 26 points (descend en Groupe B)
Suite aux résultats des 2 matchs de Poule, Oloron est classé 5ème (17ème club de France) et le BS 6ème (21ème club de France) : Oloron (+15) de différence sur sa victoire, chez lui, contre les Noirs ; Le BS (+9) de différence sur son match gagné à Pique contre Oloron.
Pour ma part, (en ce qui concerne le Championnat de France) sur les 18 matchs de poule, j'ai assisté à 14 rencontres... Et je me préparai à suivre la 15ème de la saison (la plus importante)......
Bref, 3 matchs de suite et 3 défaites……
Comme les équipes de foot, inscrites dans plusieurs compétitions et qui perdent tout au fils de leurs éliminations, le BS, en 3 semaines, fut éliminé de la Coupe de France et du Challenge de l’Espérance (compétition dont nous étions le détenteur du trophée (en 1985, c’est Hagetmau qui remporta ce Challenge après avoir au passage éliminé Brive 12 à 9 en ½ finale).
Aussi, le dernier match de Championnat arrivait à point nommer pour caser cette mauvaise dynamique et nous permettre d’aborder, le mieux possible, les phases finales qui étaient dans 3 semaines…. (Autres aberrations du Calendrier).
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L’équipe de Hyères était invitée à fouler la terre de Pique.
Leur dernière visite, sur la Côte Basque, les avait vu revenir victorieux de Biarritz (en ouverture du Championnat).
Aussi, c’est avec beaucoup d’ambitions qu’ils arrivaient sur le plateau de Piquessary mais aussi avec une forte envie de « revanche ».
En effet, ne l’oublions pas, la seule équipes ayant réussi à gagner chez eux fut le Boucau Stade.
De plus, depuis la défaite dans leur stade (battu par le BS) Hyères avait enchaîné 7 victoires (dont 2 à l’extérieur) en 8 rencontres….
Aussi, ils voulaient nous rendre « la monnaie de notre pièce »…. Et c’est accompagné par un car de supporters que les joueurs du Var arrivèrent aux portes de l’Adour.
Pour ce match, Larrieste et Lesca (encore blessés) étaient absents, comme Pouyau retenu en équipe de France Militaire. Betbeder avait pris des vacances biens mérités car qu’il n’avait manqué aucun match de Championnat depuis le début de la compétition. Lartigue, très incertain, tenait finalement sa place avec le N°15 dans le dos.
Enfin, Bernard Lassalle (qui avait fait une rentrée convaincante contre Brive en Espérance) faisait son retour après une opération qui l’avait éloigné, durant de long mois, des terrains.
Aussi, c’est une ligne de ¾ new look qui allait débuter ce match.
Par contre, Bordato, jeune 3ème ligne, formé au BS, fêtait sa deuxième titularisation en Championnat afin de permettre à Corroy de souffler.
En fait, ce longiligne « gaillard » était plus habitué des matchs de Nationale B où avec Christian Boulé (son beau-frère) et Correa, ils formaient un trio qui étaient de véritables « terreurs » des terrains ……
Il faut dire qu’à cette époque, ces 3 joueurs ne refusaient jamais une « petite partie de « manivelles » entre gens de bonne compagnie » (si vous voyez ce que je veux dire…).
Malgré des qualités certaines (dur au mal, bon plaqueur, bon preneur de balle en touche, …), la mauvaise « réputation » de Bordato ne lui avait pas permis de percer en équipe première.
De plus, n’étant pas toujours assidus aux entraînements, ils n’avait pas réussit à mettre en adéquation les attentes des entraîneurs, et ses qualités (réelles ou supposés).
Mais, depuis quelques mois, Bordato semblait avoir compris ce que tout le monde attendait de lui et, chose plus importante, il avait répondu aux attente du club (notamment lors du 8ème de finale d’Espérance, contre Brive, où il fut très présent).
Aussi, la récompense ne se fit pas attendre avec 3 titularisations de suite en équipe « Une ».
Composition de l’équipe qui joua contre le Rugby Club Hyèrois (24/03/1985) :
Lartigue
Pourtau, Fanen, Sanglar, Peytavin J.
m) Labat o) B.Lassalle
Bordato, M.Lassalle, Erdocio
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Errecart
(Soit 12 joueurs issus de l’école de Rugby du BS)
Lartigue
Pourtau, Fanen, Sanglar, Peytavin J.
m) Labat o) B.Lassalle
Bordato, M.Lassalle, Erdocio
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Errecart
(Soit 12 joueurs issus de l’école de Rugby du BS)
La rencontre contre Hyères n’eut rien d’une sinécure ou « d’une balade de santé ».
Les Varois n’étaient pas venu à Pique pour faire le spectacle mais pour prendre 3 points qui n’avaient aucune valeur pour leur classement (le BO recevant Bègles, Hyères ne pouvait pas les rejoindre à la 2ème place de la poule).
En effet, construit autour d’un pack solide, puissant et rugueux, ils souhaitaient prendre leur revanche du match aller…. Qu’ils n’avaient semble-t-il pas digéré……
De notre côté c’était un peu la même chose, sauf que ce fut la réception sur le terrain (et la blessure de Yanci) qui n’avait pas été apprécié.
Je ne saurais dire si l’auteur du coup de pied était présent chez les visiteurs… Mais nul doute que côté Boucalais la motivation était intacte.
De plus, jouant à Pique, il était interdit de connaître une deuxième défaite sur notre stade fétiche… Surtout pour le dernier match à domicile de la saison.
Aussi, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette rencontre sente la poudre.
D’ailleurs, une bonne chambrée avait pris place autour de la main courante en n’oubliant pas le parapluie….. En effet, en ce 24 mars, le temps faisait penser plus à la Toussaint (temps frais avec une pluie fine accompagnée de bourrasques) qu’au Printemps.
Rapidement, Hyères dévoile ses plans.
De grandes chandelles pour illuminer un « ciel bas de novembre » et tester puis éprouver un Lucien Lartigue qui n’est pas à la fête.
C’est sur l’un de ces nombreux ballons (envoyés tant par l’arrière que par l’ouvreur de Hyères) qu’un des centres adverses profite d’une mésentente à la réception, pour récupérer le ballon et pointer entre les poteaux : 0 à 6 (à la 11ème).
D’ailleurs, voyant que cette tactique est gagnante, Hyères continue son festival « d’éclairs » dans le ciel Boucalais.
Aussi, ils sont à deux doigts de renouveler leur opération gagnante, mais un en-avant sauve nos joueurs alors que le chemin de l’en-but est grandement ouvert.
Pique se dit que Hyères a laissé passer sa chance….
Il faut dire que jusque là, les noirs sont un peu secoués.
Dominé en touche par l’alignement visiteur, et jouant la 1ère mi-temps contre le vent, nos joueurs n’arrivent pas à quitter leur camps.
Mais le combat, au sol fait rage. Les Boucalais récupèrent dans les regroupements les ballons qu’ils ne gagnent pas en l’air.
De plus, le travail de la mêlée locale commence à porter ses fruits.
Hyères (malgré un nombre conséquent de ballon en conquête) n’arrive pas à profiter de cet avantage. Aussi, ils préfèrent jouer au pied plutôt que d’attaquer à la main.
La mi-temps est sifflée sur le score de 0 à 6.
Pour le 2ème acte c’est changement de décors et de domination.
Hyères commence à perdre pied en mêlée, leur touche n’et plus aussi souveraine et leurs regroupements connaissent des marches arrières impressionnantes.
Pique respire, car le stade retrouve ce pack conquérant qu’il aime tant.
Malheureusement, dans un 1er temps, cette domination n’est pas mise à profit pour recoller au score.
2 fois (des 25 mètres) Bernard Lassalle n’arrive pas à régler sa mire, la faute à un vent capricieux et tournoyant.
Mais à la 60ème, il ouvre son compteur point, grâce à une pénalité qui fait rugir de plaisir le plateau : 3 à 6.
Mieux, sur le coup de pied de renvoi, les noirs reviennent dans le camp Hyèrois.
Le public donne de la voix, Pique gronde et ses joueurs avancent inexorablement sur chaque point d’impact.
On se dit que l’ « hallali » n’est pas loin, l’adversaire « blessé » semble prêt à rendre l’âme.
Aussi, 8 minutes plus tard, Monsieur Debat ordonne une mêlée à 5 mètres de l’en-but Hyèrois pour le pack Boucalais.
Comme face à Romans, les supporters savent ce que cela veut dire.
Tel le torero qui a fini de jouer avec le taureau nos joueurs vont donner le coup de grâce.
En fait, ce qui est magique dans cette histoire, c’est que Hyères, sûr de sa force, sûr de son pack, va pêcher par là où il se sent invulnérable.
Il n’y a rien de plus fort, de plus « jouissif », que d’infliger l’essai de la victoire là où l’adversaire ce sent « invincible ».
Mais revenons au match.
Le ballon est dans les mains de Labat, qui l’introduit d’un geste sûr et souple.
Yanci, Pascal et Errecart, comme un seul home produisent leur effort.
La balle avalée par le pack Boucalais, passe entre les pieds de la 2ème ligne et vient s’installer, au chaud, dans ceux de Michel Lassalle (en position de 3ème ligne centre).
Très vite la mêlée respire, elle ondule, les jambes se tendent, les crampons pénètrent le sol. Tel les piolets du montagnard, ils s’incrustent dans la terre sablonneuse de Pique pour creuser des sillons menant à la victoire.
Comme un « monstre» à 16 pattes, la mêlée avance, impassible, dévoreuse, rien ne semble pouvoir se mettre en travers de son chemin.
Tel un poing qui s’écrase sur le visage du boxeur, elle s’enfonce au travers d’un adversaire fait de chair et de sang.
Les élèments de la mêlée Hyèroise sont comme broyés, concassés, disloqués.
Pique est en ébullition.
Le peuple du plateau surplombant l’Adour crie, hurle.
Dans les tribunes on tape des pieds sur les planches en bois. Le bruit est insupportable. Galvanisés, porté par son fidèle public, les noirs ont parcouru 2 mètres, puis bientôt 3.
La première ligne de Hyères, regarde comme dans un mauvais film, les images du sol défiler en marche arrière sous ses yeux ébahis.
La mêlée noire semble inarrêtable. Elle avance inexorablement pour pénétrer dans l’en-but visiteur.
Les 3ème lignes ailes, arc-boutés au cul de leurs piliers se tendent, poussent pour leur donner encore plus de force.
Condom et Dupin (une 2ème ligne de « tracteur ») continuent, eux aussi, à produire leurs efforts. Callant les fesses de leur 1ère ligne, ils permettent à Yanci, Pascal et Errecart d’accroître leur puissance.
Les reins de leurs adversaires sont mis au supplice.
Rien ni personne ne peut les aider, leur reddition ne sera pas partielle elle sera totale….. Car la mêlée de Hyères n’est plus qu’un pantin désarticulé qui recule sans pouvoir inverser le cours des choses.
Le pack rentre dans l’en-but, Michel Lassalle voit la ligne de but, synonyme de victoire.
Il prend le ballon entre ses mains et s’appuyant sur la force de sa mêlée s’écroule en terre promise.
Piquessarry explose, le public exulte.
La mêlée Boucalaise, encore une fois, a démontré toute sa puissance.
Mieux, tel le justicier, elle a vengé l’agression dont Jean-Michel Yanci fut la victime au match aller.
De 3 à 6, on passe, avec la transformation de Bernard Lassalle à 9 à 6.
Dans la tribune aussi on s’agite. Est-ce de dépit ou de colère ?
Est-ce parce qu’ils ne supportent pas de voir leur pack tellement mis à mal ?
Est-ce à cause de la frustration du scénario de ce match qui leur échappe ?
Est-ce pour répondre à quelques Boucalais qui aiment chambrer ?
Toujours est-il que les supporters Varois, se lèvent d’un seul homme pour (semble-t-il) faire « le coup de poing »….. Qu’a cela ne tienne, en réponse à cette provocation, la Tribune de Piquessary, se lève elle aussi, d’un mouvement bref et unitaire.
On se défit du regard, on se toise, on se juge et puis tel un soufflet, tout se dégonfle…. Les Hyèrois se rassoient, les supporters autour d’eux en font de même et chaque esprit peut se concentrer au match qui n’est pas terminé.
Sur le terrain, les Noirs déchaînés repartent à l’assaut.
La mêlée Hyèroise « agonise », il faut « l’achever ».
Le pack Boucalais remet encore une fois la main sur le ballon, les enchaînements se font de plus en plus percutant, Hyères perd pied.
Emportés par la furia locale, les Guilbert, Santiago, Vacchino, Coulais et autres Vergnes semblent n’attendre qu’une chose : le coup de sifflet final, synonyme de délivrance et qui doit mettre fin à leur calvaire !!!!!
Hélas pour eux, Monsieur Debat, ordonne de nouveau une mêlée à 5 mètres pour le BS.
Pique, comme quelques minutes auparavant, redonne de la voix.
Même mêlée…. Même punitions ????
Le public retient son souffle, puis dès l’introduction de Labat, donne de la voix.
La encore, dans une ambiance indescriptible, le mêlée avance, le 8 de devant produit son effort et rien ne semble pouvoir l’empêcher « d’aller à dame »…..
Ou si, un chose, une seul…. Le refus de combattre, la « demande de grâce »….
La 1ère ligne de Hyères, préfère s’écrouler pour abréger ses souffrances.
Elle signe là l’acte total et complet de sa reddition et ne souhaite pas continuer à subir ce qui s’apparente à un fiasco …..
Robert Réchou, dans « Sud Ouest » écrira : « …. Quel final et quel essai, acquis comme aux plus beaux jours par une mêlée irrésistible et l’on faillit remettre ça une 2ème fois mais les Hyèrois choisirent d’écrouler. C’était de leur part un signe de reddition, personne ne s’y trompa. »
Oui, personne à Pique n’est dupe de ce qui se passe.
Et comme la flotte Française à Toulon, le pack de Hyères (qui est une ville voisine de ce port) préfère se saborder……
Malheureusement, l’arbitre ne siffle pas l’essai de pénalité qu’un tel comportement mérite.
Aussi, Pique le lui fait comprendre en rugissant de colère car il ne supporte pas cette forme d’injustice qui absout les tricheurs et ne récompense pas le formidable travail d’une mêlée Boucalaise surpuissante.
Ma grand-mère m’a raconté que parfois, quand le vent soufflait de la mer vers la terre, elle entendait, depuis le garage (qui est à 1 kilomètre à vol d’oiseau de Pique) un « brouhaha » qui pouvait s’apparenter aux clameurs de la foule au stade.
Aussi, je ne sais pas si en ce dimanche après-midi, ma grand-mère distingua de tels échos, mais je crois me souvenir que la colère du peuple Boucalais fit un certains bruit…. Et même un bruit certain.
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9 à 6 victoire des forgerons et une 5ème place ex-aequo avec Oloron, mais surtout une 21 place nationale qui nous permettrait de retrouver en 16ème de finale, une veille connaissance, qui était invaincu face à nous en match éliminatoire : le C.A.Brive…..
Résultats et classement de cette 18ème (et dernière) journée :
Romans 21 Oloron 6
BO 22 Bègles 6
Valence 15 La Rochelle 9
Agen 21 Dax 15
BS 9 Hyères 9
1 Agen 46 points (qualifié directement pour les 8ème de finale)
2 Biarritz 43 points (qualifié directement pour les 8ème de finale)
3 Hyères 40 points (qualifié pour les 16ème de finale)
4 Dax 38 points (qualifié pour les 16ème de finale)
5 Oloron & le Boucau Stade 37 points (qualifiés pour les 16ème de finale)
7 Bègles 32 points
8 Romans 31 points
9 Valence 30 points
10 La Rochelle 26 points (descend en Groupe B)
Suite aux résultats des 2 matchs de Poule, Oloron est classé 5ème (17ème club de France) et le BS 6ème (21ème club de France) : Oloron (+15) de différence sur sa victoire, chez lui, contre les Noirs ; Le BS (+9) de différence sur son match gagné à Pique contre Oloron.
Pour ma part, (en ce qui concerne le Championnat de France) sur les 18 matchs de poule, j'ai assisté à 14 rencontres... Et je me préparai à suivre la 15ème de la saison (la plus importante)......
Dernière édition par supermerlu le Lun 30 Mar - 22:44, édité 7 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Concernant les Phases Finales :
Agen sera éliminé en ¼ de Finale par Montferrand 13 à 12
Biarritz sera éliminé en ¼ de Finale par Lourdes 13 à 9
Hyères, Dax, & Oloron furent battus respectivement par La Voulte, Tyrosse & Bayonne en 1/8ème de finale.
Concernant notre 16ème de finale, il ne se joua pas le dimanche suivant.
Aussi, les Noirs, pendant 2 semaines, se préparèrent en jouant 2 matchs amicaux contre Mont de Marsan.
Puis ce fut le match tant attendu.
Direction Marmande pour défier Brive et espérer jouer les premiers 8ème de finale de 1ère Division de l’après guerre.
Pour moi, un match de phase finale n’est pas une fin en soit mais le début d’un commencement.
Je fais partie de ceux qui pensent qu’en jouant un match éliminatoire, on touche au mystique.
En effet, on gagne le match et l’aventure continue (au moins une semaine de plus)… Ce que l’on peut apparenter à une immortalité « temporaire ».
Par contre, la défaite est synonyme de « petite mort »….. Jusqu’au début du prochain championnat….
Pour le supporter l’élimination est souvent source de frustration car la fête qui s’est terminé, pour lui alors qu’elle continue pour les adversaires et leur colonie colorée. Et ce sont eux, qui drapeaux au vent, s’élanceront sur les routes pour, pendant 80 minutes supplémentaires, connaître ces moments de doutes et de craintes (si fort émotionnellement) dont la source est l’espérance de prolonger l’aventure.
Pour moi, les phases finales représentaient tout cela mais elles avaient, aussi, une « senteur » particulière.
Se jouant « aux beaux jours », elles avaient un parfum spécial, une luminosité particulière, une chaleur accueillante et parfois étouffante …..
Mes souvenirs des 2 derniers 16ème de finale (contre Brive en 1981 et Aurillac en 1982) regroupaient tout cela… En plus d’un fort sentiment d’injustice (la faute à un drop Briviste à la dernière minute en 1981 ou à une pénalité Aurillacoise dans les derniers instants en 1982).
Malheureusement, en ce 21 avril 1985, c’est plus à un temps de Toussaint que la météo ressemblait qu’à un vrai temps de Phase finale.
Temps frais, pluie fine….. Bref….. Un temps de Novembre et non de Mai !!!!!!
L’adversaire du jour était sortie 3ème de la poule 3 (12ème au niveau national).
En 18 matchs il n’avait perdu que 7 fois (à Grenoble, à Pau, au Creusot, à Lourdes, à Bayonne et 2 fois contre Montferrand).
Cette équipe possédait plusieurs individualités : le 3ème ligne (ancien international) Joinel, la paire de demi (Modin-Thiot), le centre Chadebech et l’arrière Faugeron.
Ses points forts étaient : une 3ème ligne dynamique, une ligne de ¾ talentueuse (dont nous avions fait les frais en Espérance) et un buteur d’une redoutable précision : Thiot (154 points en championnat : 29 pénalités, 20 transformations & 9 drops).
De plus, excepté en 1983, Brive c’était depuis 1959, 25 qualifications aux Phases Finales pour 3 Finales, 5 demies Finales, 7 Quarts de Finale, 4 Huitièmes de Finale & 4 Seizièmes de Finale soit l’un des plus beaux palmarès du rugby Français même s’il était vierge de tout titre.
En plus, le dernier match de phase finale que nous avions disputé contre eux, en 1981, avait tournée à leur l’avantage suite à un drop à la 79ème minute de Thiot.
D’ailleurs, de ce match, il subsistait encore (en cette saison 1985) 7 joueurs côté Briviste (Dalès, Genois, Joinel, Modin, Thiot, Gaillegot & Chadebech) et 5 joueurs côté Boucalais (Gaye, Yanci, Condom, Barragué, Pouyau).
Aussi, cet adversaire avait tout pour devenir « notre bête noire » (même s’il jouaient en blanc)….
Mais de notre côté ce n’était pas mal non plus :
Une mêlée surpuissante (peut-être à l’époque l’une des meilleure de France) avec une 1ère ligne de fer : Yanci Pascal Gaye.
Une deuxième ligne, où Jean Condom avait pris une réelle dimension,
Une 3ème ligne tantôt courreuse (Corroy, Galdos, Erdocio, Novion, …), tantôt guerrière (Barragué, Lassalle, Novion, Bordato, …).
Une charnière de grand talent : Labat, Pouyau
Et des ¾ qui avaient, en certaines circonstances, montrés des capacités collectives très intéressantes.
La seule réelle interrogation était de savoir comment notre collectif allait réagir à ce calendrier démentielle et saucissonné.
Pour cette rencontre, Gaye retrouvait son poste de titulaire en 1ère ligne.
Dupin était associé à Condom en 2ème ligne, ce qui permettait à notre mêlée de bénéficier de 2 excellents pousseurs.
Christian Barragué, guerrier infatigable, (et ses 33 ans) faisait son retour en 3ème ligne en compagnie de Michel Lassalle (qui apportait son dynamisme et une possibilité de sauteur de plus à la touche) et d’Edrocio, (puissant relais et coureur infatigable).
Derrière, Larrieste et Lesca, toujours blessés, Lartigue assurait un intérim au poste d’arrière.
Soit 3 changements par rapport au dernier match de Championnat contre Hyères.
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Agen sera éliminé en ¼ de Finale par Montferrand 13 à 12
Biarritz sera éliminé en ¼ de Finale par Lourdes 13 à 9
Hyères, Dax, & Oloron furent battus respectivement par La Voulte, Tyrosse & Bayonne en 1/8ème de finale.
Concernant notre 16ème de finale, il ne se joua pas le dimanche suivant.
Aussi, les Noirs, pendant 2 semaines, se préparèrent en jouant 2 matchs amicaux contre Mont de Marsan.
Puis ce fut le match tant attendu.
Direction Marmande pour défier Brive et espérer jouer les premiers 8ème de finale de 1ère Division de l’après guerre.
Pour moi, un match de phase finale n’est pas une fin en soit mais le début d’un commencement.
Je fais partie de ceux qui pensent qu’en jouant un match éliminatoire, on touche au mystique.
En effet, on gagne le match et l’aventure continue (au moins une semaine de plus)… Ce que l’on peut apparenter à une immortalité « temporaire ».
Par contre, la défaite est synonyme de « petite mort »….. Jusqu’au début du prochain championnat….
Pour le supporter l’élimination est souvent source de frustration car la fête qui s’est terminé, pour lui alors qu’elle continue pour les adversaires et leur colonie colorée. Et ce sont eux, qui drapeaux au vent, s’élanceront sur les routes pour, pendant 80 minutes supplémentaires, connaître ces moments de doutes et de craintes (si fort émotionnellement) dont la source est l’espérance de prolonger l’aventure.
Pour moi, les phases finales représentaient tout cela mais elles avaient, aussi, une « senteur » particulière.
Se jouant « aux beaux jours », elles avaient un parfum spécial, une luminosité particulière, une chaleur accueillante et parfois étouffante …..
Mes souvenirs des 2 derniers 16ème de finale (contre Brive en 1981 et Aurillac en 1982) regroupaient tout cela… En plus d’un fort sentiment d’injustice (la faute à un drop Briviste à la dernière minute en 1981 ou à une pénalité Aurillacoise dans les derniers instants en 1982).
Malheureusement, en ce 21 avril 1985, c’est plus à un temps de Toussaint que la météo ressemblait qu’à un vrai temps de Phase finale.
Temps frais, pluie fine….. Bref….. Un temps de Novembre et non de Mai !!!!!!
L’adversaire du jour était sortie 3ème de la poule 3 (12ème au niveau national).
En 18 matchs il n’avait perdu que 7 fois (à Grenoble, à Pau, au Creusot, à Lourdes, à Bayonne et 2 fois contre Montferrand).
Cette équipe possédait plusieurs individualités : le 3ème ligne (ancien international) Joinel, la paire de demi (Modin-Thiot), le centre Chadebech et l’arrière Faugeron.
Ses points forts étaient : une 3ème ligne dynamique, une ligne de ¾ talentueuse (dont nous avions fait les frais en Espérance) et un buteur d’une redoutable précision : Thiot (154 points en championnat : 29 pénalités, 20 transformations & 9 drops).
De plus, excepté en 1983, Brive c’était depuis 1959, 25 qualifications aux Phases Finales pour 3 Finales, 5 demies Finales, 7 Quarts de Finale, 4 Huitièmes de Finale & 4 Seizièmes de Finale soit l’un des plus beaux palmarès du rugby Français même s’il était vierge de tout titre.
En plus, le dernier match de phase finale que nous avions disputé contre eux, en 1981, avait tournée à leur l’avantage suite à un drop à la 79ème minute de Thiot.
D’ailleurs, de ce match, il subsistait encore (en cette saison 1985) 7 joueurs côté Briviste (Dalès, Genois, Joinel, Modin, Thiot, Gaillegot & Chadebech) et 5 joueurs côté Boucalais (Gaye, Yanci, Condom, Barragué, Pouyau).
Aussi, cet adversaire avait tout pour devenir « notre bête noire » (même s’il jouaient en blanc)….
Mais de notre côté ce n’était pas mal non plus :
Une mêlée surpuissante (peut-être à l’époque l’une des meilleure de France) avec une 1ère ligne de fer : Yanci Pascal Gaye.
Une deuxième ligne, où Jean Condom avait pris une réelle dimension,
Une 3ème ligne tantôt courreuse (Corroy, Galdos, Erdocio, Novion, …), tantôt guerrière (Barragué, Lassalle, Novion, Bordato, …).
Une charnière de grand talent : Labat, Pouyau
Et des ¾ qui avaient, en certaines circonstances, montrés des capacités collectives très intéressantes.
La seule réelle interrogation était de savoir comment notre collectif allait réagir à ce calendrier démentielle et saucissonné.
Pour cette rencontre, Gaye retrouvait son poste de titulaire en 1ère ligne.
Dupin était associé à Condom en 2ème ligne, ce qui permettait à notre mêlée de bénéficier de 2 excellents pousseurs.
Christian Barragué, guerrier infatigable, (et ses 33 ans) faisait son retour en 3ème ligne en compagnie de Michel Lassalle (qui apportait son dynamisme et une possibilité de sauteur de plus à la touche) et d’Edrocio, (puissant relais et coureur infatigable).
Derrière, Larrieste et Lesca, toujours blessés, Lartigue assurait un intérim au poste d’arrière.
Soit 3 changements par rapport au dernier match de Championnat contre Hyères.
Composition de l’équipe du Boucau-Stade qui joua contre le C.A.Brive le 16ème de finale du Championnat de France (21/04/1985) :
Lartigue
Pourtau, Fanen, Betbeder, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Barragué, M.Lassalle, Erdocio
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 11 joueurs formés à l’école de rugby du Boucau Stade).
Lartigue
Pourtau, Fanen, Betbeder, Peytavin J.
m) Labat o) Pouyau
Barragué, M.Lassalle, Erdocio
Dupin, Condom
Yanci, Pascal, Gaye
(Soit 11 joueurs formés à l’école de rugby du Boucau Stade).
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Dernière édition par supermerlu le Mar 13 Jan - 13:43, édité 1 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Comme il y a 4 ans, On annoncé une charnière Briviste diminué ou absente et comme 4 ans au paravent les Thiot et Modin étaient bien là.
Le premier grâce à 2 infiltrations à la cheville droite, le 2ème grâce à un bandage pour maintenir son genou bien en place suite à un ménisque douloureux.
Ce match, joué sous une pluie fine, fut suivi par une bonne colonie Boucalaise (je crois 2 ou 3 bus de supporters et des centaines de voitures) et de nombreux Brivistes (soutenus par leur fanfare habituelle).
Pour ma part, maillot du BS sur le dos, drapeau à la main et visage maquillé, je prenais place avec le groupe Boucalais le plus coloré derrière l’en-but Briviste….. Histoire d’être idéalement placé pour fêter les essais de nos joueurs.
Très vite c’est Brive qui ouvre les hostilités grâce à une pénalité de l’inévitable… Thiot : 0 à 3 à la 4ème minute.
Sous cette pluie incessante, les 2 équipes commencent à mettre leur jeu en place.
Brive s’appuie sur une bonne touche et essaye, dès qu’il le peut, d’écarter sur ses ¾.
Le BS, utilise sa mêlée et des regroupements dévastateurs (quand il gagne ses ballons en touche) pour user son adversaire.
C’est sur l’un d’eux que Pouyau ouvre son compteur point suite à un drop derrière une avancée de ses avants : 3 à 3 à la 16ème.
Mieux, 7 minutes plus tard, suite à une faute de la 3ème ligne Briviste (qui se mis à la faute pour empêcher un maul Boucalais d’aller à dame) Pouyau, pour la 1ère fois, donne l’avantage aux noirs : 6 à 3 à la 23ème.
On commence à se dire que ce match, nos joueurs l’on pris par le bon bout.
Mais sur le coup de renvoi, Brive donne un coup d’accélérateur et obtient une mêlée à 5 mètres, suite à une mésentente au niveau de la charnière Boucalaise.
Moment d’inattention, petit effet, grande conséquence…..
Modin introduit, sur le coup sa mêlée recule, mais le 3ème ligne centre prend le petit côté et offre le ballon à son demi de mêlée qui passe les bras et marque en coin : 6 à 7 pour Brive à la 26ème.
Pire, Thiot passe une nouvelle pénalité pour porter le score à 6 à 10 à la 34ème minutes.
Mais les noirs du Boucau ont de la ressource.
Ils repartent à l’assaut de la ligne d’en-but Briviste et bénéficient, à leur tour, d’une mêlée à 5 mètres.
Derrière, l’en but des corréziens, je serre le manche de mon drapeau, prêt à bondir, prêt à fêter l’essai qui me semble imparable.
En effet, depuis le début de la partie, la mêlée Boucalaise a déjà pris 3 ballons sur introduction Briviste. Dans cette phase de jeu les noirs martyrisent leurs adversaires, qui, sont souvent mis au supplice.
Aussi, en mon fort intérieur, je suis certains que cette mêlée, comme contre Romans ou Hyères va finir derrière l’en-but et nous apporter 6 points supplémentaire.
Labat introduit et notre pack commence sont irrésistible avancée…. Les supporters Boucalais hurlent, encouragent, la mêlée noire vient vers nous…. Mais comme souvent l’adversaire se met à la faute pour obtenir une pénalité « salvatrice ».
Ce n’est que partie remise, car Condom (qui sent que le tournant du match est peut-être là) demande à l’arbitre une mêlée à la place.
Bis répétita. Brive est au supplice, cette équipe est proche de la rupture, sa mêlée recule encore et cette fois ci c’est Thiot qui vient plonger dans les pieds de la 3ème ligne Boucalaise…. Et nouvelle pénalité pour les noirs !!!!!
Aussi, nos adversaires ayant choisi, la plupart du temps, de se mettre à la faute pour endiguer l’avancée du BS, j’attend, en mon fort intérieur, d’autres sanctions que de simples pénalités…….
Mais, l’époque les cartons (jaune) n’existaient pas….
Pourtant, avec le recul je ne suis pas sûr que Monsieur Villatte les aurait sorties….
Evidemment, mon commentaire est partisan, donc partial, mais quand même….. Durant plus de 5 minutes on joua des mêlées sur la ligne de but de Brive, et à chaque fois qu’une faute était commise par les Briviste, une pénalité, une toute petite et simple pénalité venait les sanctionner alors qu’ils étaient aux abois.
Pourtant, l’assistance ne fut pas dupe… Elle qui attendait un essais de pénalité pour sanctionner de telles comportements.
D’ailleurs, Jean Denis dans le « Sud-Ouest » écrivit : « … Les Boucalais aurait préféré que l’arbitre leur accordât un essai de pénalisation. Ce qui aurait été dans son droit »…..
Oui mais voilà, sur le moment, Monsieur Villatte reste sourd et aveugle aux protestations de nos joueurs. Aussi, Jean Condom se résout à monter les barres ce qui permet à Pouyau de nous ramener à 1 point juste à la mi-temps : 9 à 10 (41ème).
Pour ceux qui, comme moi, étaient à ce match, il ne faisait aucun doute que nous assistions (impuissant) au tournant du match.
Au lieu de voir le score basculer à notre avantage 12 à 10 (avec un essai de pénalité), nous devions encore courir après le score ….
Bien sûr, rien ne dit qu’en prenant, à cet instant l’avantage, nous l’aurions emporté.
Par contre, cela aurait obligé les Brivistes à se découvrir et à prendre le jeu à leur compte.
Seraient-ils partis à l’abordage ?
Se seraient-ils (trop) découvert ?
Est-ce que cela aurait été possible avec une balle rendue glissante par une pluie fine et collante ?
Le fait que le BS, prenne, juste avant la mi-temps un avantage psychologique fort, n’aurait-il pas mis un coup au moral (définitif) pour des adversaires à la dérive en mêlée et qui avait perdu un de leur pilier titulaire à la 34ème minute ?
Bien sûr, personne n’a de réponse à ces questions.
De même, il ne sert à rien de refaire un match, qui s’est joué il y a plus de 20 ans… Sauf si l’on souhaite se faire du mal !!!!!!!
Pourtant, chez certains supporters (dont je fais partie) la gestion de ces mêlées (par le corps arbitral) n’est toujours pas oubliée …….
Il reste le doute et le souvenir d’un match…. Qui petit à petit nous échappe……
D’ailleurs, la 2ème mi-temps est du même accabi que la première : domination du pack Boucalais et résistance des Brivistes, qui gèrent au pied grâce à Thiot, Lespinasse, Chadebech ou Faugeron qui font reculer la pression Boucalaise.
Malheureusement, Pouyau, échoue 3 fois sur pénalités (autre tournant du match).
Le score étant toujours de 9 à 10, nos joueurs décident de ce découvrir et d’attaquer à la mains (ce qui n’aurait pas été nécessaire si nous avions mené au score avec un ….Essai de pénalité).
Au plus fort de notre domination, les noirs récupèrent un ballon de Dalès, ouvrent grand côté et traversent le terrain pour rentrer dans les 22 mètres Brivistes.
Le coup semble gagnant car, au départ, il y a un surnombre…Mais Chadebech plaque avec autorité le porteur du ballon qui ne peut assurer sa passe. Faugeron la ramasse, et parcourt, à grandes enjambées, 50 mètres.
Il trouve au relais son 3ème ligne Bouchet que rien ni personne n’arrêta.
9 à 14, « la cabane est tombée sur le chien »……
Gaye, est remplacé par Errecart (afin de lui permettre de profiter, lui aussi, de ce match) ce qui ne modifie en rien la moisson Boucalaise en mêlée (avec 3 nouvelle prises sur introductions Briviste).
Puis le match s’équilibre et baisse d’intensité.
Brive gère au mieux et à la 78ème minute, Thiot (encore lui) passe le drop qui scelle leur victoire 9 à 17…. La messe est dite….. Maudit… Nous sommes maudit, et nous le restons…..
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Certains avant ce match avait annoncé : « le vainqueur rencontrant Montferrand, le trésoriers de la fédé aurait tout intérêt que ce soit Brive. Il aurait 2 recettes garanties… »…. Et vu l’arbitrage de Monsieur Villatte, en certaine circonstance, je n’étais pas loin de penser qu’ils n’avaient pas tord !!!!!
D’ailleurs, lors du 1er match de la saison suivant, ce même arbitre fit reparler de lui … Toujours en notre défaveur……
Bien sûr, un match ne peu ce résumer à ces faits d’arbitrages.
Ils ne doivent pas masquer les limites de notre équipe en ce 21 avril 1985.
Si notre mêlée et notre pack avaient été fidèles à sa réputation, notre charnière avait réalisé le plus mauvais match de la saison…. Au plus mauvais moment……
En effet, il n’avaient pas réussit à apporter ce petit plus qui permet transformer un match compliqué et acharné en victoire.
D’ailleurs, les commentaires d’après match résument, parfaitement, la situation :
D’un côté des Brivistes qui rendent hommage au pack du Boucau :
D’abord le Président de Brive (Dupuy) qui reconnaît « … Nous avons été battu dans l’épreuve de force… » .
Puis le capitaine Joinel qui parle « d’une mêlée de fer » pour le 8 de devant du BS, alors que Puidebois son entraîneur, s’exclame « Quels avants !!! C’est une équipe très difficile à manoeuvrer » en parlant de notre équipe.
Dans le camp Boucalais, Monsieur Lassalle, notre Président, s’il reconnaît que « … Notre pack a été royal.. » voit l’une des raisons de notre défaite dans le fait que « …Nous sommes seulement victimes de la réussite des demis Brivistes qui ont été transcendants… ».
Son analyse, sans complaisance, souligne que « … Notre ouvreur Pouyau, habituellement excellent, s’est trouvé dans un mauvais jour… ». Ajoutant : « … S’il avait connu sa réussite beaucoup de choses auraient sûrement changé… ».
D’ailleurs, l’un des entraîneurs (Peyrelongue) dit la même chose « … La paire de demis n’a peut-être pas réalisé le match que nous attendions….. Nous n’avons pas à rougir de cette défaite, l’équipe qui a eu le plus de chance est passée… ».
Ce que son compère d’entraînement, Pierre Darrigues, résume par ces mots (en parlant des mêlées à 5 mètres de l’en but de Brive) « … C’est à ce moment là que ça n’a pas voulu sourire….. Car si nous étions passés devant au score Brive aurait pu se découvrir. Et nous l’attendions au tournant ! ».
Ce que Peyrelongue complète par « … Nous n’avons jamais pu mener au score ou profiter d’un contre… ».
Quand à Condom il regrette « le manque de sérénité, notamment sur les mêlées à 5 »…..
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Mais c’est Christian Montaignac qui résume le mieux notre match dans « l’année du rugby de 1985 » : « …Brive et Le Boucau éprouvèrent plus de difficultés à se départager dès lors que le pack Boucalais, surtout le cinq de devant, afficha une plus grande puissance. Mais les demis Brivistes ne firent pas les choses à moitié, si vous permettez, c’est ainsi que Thiot et Modin se détachèrent et avec eux leur équipe… ».
Pour moi, ce match contre Brive, fut celui de tous les regrets….
Celui des pénalités qui ne passent pas, celui des ballons perdu en court de route et mis à profit par un adversaire opportuniste, celui d’une mêlée admirable et conquérante et non récompensée, celui d’un essai de pénalité non sifflée ……
Brive, par la suite fut éliminé en 8ème par l’AS Montferrand après avoir gagné le match aller de 3 points (31/vingt huit) avec 27 points de Thiot (5 pénalités & 4 drops). En effet, ils perdirent le match retour 23 à 6 et furent éliminés par les Jaunards……
Cette saison là, le CAB joua 2 demi-finales en Coupe de France (battu par Toulouse (battu en finale par Narbonen après prolongation 28 à 27)) et en Espérance (battu par Hagetmau le futur Champion). Son buteur, Thiot, finissant 3ème marqueur du Championnat de France avec 199 points.
Pour ma part, sur le chemin du retour de Marmande, doublant l’un des bus de nos supporters, je regardais les visages fermés et malheureux, qui comme moi, portaient en leur fort intérieur toute la misère du monde ……
Je rêvais à des jours meilleurs et à d’autres phases finales, victorieuses, cette fois-ci.
Malheureusement, je ne savais pas encore que c’était la dernière fois que j’assistais à des matchs éliminatoires de 1ère Division en tant que supporter du Boucau Stade…..
Pire, les 3 années suivantes, le groupe senior allait connaître beaucoup de modification et voir des équipiers premiers partir dans d’autres clubs ou arrêter.
L’une des conséquences fut que l’on faillit descendre, 3 années plus tard, en 2ère Division…..
Descente qui fut effective 6 saisons après ce 21 avril 1985…… Mais ceci…. Est une autre histoire !!!!!!!!
Le premier grâce à 2 infiltrations à la cheville droite, le 2ème grâce à un bandage pour maintenir son genou bien en place suite à un ménisque douloureux.
Ce match, joué sous une pluie fine, fut suivi par une bonne colonie Boucalaise (je crois 2 ou 3 bus de supporters et des centaines de voitures) et de nombreux Brivistes (soutenus par leur fanfare habituelle).
Pour ma part, maillot du BS sur le dos, drapeau à la main et visage maquillé, je prenais place avec le groupe Boucalais le plus coloré derrière l’en-but Briviste….. Histoire d’être idéalement placé pour fêter les essais de nos joueurs.
Très vite c’est Brive qui ouvre les hostilités grâce à une pénalité de l’inévitable… Thiot : 0 à 3 à la 4ème minute.
Sous cette pluie incessante, les 2 équipes commencent à mettre leur jeu en place.
Brive s’appuie sur une bonne touche et essaye, dès qu’il le peut, d’écarter sur ses ¾.
Le BS, utilise sa mêlée et des regroupements dévastateurs (quand il gagne ses ballons en touche) pour user son adversaire.
C’est sur l’un d’eux que Pouyau ouvre son compteur point suite à un drop derrière une avancée de ses avants : 3 à 3 à la 16ème.
Mieux, 7 minutes plus tard, suite à une faute de la 3ème ligne Briviste (qui se mis à la faute pour empêcher un maul Boucalais d’aller à dame) Pouyau, pour la 1ère fois, donne l’avantage aux noirs : 6 à 3 à la 23ème.
On commence à se dire que ce match, nos joueurs l’on pris par le bon bout.
Mais sur le coup de renvoi, Brive donne un coup d’accélérateur et obtient une mêlée à 5 mètres, suite à une mésentente au niveau de la charnière Boucalaise.
Moment d’inattention, petit effet, grande conséquence…..
Modin introduit, sur le coup sa mêlée recule, mais le 3ème ligne centre prend le petit côté et offre le ballon à son demi de mêlée qui passe les bras et marque en coin : 6 à 7 pour Brive à la 26ème.
Pire, Thiot passe une nouvelle pénalité pour porter le score à 6 à 10 à la 34ème minutes.
Mais les noirs du Boucau ont de la ressource.
Ils repartent à l’assaut de la ligne d’en-but Briviste et bénéficient, à leur tour, d’une mêlée à 5 mètres.
Derrière, l’en but des corréziens, je serre le manche de mon drapeau, prêt à bondir, prêt à fêter l’essai qui me semble imparable.
En effet, depuis le début de la partie, la mêlée Boucalaise a déjà pris 3 ballons sur introduction Briviste. Dans cette phase de jeu les noirs martyrisent leurs adversaires, qui, sont souvent mis au supplice.
Aussi, en mon fort intérieur, je suis certains que cette mêlée, comme contre Romans ou Hyères va finir derrière l’en-but et nous apporter 6 points supplémentaire.
Labat introduit et notre pack commence sont irrésistible avancée…. Les supporters Boucalais hurlent, encouragent, la mêlée noire vient vers nous…. Mais comme souvent l’adversaire se met à la faute pour obtenir une pénalité « salvatrice ».
Ce n’est que partie remise, car Condom (qui sent que le tournant du match est peut-être là) demande à l’arbitre une mêlée à la place.
Bis répétita. Brive est au supplice, cette équipe est proche de la rupture, sa mêlée recule encore et cette fois ci c’est Thiot qui vient plonger dans les pieds de la 3ème ligne Boucalaise…. Et nouvelle pénalité pour les noirs !!!!!
Aussi, nos adversaires ayant choisi, la plupart du temps, de se mettre à la faute pour endiguer l’avancée du BS, j’attend, en mon fort intérieur, d’autres sanctions que de simples pénalités…….
Mais, l’époque les cartons (jaune) n’existaient pas….
Pourtant, avec le recul je ne suis pas sûr que Monsieur Villatte les aurait sorties….
Evidemment, mon commentaire est partisan, donc partial, mais quand même….. Durant plus de 5 minutes on joua des mêlées sur la ligne de but de Brive, et à chaque fois qu’une faute était commise par les Briviste, une pénalité, une toute petite et simple pénalité venait les sanctionner alors qu’ils étaient aux abois.
Pourtant, l’assistance ne fut pas dupe… Elle qui attendait un essais de pénalité pour sanctionner de telles comportements.
D’ailleurs, Jean Denis dans le « Sud-Ouest » écrivit : « … Les Boucalais aurait préféré que l’arbitre leur accordât un essai de pénalisation. Ce qui aurait été dans son droit »…..
Oui mais voilà, sur le moment, Monsieur Villatte reste sourd et aveugle aux protestations de nos joueurs. Aussi, Jean Condom se résout à monter les barres ce qui permet à Pouyau de nous ramener à 1 point juste à la mi-temps : 9 à 10 (41ème).
Pour ceux qui, comme moi, étaient à ce match, il ne faisait aucun doute que nous assistions (impuissant) au tournant du match.
Au lieu de voir le score basculer à notre avantage 12 à 10 (avec un essai de pénalité), nous devions encore courir après le score ….
Bien sûr, rien ne dit qu’en prenant, à cet instant l’avantage, nous l’aurions emporté.
Par contre, cela aurait obligé les Brivistes à se découvrir et à prendre le jeu à leur compte.
Seraient-ils partis à l’abordage ?
Se seraient-ils (trop) découvert ?
Est-ce que cela aurait été possible avec une balle rendue glissante par une pluie fine et collante ?
Le fait que le BS, prenne, juste avant la mi-temps un avantage psychologique fort, n’aurait-il pas mis un coup au moral (définitif) pour des adversaires à la dérive en mêlée et qui avait perdu un de leur pilier titulaire à la 34ème minute ?
Bien sûr, personne n’a de réponse à ces questions.
De même, il ne sert à rien de refaire un match, qui s’est joué il y a plus de 20 ans… Sauf si l’on souhaite se faire du mal !!!!!!!
Pourtant, chez certains supporters (dont je fais partie) la gestion de ces mêlées (par le corps arbitral) n’est toujours pas oubliée …….
Il reste le doute et le souvenir d’un match…. Qui petit à petit nous échappe……
D’ailleurs, la 2ème mi-temps est du même accabi que la première : domination du pack Boucalais et résistance des Brivistes, qui gèrent au pied grâce à Thiot, Lespinasse, Chadebech ou Faugeron qui font reculer la pression Boucalaise.
Malheureusement, Pouyau, échoue 3 fois sur pénalités (autre tournant du match).
Le score étant toujours de 9 à 10, nos joueurs décident de ce découvrir et d’attaquer à la mains (ce qui n’aurait pas été nécessaire si nous avions mené au score avec un ….Essai de pénalité).
Au plus fort de notre domination, les noirs récupèrent un ballon de Dalès, ouvrent grand côté et traversent le terrain pour rentrer dans les 22 mètres Brivistes.
Le coup semble gagnant car, au départ, il y a un surnombre…Mais Chadebech plaque avec autorité le porteur du ballon qui ne peut assurer sa passe. Faugeron la ramasse, et parcourt, à grandes enjambées, 50 mètres.
Il trouve au relais son 3ème ligne Bouchet que rien ni personne n’arrêta.
9 à 14, « la cabane est tombée sur le chien »……
Gaye, est remplacé par Errecart (afin de lui permettre de profiter, lui aussi, de ce match) ce qui ne modifie en rien la moisson Boucalaise en mêlée (avec 3 nouvelle prises sur introductions Briviste).
Puis le match s’équilibre et baisse d’intensité.
Brive gère au mieux et à la 78ème minute, Thiot (encore lui) passe le drop qui scelle leur victoire 9 à 17…. La messe est dite….. Maudit… Nous sommes maudit, et nous le restons…..
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Certains avant ce match avait annoncé : « le vainqueur rencontrant Montferrand, le trésoriers de la fédé aurait tout intérêt que ce soit Brive. Il aurait 2 recettes garanties… »…. Et vu l’arbitrage de Monsieur Villatte, en certaine circonstance, je n’étais pas loin de penser qu’ils n’avaient pas tord !!!!!
D’ailleurs, lors du 1er match de la saison suivant, ce même arbitre fit reparler de lui … Toujours en notre défaveur……
Bien sûr, un match ne peu ce résumer à ces faits d’arbitrages.
Ils ne doivent pas masquer les limites de notre équipe en ce 21 avril 1985.
Si notre mêlée et notre pack avaient été fidèles à sa réputation, notre charnière avait réalisé le plus mauvais match de la saison…. Au plus mauvais moment……
En effet, il n’avaient pas réussit à apporter ce petit plus qui permet transformer un match compliqué et acharné en victoire.
D’ailleurs, les commentaires d’après match résument, parfaitement, la situation :
D’un côté des Brivistes qui rendent hommage au pack du Boucau :
D’abord le Président de Brive (Dupuy) qui reconnaît « … Nous avons été battu dans l’épreuve de force… » .
Puis le capitaine Joinel qui parle « d’une mêlée de fer » pour le 8 de devant du BS, alors que Puidebois son entraîneur, s’exclame « Quels avants !!! C’est une équipe très difficile à manoeuvrer » en parlant de notre équipe.
Dans le camp Boucalais, Monsieur Lassalle, notre Président, s’il reconnaît que « … Notre pack a été royal.. » voit l’une des raisons de notre défaite dans le fait que « …Nous sommes seulement victimes de la réussite des demis Brivistes qui ont été transcendants… ».
Son analyse, sans complaisance, souligne que « … Notre ouvreur Pouyau, habituellement excellent, s’est trouvé dans un mauvais jour… ». Ajoutant : « … S’il avait connu sa réussite beaucoup de choses auraient sûrement changé… ».
D’ailleurs, l’un des entraîneurs (Peyrelongue) dit la même chose « … La paire de demis n’a peut-être pas réalisé le match que nous attendions….. Nous n’avons pas à rougir de cette défaite, l’équipe qui a eu le plus de chance est passée… ».
Ce que son compère d’entraînement, Pierre Darrigues, résume par ces mots (en parlant des mêlées à 5 mètres de l’en but de Brive) « … C’est à ce moment là que ça n’a pas voulu sourire….. Car si nous étions passés devant au score Brive aurait pu se découvrir. Et nous l’attendions au tournant ! ».
Ce que Peyrelongue complète par « … Nous n’avons jamais pu mener au score ou profiter d’un contre… ».
Quand à Condom il regrette « le manque de sérénité, notamment sur les mêlées à 5 »…..
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Mais c’est Christian Montaignac qui résume le mieux notre match dans « l’année du rugby de 1985 » : « …Brive et Le Boucau éprouvèrent plus de difficultés à se départager dès lors que le pack Boucalais, surtout le cinq de devant, afficha une plus grande puissance. Mais les demis Brivistes ne firent pas les choses à moitié, si vous permettez, c’est ainsi que Thiot et Modin se détachèrent et avec eux leur équipe… ».
Pour moi, ce match contre Brive, fut celui de tous les regrets….
Celui des pénalités qui ne passent pas, celui des ballons perdu en court de route et mis à profit par un adversaire opportuniste, celui d’une mêlée admirable et conquérante et non récompensée, celui d’un essai de pénalité non sifflée ……
Brive, par la suite fut éliminé en 8ème par l’AS Montferrand après avoir gagné le match aller de 3 points (31/vingt huit) avec 27 points de Thiot (5 pénalités & 4 drops). En effet, ils perdirent le match retour 23 à 6 et furent éliminés par les Jaunards……
Cette saison là, le CAB joua 2 demi-finales en Coupe de France (battu par Toulouse (battu en finale par Narbonen après prolongation 28 à 27)) et en Espérance (battu par Hagetmau le futur Champion). Son buteur, Thiot, finissant 3ème marqueur du Championnat de France avec 199 points.
Pour ma part, sur le chemin du retour de Marmande, doublant l’un des bus de nos supporters, je regardais les visages fermés et malheureux, qui comme moi, portaient en leur fort intérieur toute la misère du monde ……
Je rêvais à des jours meilleurs et à d’autres phases finales, victorieuses, cette fois-ci.
Malheureusement, je ne savais pas encore que c’était la dernière fois que j’assistais à des matchs éliminatoires de 1ère Division en tant que supporter du Boucau Stade…..
Pire, les 3 années suivantes, le groupe senior allait connaître beaucoup de modification et voir des équipiers premiers partir dans d’autres clubs ou arrêter.
L’une des conséquences fut que l’on faillit descendre, 3 années plus tard, en 2ère Division…..
Descente qui fut effective 6 saisons après ce 21 avril 1985…… Mais ceci…. Est une autre histoire !!!!!!!!
Dernière édition par supermerlu le Mar 13 Jan - 13:53, édité 1 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Pour être complet sur le 16ème de finale contre Brive, Jean Condom fut élu dans l'équipe Type des 16ème dans le Midi Olympique.
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A noter que sur les 8 matchs des 16ème, 2 seules équipes n'ont pas réussi à chambouler la hyèrarchie en gagnant un adversaire sorti mieux classé que lui.... Oloron et le BS.....
Ce que les autres vainqueurs Mont de Marsan, Grenoble, Tyrosse, La Voulte, Bourgoin & Aurillac avaient réussi à faire.......
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A noter la présence d'un anciens Boucalais (Pierre Peytavin qui jouait à l'AB) dans cette équipe type.
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A noter que sur les 8 matchs des 16ème, 2 seules équipes n'ont pas réussi à chambouler la hyèrarchie en gagnant un adversaire sorti mieux classé que lui.... Oloron et le BS.....
Ce que les autres vainqueurs Mont de Marsan, Grenoble, Tyrosse, La Voulte, Bourgoin & Aurillac avaient réussi à faire.......
Dernière édition par supermerlu le Mar 13 Jan - 14:11, édité 2 fois
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Tu es une vrai bible du rugby supermerlu
Bravo pour tout ce que tu fais et de garder la mémoire des événements du club
Bravo pour tout ce que tu fais et de garder la mémoire des événements du club
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
Un grand merci pour ce bain de jouvence de presque 30 ans.
Personnellement je me rappelle très bien de cette saison.
Je n'avais pas vu autant de match que toi, mais j'étais à Biarritz et à Dax (avec un ami) et tous les matchs à Pique.
Par contre je n'étais pas à Marmande.
C'est vrai que cette année là le pack avait été admirable de puissance et de force.
Un grand merci pour tout ce que tu fait.
Je ne sais pas si tu comptes faire d'autres saisons, mais saches que c'est un plaisir de te lire et de replonger dans ce passé glorieux.
Encore bravo.
Personnellement je me rappelle très bien de cette saison.
Je n'avais pas vu autant de match que toi, mais j'étais à Biarritz et à Dax (avec un ami) et tous les matchs à Pique.
Par contre je n'étais pas à Marmande.
C'est vrai que cette année là le pack avait été admirable de puissance et de force.
Un grand merci pour tout ce que tu fait.
Je ne sais pas si tu comptes faire d'autres saisons, mais saches que c'est un plaisir de te lire et de replonger dans ce passé glorieux.
Encore bravo.
Kalitoto- Messages : 433
Date d'inscription : 17/12/2008
Localisation : Une pensée émue pour mon ami Lousteau
Re: Saison 1984/85 (dernier 16ème de Finale de 1ère Division)
mariebts a écrit:Tu es une vrai bible du rugby supermerlu
Bravo pour tout ce que tu fais et de garder la mémoire des événements du club
Merci Marie, c'est un peu mon cadeau de Noël pour les Forumistes du BTS , même s'il est arrivé avec un peu de retard.
Pour info :
Le trie et la découp des articles c'est 3 mois de boulot.
L'écriture c'est presque 8 jours (j'ai fait cela pendant mes vacances de Noël à raison de 5 pages par jour). Comme il y a 39 pages (en arial format 10 (pour les puristes)) faites le compte.....
Puis, j'ai 4 ou 5 relectures ou je change, corrige, modifie (c'est une période où je "digère" la 1ère mouture plusieurs fois....) le tout sur 2 semaines.
Puis il y a le scan des articles : c'est 2 jours.
Et la mise en place articles et écriture sur le Forum (quand l'ordinateur veut marcher) :c'est 2 jours.......
Soit environ 4 mois de "travail" !!!!
Je vais essayer de continuer car j'ai encore les saisons 85/86 à 93/94 (entière) en attente.
J'ai quelques saison des années 70 et 80 en réserves.... Mais c'est le temps qui me manque....
Comme, actuellement, je ne fait cela que les WK..... Ca ne va pas aussi vite que je voudrai !!!!!
Enfin, j'espère que le résultat en vaut la peine.
Pour ma part, le plus dur c'est d'essayer de garder un regard "neutre" notamment sur l'arbitrage (ce qui n'a pas été facile sur le match contre Brive en 16ème.... Où je n'ai pas (plus de 20 ans après) digéré certaines décision de Mr Vilatte .....).
Voilà bonne lecture à tous et toutes et encore merci pour tes encouragements.
Dernière édition par supermerlu le Sam 24 Jan - 20:26, édité 2 fois
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