1984.... un 3ème Challenge de l'Espérance
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1984.... un 3ème Challenge de l'Espérance
En 1984, le Boucau-Stade est détenteur du Challenge de l'Espérance qui est une compétition, créée en 1953 par les clubs de Tulle (et il me semble également du TOEC).
Cette année là, notre club est déjà détenteur du Challenge pour la 2ème fois en 3 ans.
La première victoire remonte à la saison 1980/81. Une victoire nette est sans bavure devant Vic en Bigorre 44 à 12, à Dax.
L’année suivante (1981/82), le BS est éliminé par Tyrosse, le future Champion.
Qu’à cela ne tienne, dès 1982/83, notre club reprend son bien pour une victoire probante devant Tulle, 26 à 9, à Libourne (nous y reviendrons).
Le Challenge de l’Espérance accueillait des équipes de 1ère division (Groupe A & B). La phase préliminaire avait lieu en août, septembre et octobre, les phases finales en fin de saison. (A noter que cette compétition ne doit pas être confondue avec la Coupe de l'Espérance, qui remplaça le championnat de France de Première division durant la Première Guerre mondiale, ni avec une autre compétition homonyme, disputée après 1945 chez les juniors).
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Pour les matchs de poule, de cette saison 1983/84, le BS était opposé à : St Médard (notre actuelle bête noire en F2), Orthez & Marmande. Dans cette Poule, seul le BS était en groupe A…. donc la qualification ne devait pas poser de problème.
Pour la 1ère rencontre, à St Médard, nous Boucalais ne faisait pas dans la dentelle : un 21 à 3 net et sans bavure.
Pour un match disputé fin août, ce n’était déjà pas si mal. 6 à 0 à la mi-temps (1 essai de Labat (sur un renversement d’attaque) transformé par Teillagory) puis 9 à 0 (une pénalité de ce même Teillagorry) à la 54ème suivi 4 minutes plus tard par un essai de Sallaber (13 à 0 (58ème).
Dans les dernières minutes le BS rajouté un essai de Lartigue (17 à 0 à la 72ème) avant que St Médard ne réduise le score sur une pénalité (17 à 3) et que Lartigue ne réalise un doublé (nouvel essai à la 78ème) pour porter le score à 21 à 3.
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Le week-end suivant, Pique accueillait Orthez pour un 38 à 17 net et sans bavure.
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Un match jouait sur un rythme très soutenu avec 7 essais côté Boucalais (Betbeder et Lesca 3 fois chacun et Labat 1 fois), auquel il fallait ajouter 5 transformations de Teillagorry.
Orthez, qui avait répondu au jeu décousu par …. Du jeu décousu, marqua 3 essais, 1 transformation et 1 pénalité.
En fait, la véritable satisfaction fut l’incorporation de 3 juniors dans l’équipe du BS : Eluzin (1ère ligne), Michel Lassalle (2ème ou 3ème ligne) et Yves Condom (3ème ligne), le frère de Jean.
Comme souvent, la solution interne, par l’incorporation de jeunes formés au club, était la meilleure réponse pour repartir de l’avant.
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Dernier match de poule à Marmande pour y décrocher notre qualification.
Très vite le BS prend en mains les opérations et avec l’appuis du vent réussit une pénalité de 53 mètres par Didier Pouyau pour un 3 à 0 à la 9ème minute.
Puis Betbeder concluait un beau mouvement parti d’une conquête en touche avec une charge de Barragué et un relais de Lapébie. Transformation de Pouyau du bord de touche 9 à 0 à la 14ème.
Enfin, 2 minutes avant la mi-temps, Lartigue profitait d’une erreur défensive pour marquait un autres essai (15 à 0 à la 38ème).
Changement de terrain et un peut de scénario.
Profitant d’un relâchement des noirs, Marmande, marquait en 2 minutes, 9 points (1 essai transformé et 1 pénalité) pour à la 61ème minutes revenir à 15 à 9.
Sentant le léger souffle du poursuivant sur « leurs nuques », les Boucalais donnaient un nouveau coup d’accélérateur pour en 10 minutes marquer 2 essais non transformés.
1 par Roméo en force (69ème) et 1 par l’inévitable Betbeder en débordement (79ème).
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Ainsi, 3 matchs, dont 2 à l’extérieurs pour 3 victoires. 15 essais et 82 points marqués, 29 encaissés, soir 5 essais par match pour plus de 27 points à chaque rencontre (27,33) contre un peu moins de 10 ponts encaissés (9,67). On ne pouvait pas mieux commencer.
Le reste du parcourt, en poule, fut également une promenade de santé : 3 matchs, autant de victoires et une première place synonyme de qualification.
(Je n’ai malheureusement plus les scores, n’hésitez pas à les inscrirent si vous les connaissez).
Aussi, en 8ème de Finale le BS était opposait à Condom à Aire sur Adour.
Cette équipe du Gers (qui fut en sont temps une bonne équipe de 1ère division) était cette année là en Groupe B alors que nos « Forgerons » officiaient en Groupe A….. Aussi, il ne faisant aucun doute de la victoire de nos favoris
Pour ce match, face à Condom, les noirs était privé de Condom (ça ne s’invente pas…..retenu en équipe de France), de Fanen (3/4 centre), Pouyau et du talonneur Sallaberry.
Roméo, Lapébie, Teillagorry et Serge Pascal les remplaçaient, poste par poste.
Ce match (où j’étais présent avec mon Grand-Père) ne restera pas dans les annales du Challenge.
La victoire, nette et sans bavure (33 à 15), fut sans éclat mais avec un certain sérieux.
A la mi-temps, le BS avait 10 points d’avance (13 à 3) et il en marquant 20 de plus en deuxième mi-temps pour se relâcher vers la fin et permettre à son adversaire du jour d’en déposer 12 de plus dans la corbeille.
Larriesste, Sallaber, Pascal, avec Yanci et Michel Lassalle, furent les plus en vue d’un ensemble homogène et appliqué.
A noter le remplacement de Barragué par Convert à la mi-temps.
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En ¼ de finale le BS rencontré Tyrosse qui avait éliminé, au tour précédent Hagetmau.
Il est à noter qu’à cette époque, le vainqueur de l’opposition UST/BS remporté depuis 3 ans, le Challenge de l’Espèrance.
Ce fut le cas en 1981 (victoire du BS), en 1982 (victoire de l’UST) et en 1983 (avec, en ¼ de finale, une nouvelle victoire du BS)
De cette rencontre, j’en ai le souvenir de voir les noirs être dominé devant durant la 1ère demi-heure, chose à laquelle on été pas habitué.
Aussi, ce fut les ¾ qui prirent le match à bras le corps pour, une fois n’est pas coutume, faire basculer le match leur faveur notamment Sallaber, l’un des ¾ les plus en vu).
Un drop de Teillagorry et un essai de JM Labat permettaient au BS de virer en tête à la mi-temps (7 à 0).
Dès la reprise, Lesca accentuait l’avance par une pénalité de 40 mètres (10 à 0).
Le match se durcissait car les joueurs de Tyrosse n’arrivait pas a enchaîner leur jeu et a concrétiser la domination de leur pack.
Malheureusement, la sortie sur blessure de notre numéro 10 (Teillagorry) et l’expulsion de Betbeder (pour un coup de poing plus justicier qu’agresseur) permettait aux Tyrossais de recoller par un essai transformé.
Le match se terminait par un splendide essai de Lartigue (3/4 aile) bien mis sur orbite par l’inépuisable Barragué et le formidable Pascal (l’un des meilleur ce dimanche sur le terrain).
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En route pour les demis finale.
D’un côté : Aire contre Valence de l’autre le BS face à Périgueux.
Le match se déroulant à Bègles, nous avions décidé, avec mon grand père, de prendre la route pour la banlieue Bordelaise.
Périgueux se présentait avec une formation assez mixte (avec 9 titulaires absents), tandis qu’au BS, seul Condom manquait à l’appel.
Le WK avant, les noirs avait gagné, de manière nette et sans bavure, Agen à Piquessary ; Aussi, il ne faisait aucun doute, qu’avec une forme et une cohérence de jeu retrouvée, l’obstacle périgourdin serait franchit allégrement et sans problème (surtout qu’avec le retour de Yanci, le « monstre » à 16 pattes était de retour pour le plus grand malheur de nos adversaires).
Pour le résultat, je ne vous ferai pas languir…. Il fut net et sans bavure : 46 à 9 avec 8 essais à la clé dont 4 de Denis Lesca & 1 de Labat, 1 de Yanci, 1 de Fanen et 1 José Foncillas. Ajouté à cela 7 transformations sur 8 de Didier Pouyau, et vous comprendrez que la corbeille soit pleine.
A la mi-temps l’écart entre les 2 équipes était très séré 12 à 9 en faveur du BS.
Un 1er essai à la 5ème minute du demi de mêlée Labat (sur une 8-9) puis juste avant le repos (à la 35ème) par Denis Lesca qui commença alors son festival (dans son style très caractéristique fait de puissance et de rapidité (d’ailleurs il aurait pu en inscrire un 5ème qu’il préféra offrir à Jacques Fanen, d’une belle passe dans l’en-but).
Entre temps, Périgueux inscrivit 2 pénalités et 1 drop en 25 minutes ce qui fit que le score évolua de la manière suivante : BS 6 CAP 0, 6-3, 6-6, 6-9 (à la à la 27ème minute (seul fois ou Périgueux mena au score) et enfin 12 à 9.
Pour tout dire, le BS dominait tellement cette mi-temps grâce à son pack (5 introductions gagnées sur des mêlée de Périgueux) que jamais les supporters noirs ne furent inquiets.
La seule question était : « quand est-ce que le travail de sape va enfin payer pour concrétiser au tableau d’affichage cette domination ? »
Aussi, nos joueurs attendirent la 2ème mi-temps pour nous offrir un véritable feu d’artifice offensif.
6essais en 40 minutes dont 3 dans les 10 dernières et un 34 à 0 net et sans bavure.
D’ailleurs, un des journaliste écrivit : « …. Chaque action des brillant vainqueurs était signée du sceau de la classe…… il sera difficile… de leur prendre leur coupe ».
Il rajouta que ce titre était … « le seul objectif poursuivi par les Boucalais, Hélas ! ».
Oui hélas, 3 fois hélas….
Celui qui a vu l’harmonie offensive du BS, ce dimanche, et les enchaînements avants-3/4, si fluides et si percutants, ne peut pas comprendre comment cette équipe ne s’est pas qualifiée pour la 1/16ème de finale en Championnat de France…. Il ne peut aussi que le regretter !!!!
Seul ombre au tableau, la blessure de Larrieste (notre arrière pyromane/relanceur).
Les meilleurs : dans un ensemble qui a surclassé son adversaire, on peu retenir :
- Le pack (mention à Yves Condom (le frère de Jean) 3ème ligne, dévoreur de grand espace, Novion, Dupin, Lassalle Michel, Gaye et Yanci(qui venait d’être à nouveau papa, après le drame qui avait, quelques mois plus tôt, endeuiller sa famille),
- La charnière qui géra parfaitement le jeu (Labat & Pouyau),
- Ainsi que les ¾ Larrieste, Peytavin Jean (Ailier et frère de Pierre parti à l’AB) et une mention spéciale pour Denis Lesca.
A noter la présence, sur le terrain, de 5 joueurs qui furent Champion de France Cadets en 1972 (Gaye, Sallaberry, Mays, Novion, Fanen).
De même, 14 ans après, José Foncillas (qui faisait parti du groupe qui joua la finale de 2ème Division en 1970 contre Rodez à Castres), va jouer une autre finale…. Celle du Challenge de l’Espérance….
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De plus, c’est la 3ème fois en 4 ans, que les noirs vont jouer une finale dans cette épreuve (la 1ère fois en 1981 : victoire 44 à 12 contre Vic en Bigorre (à Dax), la 2ème fois, l’année précédente (1983) pour une victoire 26 à 9 contre Tulle à Libourne). Entre temps, il y avait eu une élimination cruelle à Biarritz contre Tyrosse en ¼ de Finale en 1982 (Tyrosse remportant le Challenge contre Périgueux 24 à 11).
Alors, jamais 2 sans 3 !!!!!
Cette année là, notre club est déjà détenteur du Challenge pour la 2ème fois en 3 ans.
La première victoire remonte à la saison 1980/81. Une victoire nette est sans bavure devant Vic en Bigorre 44 à 12, à Dax.
L’année suivante (1981/82), le BS est éliminé par Tyrosse, le future Champion.
Qu’à cela ne tienne, dès 1982/83, notre club reprend son bien pour une victoire probante devant Tulle, 26 à 9, à Libourne (nous y reviendrons).
Le Challenge de l’Espérance accueillait des équipes de 1ère division (Groupe A & B). La phase préliminaire avait lieu en août, septembre et octobre, les phases finales en fin de saison. (A noter que cette compétition ne doit pas être confondue avec la Coupe de l'Espérance, qui remplaça le championnat de France de Première division durant la Première Guerre mondiale, ni avec une autre compétition homonyme, disputée après 1945 chez les juniors).
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Pour les matchs de poule, de cette saison 1983/84, le BS était opposé à : St Médard (notre actuelle bête noire en F2), Orthez & Marmande. Dans cette Poule, seul le BS était en groupe A…. donc la qualification ne devait pas poser de problème.
Pour la 1ère rencontre, à St Médard, nous Boucalais ne faisait pas dans la dentelle : un 21 à 3 net et sans bavure.
Pour un match disputé fin août, ce n’était déjà pas si mal. 6 à 0 à la mi-temps (1 essai de Labat (sur un renversement d’attaque) transformé par Teillagory) puis 9 à 0 (une pénalité de ce même Teillagorry) à la 54ème suivi 4 minutes plus tard par un essai de Sallaber (13 à 0 (58ème).
Dans les dernières minutes le BS rajouté un essai de Lartigue (17 à 0 à la 72ème) avant que St Médard ne réduise le score sur une pénalité (17 à 3) et que Lartigue ne réalise un doublé (nouvel essai à la 78ème) pour porter le score à 21 à 3.
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Le week-end suivant, Pique accueillait Orthez pour un 38 à 17 net et sans bavure.
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Un match jouait sur un rythme très soutenu avec 7 essais côté Boucalais (Betbeder et Lesca 3 fois chacun et Labat 1 fois), auquel il fallait ajouter 5 transformations de Teillagorry.
Orthez, qui avait répondu au jeu décousu par …. Du jeu décousu, marqua 3 essais, 1 transformation et 1 pénalité.
En fait, la véritable satisfaction fut l’incorporation de 3 juniors dans l’équipe du BS : Eluzin (1ère ligne), Michel Lassalle (2ème ou 3ème ligne) et Yves Condom (3ème ligne), le frère de Jean.
Comme souvent, la solution interne, par l’incorporation de jeunes formés au club, était la meilleure réponse pour repartir de l’avant.
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Dernier match de poule à Marmande pour y décrocher notre qualification.
Très vite le BS prend en mains les opérations et avec l’appuis du vent réussit une pénalité de 53 mètres par Didier Pouyau pour un 3 à 0 à la 9ème minute.
Puis Betbeder concluait un beau mouvement parti d’une conquête en touche avec une charge de Barragué et un relais de Lapébie. Transformation de Pouyau du bord de touche 9 à 0 à la 14ème.
Enfin, 2 minutes avant la mi-temps, Lartigue profitait d’une erreur défensive pour marquait un autres essai (15 à 0 à la 38ème).
Changement de terrain et un peut de scénario.
Profitant d’un relâchement des noirs, Marmande, marquait en 2 minutes, 9 points (1 essai transformé et 1 pénalité) pour à la 61ème minutes revenir à 15 à 9.
Sentant le léger souffle du poursuivant sur « leurs nuques », les Boucalais donnaient un nouveau coup d’accélérateur pour en 10 minutes marquer 2 essais non transformés.
1 par Roméo en force (69ème) et 1 par l’inévitable Betbeder en débordement (79ème).
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Ainsi, 3 matchs, dont 2 à l’extérieurs pour 3 victoires. 15 essais et 82 points marqués, 29 encaissés, soir 5 essais par match pour plus de 27 points à chaque rencontre (27,33) contre un peu moins de 10 ponts encaissés (9,67). On ne pouvait pas mieux commencer.
Le reste du parcourt, en poule, fut également une promenade de santé : 3 matchs, autant de victoires et une première place synonyme de qualification.
(Je n’ai malheureusement plus les scores, n’hésitez pas à les inscrirent si vous les connaissez).
Aussi, en 8ème de Finale le BS était opposait à Condom à Aire sur Adour.
Cette équipe du Gers (qui fut en sont temps une bonne équipe de 1ère division) était cette année là en Groupe B alors que nos « Forgerons » officiaient en Groupe A….. Aussi, il ne faisant aucun doute de la victoire de nos favoris
Pour ce match, face à Condom, les noirs était privé de Condom (ça ne s’invente pas…..retenu en équipe de France), de Fanen (3/4 centre), Pouyau et du talonneur Sallaberry.
Roméo, Lapébie, Teillagorry et Serge Pascal les remplaçaient, poste par poste.
Ce match (où j’étais présent avec mon Grand-Père) ne restera pas dans les annales du Challenge.
La victoire, nette et sans bavure (33 à 15), fut sans éclat mais avec un certain sérieux.
A la mi-temps, le BS avait 10 points d’avance (13 à 3) et il en marquant 20 de plus en deuxième mi-temps pour se relâcher vers la fin et permettre à son adversaire du jour d’en déposer 12 de plus dans la corbeille.
Larriesste, Sallaber, Pascal, avec Yanci et Michel Lassalle, furent les plus en vue d’un ensemble homogène et appliqué.
A noter le remplacement de Barragué par Convert à la mi-temps.
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En ¼ de finale le BS rencontré Tyrosse qui avait éliminé, au tour précédent Hagetmau.
Il est à noter qu’à cette époque, le vainqueur de l’opposition UST/BS remporté depuis 3 ans, le Challenge de l’Espèrance.
Ce fut le cas en 1981 (victoire du BS), en 1982 (victoire de l’UST) et en 1983 (avec, en ¼ de finale, une nouvelle victoire du BS)
De cette rencontre, j’en ai le souvenir de voir les noirs être dominé devant durant la 1ère demi-heure, chose à laquelle on été pas habitué.
Aussi, ce fut les ¾ qui prirent le match à bras le corps pour, une fois n’est pas coutume, faire basculer le match leur faveur notamment Sallaber, l’un des ¾ les plus en vu).
Un drop de Teillagorry et un essai de JM Labat permettaient au BS de virer en tête à la mi-temps (7 à 0).
Dès la reprise, Lesca accentuait l’avance par une pénalité de 40 mètres (10 à 0).
Le match se durcissait car les joueurs de Tyrosse n’arrivait pas a enchaîner leur jeu et a concrétiser la domination de leur pack.
Malheureusement, la sortie sur blessure de notre numéro 10 (Teillagorry) et l’expulsion de Betbeder (pour un coup de poing plus justicier qu’agresseur) permettait aux Tyrossais de recoller par un essai transformé.
Le match se terminait par un splendide essai de Lartigue (3/4 aile) bien mis sur orbite par l’inépuisable Barragué et le formidable Pascal (l’un des meilleur ce dimanche sur le terrain).
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En route pour les demis finale.
D’un côté : Aire contre Valence de l’autre le BS face à Périgueux.
Le match se déroulant à Bègles, nous avions décidé, avec mon grand père, de prendre la route pour la banlieue Bordelaise.
Périgueux se présentait avec une formation assez mixte (avec 9 titulaires absents), tandis qu’au BS, seul Condom manquait à l’appel.
Le WK avant, les noirs avait gagné, de manière nette et sans bavure, Agen à Piquessary ; Aussi, il ne faisait aucun doute, qu’avec une forme et une cohérence de jeu retrouvée, l’obstacle périgourdin serait franchit allégrement et sans problème (surtout qu’avec le retour de Yanci, le « monstre » à 16 pattes était de retour pour le plus grand malheur de nos adversaires).
Pour le résultat, je ne vous ferai pas languir…. Il fut net et sans bavure : 46 à 9 avec 8 essais à la clé dont 4 de Denis Lesca & 1 de Labat, 1 de Yanci, 1 de Fanen et 1 José Foncillas. Ajouté à cela 7 transformations sur 8 de Didier Pouyau, et vous comprendrez que la corbeille soit pleine.
A la mi-temps l’écart entre les 2 équipes était très séré 12 à 9 en faveur du BS.
Un 1er essai à la 5ème minute du demi de mêlée Labat (sur une 8-9) puis juste avant le repos (à la 35ème) par Denis Lesca qui commença alors son festival (dans son style très caractéristique fait de puissance et de rapidité (d’ailleurs il aurait pu en inscrire un 5ème qu’il préféra offrir à Jacques Fanen, d’une belle passe dans l’en-but).
Entre temps, Périgueux inscrivit 2 pénalités et 1 drop en 25 minutes ce qui fit que le score évolua de la manière suivante : BS 6 CAP 0, 6-3, 6-6, 6-9 (à la à la 27ème minute (seul fois ou Périgueux mena au score) et enfin 12 à 9.
Pour tout dire, le BS dominait tellement cette mi-temps grâce à son pack (5 introductions gagnées sur des mêlée de Périgueux) que jamais les supporters noirs ne furent inquiets.
La seule question était : « quand est-ce que le travail de sape va enfin payer pour concrétiser au tableau d’affichage cette domination ? »
Aussi, nos joueurs attendirent la 2ème mi-temps pour nous offrir un véritable feu d’artifice offensif.
6essais en 40 minutes dont 3 dans les 10 dernières et un 34 à 0 net et sans bavure.
D’ailleurs, un des journaliste écrivit : « …. Chaque action des brillant vainqueurs était signée du sceau de la classe…… il sera difficile… de leur prendre leur coupe ».
Il rajouta que ce titre était … « le seul objectif poursuivi par les Boucalais, Hélas ! ».
Oui hélas, 3 fois hélas….
Celui qui a vu l’harmonie offensive du BS, ce dimanche, et les enchaînements avants-3/4, si fluides et si percutants, ne peut pas comprendre comment cette équipe ne s’est pas qualifiée pour la 1/16ème de finale en Championnat de France…. Il ne peut aussi que le regretter !!!!
Seul ombre au tableau, la blessure de Larrieste (notre arrière pyromane/relanceur).
Les meilleurs : dans un ensemble qui a surclassé son adversaire, on peu retenir :
- Le pack (mention à Yves Condom (le frère de Jean) 3ème ligne, dévoreur de grand espace, Novion, Dupin, Lassalle Michel, Gaye et Yanci(qui venait d’être à nouveau papa, après le drame qui avait, quelques mois plus tôt, endeuiller sa famille),
- La charnière qui géra parfaitement le jeu (Labat & Pouyau),
- Ainsi que les ¾ Larrieste, Peytavin Jean (Ailier et frère de Pierre parti à l’AB) et une mention spéciale pour Denis Lesca.
A noter la présence, sur le terrain, de 5 joueurs qui furent Champion de France Cadets en 1972 (Gaye, Sallaberry, Mays, Novion, Fanen).
De même, 14 ans après, José Foncillas (qui faisait parti du groupe qui joua la finale de 2ème Division en 1970 contre Rodez à Castres), va jouer une autre finale…. Celle du Challenge de l’Espérance….
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De plus, c’est la 3ème fois en 4 ans, que les noirs vont jouer une finale dans cette épreuve (la 1ère fois en 1981 : victoire 44 à 12 contre Vic en Bigorre (à Dax), la 2ème fois, l’année précédente (1983) pour une victoire 26 à 9 contre Tulle à Libourne). Entre temps, il y avait eu une élimination cruelle à Biarritz contre Tyrosse en ¼ de Finale en 1982 (Tyrosse remportant le Challenge contre Périgueux 24 à 11).
Alors, jamais 2 sans 3 !!!!!
Dernière édition par supermerlu le Mer 3 Sep - 11:23, édité 1 fois
Re: 1984.... un 3ème Challenge de l'Espérance
Jamais une finale n’aura été autant désirée…. 2 mois après la fin de leur championnat et 1 mois et demis après avoir éliminé Périgueux en ½ finale du Challenge, le BS va, enfin, rencontrer son adversaire : le Valence Sportif (qui vient d’être éliminé en1/2 finale du Groupe B mais qui a gagné sa place dans le Groupe A).
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D’ailleurs, suite à plusieurs impossibilités de nos adversaires (ils avaient joué leur ½ finale du Challenge contre Aire/Adour plus tard que nous), mais aussi à une mauvaise volonté pour utiliser certains week-end de libre afin de jouer la finales, l’organisation du Challenge décida de déplacer la Finale à Mont de Marsan (à 100 Kms du Boucau) et non vers Pézenas, Béziers ou Narbonne qui était plus équidistant pour les 2 équipes.
Cette « faveur » allait permettre à une nombreuse colonie « colorée et bigarrée » du Boucau de venir encourager ses favoris.
De Valence on ne connaissait rien, si ce n’est qu’elle possédait un pack rugueux (entraîné par Raoul Barrière (l’ancien mentor du Grand Béziers)).
Le Boucau Stade, avait mis à profit la longue période de repos (forcé) pour vider son infirmerie et préparer au mieux le match. Ainsi, seulement 4 absents étaient noté dans le groupe : Lopez (3ème ligne), Mays (talonneur ou 3ème ligne), Betbeder (3/4 aile ou ¾ centre) et Fanen (3/4 centre).
Aussi, on saluait la présence de Gilles Larrieste (qui avait soigné ses petits bobos) et de notre international Jean Condom (présent pour commander ses troupes).
La seule question était de savoir, si les noirs allaient avoir suffisamment de fond (de physique) pour mettre la forme (volume de jeu) afin de décrocher un 3ème challenge (le 2ème d’affilé). Bref, si les noirs allaient tenir la distance ?
Et surtout si cette longue période d’inactivité (sans compétition) n’allait pas être un handicap pour une équipe qui avait vu sa dynamique stoppée de force ?
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Ces interrogations allaient très vite être levées grâce au départ canon de nos joueurs :
14 minutes et déjà 3 essais (Novion 9ème, Erdocio 12ème & Sallaber 14ème) pour un 18 à 0 net et sans bavure.
Sous un beau soleil du mois de mai 1984, et sur la pelouse qui accueillit les exploits des frères Boniface, Le Boucau Stade joua une partition sans fausses notes.
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(Jacques Sallaberry protége un ballon gagné en touche sous les regards de Condom, Barragué, Yanci & Gaye (de gauche à droite))
Une conquête impériale, une mêlée conquérante, des mauls dévastateurs, un jeu de ligne fluide et percutant, une volonté incessante (après avoir fixé le pack adverse) d’écarter la balle jusqu’à l’aile, un Larrieste aux jambes de feu qui s’intercale, chaque fois, de manière tranchante et décisive.
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(Suite à une fixation du pack, le 3ème ligne Erdocio écarte sur les 3/4, sous le regard des nombreux supporters du BS présent à Mont de Marsan)
Un jeu propre, aux incessantes vagues offensive qui submergèrent une opposition très vite débordée et résignée (mais qui ne ferma jamais le jeu ou n’essaya pas d’utiliser des méthodes répréhensibles (ce fut tout à leur honneur)).
Aussi, chaque entrée dans l’en-but était saluée par la nombreuse colonie Boucalaise, qui se trouvait dans le stade.
Pour ma part, je faisait partie de ceux qui étaient installés, derrière les poteaux, avec maillots, écharpes, drapeaux et banderoles (sur une il était inscrit « Allez les Forgeron de l’Adour et de la force »).
Chaque fois, qu’un essai était marqué, nous venions entourer, embrasser, remercier, celui qui porter l’objet du désir dans la surface du plaisir.
Et à chaque fois c’était le même entrain, le même enthousiasme, la même exaltation.
Chaque fois, assis sur la pelouse, on regarder au loin nos joueurs, prendre les intervalles, faire chavirer les adversaires, emporter puis désaxer les mauls, et finir, invariablement dans l’en-but de Valence.
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(Jean Michel Labat exploite les nombreux intervales que les avancées de son pack créent)
12 fois…. Oui vous avez bien lui, 12 fois nos Boucalais sont venus communier avec nous, avec cette jeunesse qui avait été sevré de phases finales depuis 2 ans (et dont faisait partie Patrick Haurieux (qui fut talonneur par la suite en 1ère avant de rejoindre l’AB) ou les frères Calleja (qui connurent de nombreux titre avec l’équipe 1 de Saint Martin de Seignanx)).
Pour l’anecdote, je crois bien qu’une annonce avait été faite, dans le stade, pour demander aux supporters du BS de ne pas envahir la pelouse (pour le 1er essai, certain avait fait, drapeau au vent, un petit sprint jusqu’au 50 mètres)…… mais devant la joie de ceux qui était derrière les poteaux et surtout devant le fait que cela restait bon enfant ces « réprimandes » avaient été vite abandonnées.
Aussi, à chaque fois c’était les mêmes agissements : un joueur porteur du maillot noir rentrait dans l’en-but, il y était accueilli par des « vivas », une embrassade (sur une joue mouillée), une tape sur un maillot trempé de sueur, et il repartait dans l’aire de jeu.
Par 12 fois, les supporters saluèrent, remercièrent leurs joueurs qui venaient de marquer et avec eux, l’ensemble de leurs coéquipiers qui avaient participés aux actions.
Ainsi, Novion (1 fois), Erdocio (2 fois), Sallaber (2 fois), Larrieste crinière au vent (2 fois), Lapébie (1 fois), Salaberry (1 fois), Lesca (1 fois), Errecart (1 fois) et notre formidable serviteur d’Heny Gaye (1 fois) ont eu droit à ces remerciements, fort chaleureux, quand ils sont venus déposer leur offrande avec une maestria bien en rythme.
Par 12 fois au 9ème, 12ème, 14ème, 26ème, 29ème, 37ème, 43ème, 52ème, 57ème, 59ème, 68ème & 75ème les joueurs du Boucau sont venu marquer un essai et par la même additionner, chaque fois, 4 points (soit 1 essai toutes les 6 minutes et demie).
Ajoutez à cela un Didier Pouyau au sommet de son art (il enquilla 1 drop et 9 transformations soit 21 points) et Denis Lesca qui rajouta une 10ème transformation et vous obtiendrez un 37 à 0 à la mi-temps mais surtout un 71 à 0 au final !!!!!!
6 essais en première mi-temps et autant (pas plus, pas moins) en deuxième (quand je vous disait que le rythme était parfait).
Alors, oui, comme l’écrivait les journaux c’était « difficile de faire mieux » car s’il était facile de se laisser choir dans la faciliter il n’était pas aisé de marquer autant de points (71 en 80 minutes soit 0,89 point/minute), sans faiblir et sans s’éparpiller !!!!!!
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Bien sûr je ne me risquerai pas à noter les plus en vu de ce match.
Je veux juste citer un journaliste qui avait parfaitement résumé ce à quoi nous avions assisté :
« …Mais il est surtout cette fraîcheur des corps et de l’esprit dont jouissait la totalité du groupe, une franche camaraderie qui transparaît au travers d’une telle production et qui devrait mettre le B.S. à l’abri de toutes les misères qui lui sont promises dans les intersaisons. Visiblement, le navire n’a pas la moindre voie d’eau : il porte même beau et fait plaisir à voir. Une vingtaine de garçons ont montré qu’il faisait bon vivre à son bord….. L’obtention de ce 3ème challenge….. Fut l’occasion d’une joie bien spontanée mais aussi d’une certaine émotion dans les rangs de ce qui ressemblait à une bande de copains ».
Pour ma part je garderai en souvenir l’essai d’Henry Gaye, qui profita d’un appel de JM Labat à l’extérieur d’un regroupement, pour s’extraire de celui-ci et marquer, sans opposition, aux pieds des poteaux, en déposant, avant, un léger baisé sur la Balle.
Pourquoi celui de Gaye plutôt qu’un autre ?
D’abord parce que des essais….Henry n’en marqua pas souvent.
Ensuite parce qu’il est (pour moi) une des figures qui ont fait le Boucau Stade.
Gaye fut, en son temps, un extraordinaire pilier gauche (classé 2 fois par le « Midol » dans les 10 meilleurs de France).
C’était une véritable force de la nature qui ne mettait jamais un coup sur un terrain. Il était toujours loyal pour faire reculer des adversaires qui le craignaient.
De plus, il est resté fidèle au BS (puis au BTS). Il aurait pu partir 100 fois, connaître d’autres clubs (dit plus huppés) et avec cela avoir, très certainement, une autre carrière internationale. En effet, comme d’autre avant lui, le fait d’être du Boucau, l’a pénalisé au moment des choix des sélectionneurs.
Alors, oui, rien que pour sa fidélité et sa loyauté envers notre club, et pour tous ce qu’il a apporté sur le terrain (et en dehors, par son sérieux, son implication), il mérite bien ce petit clin d’œil !!!!!!
Voilà, je ne remercierai jamais assez cette bande de copains, qui m’a permis de vivre une des plus belle aventure, et l’un des plus beau après midi, de ma vie de supporter du Boucau Stade.
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L'équipe du Boucau Stade réunie avec ses supporters sur le terrain. On reconnait debout (de gauche à droite) Novion, Sallaberry, Gaye, Errecart, Yanci, Erdocio, Michel Lassalle & Peyrelongue (en civil) entraîneur des 3/4. Accroupis (de gauche à droite) Ferry (kiné), Lartigue, Condom & Barragué. Assis sur l'herbe (Lesca, Labat, Pouyau, Sallaber, Larrieste, Lapébie (qui discute avec JM Dupin (qui porte une belle écharppe noire et blanche)).
(NB : votre narrateur est sur cette photo. Voici 6 indices : je suis debout, j'ai bientôt 14 ans, j'ai un bob noir & blanc avec un pompon blanc (difficile à voir), j'ai un maillot noir et un drapeau noir et blanc (il est pas facile de voir les deux) et je suis entre 2 joueurs du pack..... où sui-je ????).
Composition de l’équipe qui joua la finale :
Arrière : Larrieste
¾ : Sallaber – Lartigue – Lapébie – Lesca
Demi de mêlée : Pouyau // Demi d’ouverture : Labat
3ème ligne : Novion – Barragué – Erdocio
2ème ligne : M. Lassalle & J. Condom (cap)
1ère ligne : Yanci – Sallaberry – Gaye
Remplaçants : Errecart (Pilier), Pascal (Talonneur), Yves Dupin (2ème ligne), J-M Dupin (Ailier) & Foncillas (Arrière).
Mais n’oublions pas les Saldubéhère, Fanen, Lopez, Betbeder, Mays, Lissart, Millox, Eluzin, Lartigue, Ribes, Roméo, Yves Condom, Teillagory, Convert et Jean Peytavin qui participèrent, eux aussi, à la conquête de ce 3ème titre en challenge de l’Espérance.
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(Jean Condom reçoit le trophée du challenge de l'Espérance avec à droite un Président radieux (Monsieur Lassalle) qui est fier de ses joueurs (il tiend dans ses mains le trophée que garde le vainqueur de la compétition). A noter Monsieur Maye (Maire de Tarnos, à l'époque) qui est le 2ème à gauche avec un costume clair).
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((De gauche à droite) La "coupe de l'Offensive" du Modi Olympique, La "coupe du Challenge de l'Espérance" & Le trophée que le vainqueur garde (et met dans sa vitrine)).
A noter que le BS se vera décérné par le Jury des Sports Olympiques de l'Equipe un Kriter d'Honneur pour sa 3ème victoire dans le challenge de l'Espérance.
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(Affiche du match)
D’ailleurs, suite à plusieurs impossibilités de nos adversaires (ils avaient joué leur ½ finale du Challenge contre Aire/Adour plus tard que nous), mais aussi à une mauvaise volonté pour utiliser certains week-end de libre afin de jouer la finales, l’organisation du Challenge décida de déplacer la Finale à Mont de Marsan (à 100 Kms du Boucau) et non vers Pézenas, Béziers ou Narbonne qui était plus équidistant pour les 2 équipes.
Cette « faveur » allait permettre à une nombreuse colonie « colorée et bigarrée » du Boucau de venir encourager ses favoris.
De Valence on ne connaissait rien, si ce n’est qu’elle possédait un pack rugueux (entraîné par Raoul Barrière (l’ancien mentor du Grand Béziers)).
Le Boucau Stade, avait mis à profit la longue période de repos (forcé) pour vider son infirmerie et préparer au mieux le match. Ainsi, seulement 4 absents étaient noté dans le groupe : Lopez (3ème ligne), Mays (talonneur ou 3ème ligne), Betbeder (3/4 aile ou ¾ centre) et Fanen (3/4 centre).
Aussi, on saluait la présence de Gilles Larrieste (qui avait soigné ses petits bobos) et de notre international Jean Condom (présent pour commander ses troupes).
La seule question était de savoir, si les noirs allaient avoir suffisamment de fond (de physique) pour mettre la forme (volume de jeu) afin de décrocher un 3ème challenge (le 2ème d’affilé). Bref, si les noirs allaient tenir la distance ?
Et surtout si cette longue période d’inactivité (sans compétition) n’allait pas être un handicap pour une équipe qui avait vu sa dynamique stoppée de force ?
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Ces interrogations allaient très vite être levées grâce au départ canon de nos joueurs :
14 minutes et déjà 3 essais (Novion 9ème, Erdocio 12ème & Sallaber 14ème) pour un 18 à 0 net et sans bavure.
Sous un beau soleil du mois de mai 1984, et sur la pelouse qui accueillit les exploits des frères Boniface, Le Boucau Stade joua une partition sans fausses notes.
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(Jacques Sallaberry protége un ballon gagné en touche sous les regards de Condom, Barragué, Yanci & Gaye (de gauche à droite))
Une conquête impériale, une mêlée conquérante, des mauls dévastateurs, un jeu de ligne fluide et percutant, une volonté incessante (après avoir fixé le pack adverse) d’écarter la balle jusqu’à l’aile, un Larrieste aux jambes de feu qui s’intercale, chaque fois, de manière tranchante et décisive.
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(Suite à une fixation du pack, le 3ème ligne Erdocio écarte sur les 3/4, sous le regard des nombreux supporters du BS présent à Mont de Marsan)
Un jeu propre, aux incessantes vagues offensive qui submergèrent une opposition très vite débordée et résignée (mais qui ne ferma jamais le jeu ou n’essaya pas d’utiliser des méthodes répréhensibles (ce fut tout à leur honneur)).
Aussi, chaque entrée dans l’en-but était saluée par la nombreuse colonie Boucalaise, qui se trouvait dans le stade.
Pour ma part, je faisait partie de ceux qui étaient installés, derrière les poteaux, avec maillots, écharpes, drapeaux et banderoles (sur une il était inscrit « Allez les Forgeron de l’Adour et de la force »).
Chaque fois, qu’un essai était marqué, nous venions entourer, embrasser, remercier, celui qui porter l’objet du désir dans la surface du plaisir.
Et à chaque fois c’était le même entrain, le même enthousiasme, la même exaltation.
Chaque fois, assis sur la pelouse, on regarder au loin nos joueurs, prendre les intervalles, faire chavirer les adversaires, emporter puis désaxer les mauls, et finir, invariablement dans l’en-but de Valence.
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(Jean Michel Labat exploite les nombreux intervales que les avancées de son pack créent)
12 fois…. Oui vous avez bien lui, 12 fois nos Boucalais sont venus communier avec nous, avec cette jeunesse qui avait été sevré de phases finales depuis 2 ans (et dont faisait partie Patrick Haurieux (qui fut talonneur par la suite en 1ère avant de rejoindre l’AB) ou les frères Calleja (qui connurent de nombreux titre avec l’équipe 1 de Saint Martin de Seignanx)).
Pour l’anecdote, je crois bien qu’une annonce avait été faite, dans le stade, pour demander aux supporters du BS de ne pas envahir la pelouse (pour le 1er essai, certain avait fait, drapeau au vent, un petit sprint jusqu’au 50 mètres)…… mais devant la joie de ceux qui était derrière les poteaux et surtout devant le fait que cela restait bon enfant ces « réprimandes » avaient été vite abandonnées.
Aussi, à chaque fois c’était les mêmes agissements : un joueur porteur du maillot noir rentrait dans l’en-but, il y était accueilli par des « vivas », une embrassade (sur une joue mouillée), une tape sur un maillot trempé de sueur, et il repartait dans l’aire de jeu.
Par 12 fois, les supporters saluèrent, remercièrent leurs joueurs qui venaient de marquer et avec eux, l’ensemble de leurs coéquipiers qui avaient participés aux actions.
Ainsi, Novion (1 fois), Erdocio (2 fois), Sallaber (2 fois), Larrieste crinière au vent (2 fois), Lapébie (1 fois), Salaberry (1 fois), Lesca (1 fois), Errecart (1 fois) et notre formidable serviteur d’Heny Gaye (1 fois) ont eu droit à ces remerciements, fort chaleureux, quand ils sont venus déposer leur offrande avec une maestria bien en rythme.
Par 12 fois au 9ème, 12ème, 14ème, 26ème, 29ème, 37ème, 43ème, 52ème, 57ème, 59ème, 68ème & 75ème les joueurs du Boucau sont venu marquer un essai et par la même additionner, chaque fois, 4 points (soit 1 essai toutes les 6 minutes et demie).
Ajoutez à cela un Didier Pouyau au sommet de son art (il enquilla 1 drop et 9 transformations soit 21 points) et Denis Lesca qui rajouta une 10ème transformation et vous obtiendrez un 37 à 0 à la mi-temps mais surtout un 71 à 0 au final !!!!!!
6 essais en première mi-temps et autant (pas plus, pas moins) en deuxième (quand je vous disait que le rythme était parfait).
Alors, oui, comme l’écrivait les journaux c’était « difficile de faire mieux » car s’il était facile de se laisser choir dans la faciliter il n’était pas aisé de marquer autant de points (71 en 80 minutes soit 0,89 point/minute), sans faiblir et sans s’éparpiller !!!!!!
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Bien sûr je ne me risquerai pas à noter les plus en vu de ce match.
Je veux juste citer un journaliste qui avait parfaitement résumé ce à quoi nous avions assisté :
« …Mais il est surtout cette fraîcheur des corps et de l’esprit dont jouissait la totalité du groupe, une franche camaraderie qui transparaît au travers d’une telle production et qui devrait mettre le B.S. à l’abri de toutes les misères qui lui sont promises dans les intersaisons. Visiblement, le navire n’a pas la moindre voie d’eau : il porte même beau et fait plaisir à voir. Une vingtaine de garçons ont montré qu’il faisait bon vivre à son bord….. L’obtention de ce 3ème challenge….. Fut l’occasion d’une joie bien spontanée mais aussi d’une certaine émotion dans les rangs de ce qui ressemblait à une bande de copains ».
Pour ma part je garderai en souvenir l’essai d’Henry Gaye, qui profita d’un appel de JM Labat à l’extérieur d’un regroupement, pour s’extraire de celui-ci et marquer, sans opposition, aux pieds des poteaux, en déposant, avant, un léger baisé sur la Balle.
Pourquoi celui de Gaye plutôt qu’un autre ?
D’abord parce que des essais….Henry n’en marqua pas souvent.
Ensuite parce qu’il est (pour moi) une des figures qui ont fait le Boucau Stade.
Gaye fut, en son temps, un extraordinaire pilier gauche (classé 2 fois par le « Midol » dans les 10 meilleurs de France).
C’était une véritable force de la nature qui ne mettait jamais un coup sur un terrain. Il était toujours loyal pour faire reculer des adversaires qui le craignaient.
De plus, il est resté fidèle au BS (puis au BTS). Il aurait pu partir 100 fois, connaître d’autres clubs (dit plus huppés) et avec cela avoir, très certainement, une autre carrière internationale. En effet, comme d’autre avant lui, le fait d’être du Boucau, l’a pénalisé au moment des choix des sélectionneurs.
Alors, oui, rien que pour sa fidélité et sa loyauté envers notre club, et pour tous ce qu’il a apporté sur le terrain (et en dehors, par son sérieux, son implication), il mérite bien ce petit clin d’œil !!!!!!
Voilà, je ne remercierai jamais assez cette bande de copains, qui m’a permis de vivre une des plus belle aventure, et l’un des plus beau après midi, de ma vie de supporter du Boucau Stade.
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L'équipe du Boucau Stade réunie avec ses supporters sur le terrain. On reconnait debout (de gauche à droite) Novion, Sallaberry, Gaye, Errecart, Yanci, Erdocio, Michel Lassalle & Peyrelongue (en civil) entraîneur des 3/4. Accroupis (de gauche à droite) Ferry (kiné), Lartigue, Condom & Barragué. Assis sur l'herbe (Lesca, Labat, Pouyau, Sallaber, Larrieste, Lapébie (qui discute avec JM Dupin (qui porte une belle écharppe noire et blanche)).
(NB : votre narrateur est sur cette photo. Voici 6 indices : je suis debout, j'ai bientôt 14 ans, j'ai un bob noir & blanc avec un pompon blanc (difficile à voir), j'ai un maillot noir et un drapeau noir et blanc (il est pas facile de voir les deux) et je suis entre 2 joueurs du pack..... où sui-je ????).
Composition de l’équipe qui joua la finale :
Arrière : Larrieste
¾ : Sallaber – Lartigue – Lapébie – Lesca
Demi de mêlée : Pouyau // Demi d’ouverture : Labat
3ème ligne : Novion – Barragué – Erdocio
2ème ligne : M. Lassalle & J. Condom (cap)
1ère ligne : Yanci – Sallaberry – Gaye
Remplaçants : Errecart (Pilier), Pascal (Talonneur), Yves Dupin (2ème ligne), J-M Dupin (Ailier) & Foncillas (Arrière).
Mais n’oublions pas les Saldubéhère, Fanen, Lopez, Betbeder, Mays, Lissart, Millox, Eluzin, Lartigue, Ribes, Roméo, Yves Condom, Teillagory, Convert et Jean Peytavin qui participèrent, eux aussi, à la conquête de ce 3ème titre en challenge de l’Espérance.
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(Jean Condom reçoit le trophée du challenge de l'Espérance avec à droite un Président radieux (Monsieur Lassalle) qui est fier de ses joueurs (il tiend dans ses mains le trophée que garde le vainqueur de la compétition). A noter Monsieur Maye (Maire de Tarnos, à l'époque) qui est le 2ème à gauche avec un costume clair).
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((De gauche à droite) La "coupe de l'Offensive" du Modi Olympique, La "coupe du Challenge de l'Espérance" & Le trophée que le vainqueur garde (et met dans sa vitrine)).
A noter que le BS se vera décérné par le Jury des Sports Olympiques de l'Equipe un Kriter d'Honneur pour sa 3ème victoire dans le challenge de l'Espérance.
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